La photo du jour
Il paraît que le Tennessee est le « soundtrack of America » donc, forcément, on continue notre voyage dans l'histoire de la musique américaine !
Si Memphis se déclare officiellement le « lieu de naissance du rock’n roll », Nashville, quant à elle, revendique fièrement son surnom de « Music City » : c’est à Nashville que se trouvent l’une des écoles de musique les plus prestigieuses du pays et certains des meilleurs studios d’enregistrement au monde.
Ce qui nous frappe lors de cette journée de visite, c’est que Nashville est aussi blanche que sa rivale Memphis est mixte… la musique Country qui est à l’honneur partout ici, même si elle a puisé elle-aussi dans des racines religieuses, a été peu investie par les afro-américains spécialistes du Blues et de la Soul : les radios américaines avaient bien pris soin de reporter dans l'industrie musicale la ségrégation raciale en vigueur à l'époque... le Blues c'était les Noirs, la Country les Blancs, et puis c'est tout !
En France, il faut bien l’avouer, nous connaissons mal les grands noms de la Country Music… notre vision faussée de ce style musical se nourrit surtout des ballades entendues dans les Westerns et des rythmes de Line-Dance (plus populaire chez nous qu’aux USA où la country se danse principalement à deux !)
Pour parfaire notre éducation musicale, nous nous précipitons donc dès le matin dans le Country Music Hall of Fame and Museum qui retrace l’histoire de la musique country depuis ses racines folkloriques jusqu’à nos jours à travers son exposition permanente « Sing Me Back Home : A Journey through Country Music ».
L'architecture du bâtiment regorge de symboles liés à la musique et à la culture du Sud : vu du dessus il est en forme de clé de Fa, les fenêtres de sa façade font référence aux touches d’un piano, la forme circulaire de la rotonde rappelle celle des silos à grains tandis que ses décorations en relief reproduisent les notes de musique de la chanson "Will The Circle Be Unbroken" de la Carter Family et sa tour en métal celle de la Radio WSM... A l'intérieur, les références sont tout aussi nombreuses : voûte rappelant l'aile d'une Cadillac, grilles de support des murs en verre dessinant des cordes de guitare, sol en pierre jaune du Tennessee...
Nous choisissons la formule Musée + audioguide + studio RCA pour 46$ chacun.
Les deux niveaux du musée se répartissent en deux époques bien distinctes : du début du 20e siècle aux années 1960 (étage que nous ferons avant le départ en navette pour le studio B), puis des années 1960 à nos jours (niveau que nous explorerons à notre retour... mais pour simplifier, j'ai choisi de rassembler ci-dessous toutes les photos du musée...)
Cliquez ici pour un plan du musée
A l’accueil, une jeune guitariste originaire de Chatillon d’Azergues, venue tenter sa chance à Nashville il y a 5 ans après avoir été recalée en France lors des auditions finales de The Voice et Nouvelle Star pour cause de trop grand stress, nous fournit des audio-guides en français. Nous discutons un moment avec elle pour comprendre son parcours : chanteuse, auteur et compositeur, Jessica (nom de scène : Jesska) vient juste de sortir un album intitulé « Rock’n’roll back » dans lequel participe Charlie Mc Coy à l’harmonica et au clavier. Elle chante d’ailleurs aux côtés de Mc Coy sur son album « Les bons temps ».
Cliquez ici pour aller sur le site de Jesska et écouter son album
Ci-dessous son premier titre "Good Day "
Jesska en acoustique à Lyon en 2012
Remarque : Charlie Mc Coy est ce multi-instrumentiste surdoué qui a notamment participé à l’album d’Eddy Mitchell « Rocking in Nashville » (enregistré à Nashville en 1974), puis à la tournée qui s’en est suivie.
Shérif de Nashville... la classe !
Un jour qu'Eddy s'était fait arrêter à Nashville parce qu'il ne roulait pas assez vite (!), il a sorti sa carte de shérif devant le policeman stupéfait (parce qu'avec son accent français, il ne comprenait rien...) qui a déclaré "plus jamais je ne voterai pour ce maire !"
La Country est un style de musique né aux USA au 18e siècle dans la région des Appalaches et qui s’est étendu dans tout le sud du pays, du Texas jusqu'en Virginie-Occidentale.
En 1734, les premiers émigrants irlandais, anglais, gallois, écossais et espagnols débarquent aux États-Unis dans le but de refaire leur vie dans ce nouveau monde. Dans leurs bagages, ils emportent avec eux leur culture, leur folklore et les instruments du vieux continent. Chants celtiques et hymnes religieux sont ainsi les racines de la Country Music.
Les interactions avec d’autres communautés d'immigrants vont créer une musique aux origines multiples et profondément mêlées, utilisant le yodel suisse, le violon irlandais, le dulcimer allemand, la mandoline italienne, la guitare espagnole, le banjo africain… Après l’annexion des îles Hawaï par les Etats-Unis en 1898, la musique hawaïenne s’introduit avec ses airs swings et le « Dobro », guitare à résonance métallique posée à plat sur les genoux du musicien (N.B: les instruments de percussion, considérés comme trop bruyants, ont été introduits bien plus tard, en 1935... les tapements de pieds suffisaient à marquer le rythme !)
La musique et la danse étaient alors les principales distractions. Le folklore appalachien des communautés rurales et pauvres était composé d’airs faciles à retenir et de paroles simples évoquant la vie quotidienne des colons : pauvreté, misère, religion mais aussi l’amour, heureux ou malheureux... Parce que cette musique issue du folklore d’origine est un lien qui rattache les immigrés au souvenir de leur pays et qu'elle est d'origine rurale, elle prendra le nom de "Country Music" (musique du pays/de la campagne)
Au fil du temps, le style Country va regrouper plusieurs genres de musiques : l’Old Time music avec le Hillbilly et la Western Music, le Country Gospel, le Western Swing, le Bluegrass, le Honky Tonk, le Country Boogie, le Rockabilly, le Nashville sound, le Bakersfield sound, le Country Rock ou Pop, la New Country, le Red Dirt, le Cajun, le Zydeco et même un mouvement dit « des Outlaws » avec pour représentants autoproclamés des stars comme Johnny Cash, Emmylou Harris ou Kris Kristofferson.
A la fin du 19e siècle, les chants traditionnels, à l'instar des chants gospels à l'origine du Blues, sont utilisés pour rythmer les travaux dans les champs ou sur les voies ferrées : on parle donc également de "Work songs" mais pas encore de Country Music.
En voici un exemple avec le titre de Tennessee Ernie Ford " Mule Train".
Au début du 20e siècle, ce style prend le nom de Hillbilly (qui signifie « péquenaud ») dans le sud-est et de Western Music dans le sud-ouest (ces deux styles étant regroupés dans la catégorie « Old Time Music » où prédominent le violon, le banjo et la mandoline). Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale qu'on préférera le terme de « Country & Western ».
Le premier enregistrement commercial de ce qui peut être considéré comme de la musique Country est "Sallie Gooden" par Eck Robertson en 1922 pour RCA Victor Records.
Les Cow-Boys conduisant leur troupeau à travers les plaines du Texas et du Mid-West chantaient aussi des mélodies a capella ou accompagnés d'un violon (fiddle), d'une guitare ou d'un harmonica, ce qui a permis à Hollywood de populariser ce style musical dans les premiers westerns parlants : on parle alors de "Cowboy songs". Le plus célèbre de ces cowboys chantants est Gene Autry, acteur, chanteur, compositeur, dont les 200 films à succès auront donné à la Country l'image romantique du cowboy avec sa guitare... Aux yeux du grand public, Gene Autry est le créateur de la musique Country !
Gene Autry - Sing Me a Song of the Saddle (from Yodelin' Kid from Pine Ridge - 1937) Gene Autry a interprété cette chanson dans 3 films et l'a utilisée comme générique de son show radio.
Le musée est le temple de la guitare sous toutes ses formes... ici l'arrivée de la guitare électrique dans la musique Country : Bob Wills, un des créateurs du Western swing (musique rurale mâtinée de Blues) est aussi l'un des premiers musiciens à ajouter une guitare électrique à son groupe, en 1938.
Au centre, une mandoline, à droite un Dobro.
Ici, une guitare steel à pédales avec 4 manches !
Ci-dessus, les instruments de Maybelle Carter (figure de la musique Old Time qui a révolutionné en 1920 le rôle de la guitare, transformant l'instrument rythmique en voix mélodique avec la technique du flatpicking utilisant le médiator), Bill Monroe (qui a créé en 1945 le Blue Grass caractérisé par l'utilisation du banjo et de la contrebasse. Sa mandoline est d'ailleurs exposée comme "le joyau précieux" du musée !), Merle Travis (célèbre pour sa technique particulière de picking à deux doigts, pouce et index, les autres posés sur la guitare), Shot Jackson (surtout connu pour jouer du Dobro et de la guitare steel à pédale, il a commercialisé en 1964 un résonateur à sept cordes appelé Sho-Bro), James Burton (le maître de la Telecaster, guitariste d'Elvis dès 1969), Johnny Cash (pionner du Rockabilly et de l'Outlaw Country. Voix de baryton et tout de noir vêtu, il est considéré comme le plus grand chanteur de country), Doug Sahm (qui jouait de la guitare, de la mandoline, du violon, et du clavier), Les Everly Brothers (qui enregistraient, sous le label RCA de Nashville, des disques parmi les plus innovants des années 1957/62).
Remarque : en cliquant sur les noms, vous pouvez écouter un titre phare de chaque artiste.
Le mot Rockabilly, dont les fers de lance sont Johnny Cash, Elvis Presley et Carl Perkins, est la contraction de Rock et Hillbilly. C'est en fait une musique dansante et rythmée, gardant les caractéristiques du Honky tonk : absence de cuivre et de batterie (ou très légère), contrebasse, guitare électrique et vocaux nasillards et syncopés. Il est le descendant direct du Country Boogie lui même dérivé du Western Swing. Carl Perkins le décrit ainsi: « j’ai mis un peu de rythme et de vitesse dans les vieux Blues et les vieux morceaux de Honky tonk de mon enfance, c’est tout. »
En 1958, le Rockabilly, qui avait remplacé la Country dans le cœur des jeunes américains, disparaît pour laisser la place au Rock'n'Roll...
La Country, c'est aussi des tenues de scène bien caractéristiques : chemise western, veste à franges, Stetson, Santiag, broderies, robe à volants...
Diaporama : tenues de scène Country... avec la guitare assortie, c'est la classe !
Le Musée met à l'honneur des stars qui ont marqué l'histoire de la Country et la ville de Nashville comme ici Chet Atkins qui fut à l’origine de ce mouvement "countrypolitan" né en 1950 qu'on appelera "le son de Nashville". Précurseur du finger-picking à 4 doigts, c'était un guitariste virtuose qui a pris les rênes des Studios RCA en 1955.
En 1965, Atkins connait son plus grand succès avec «Yakety Axe», une adaptation du tube du musicien de studio de Nashville, Boots Randolph, «Yakety Sax».
Je pense que vous trouverez sans peine quel générique a repris cette musique...
Ci-dessous le clan des Hank !
Hank Williams : adepte influent du style Honky Tonk (musique de bastringue pour les blancs du sud), son catalogue musical est l'un des piliers de la musique country. En seulement six ans (la durée de sa courte carrière), il a composé plus de 400 chansons qui seront ensuite abondamment reprises par des artistes pop, gospel et rock. Sa légende n'a fait que croître depuis sa mort prématurée à l'arrière de sa Cadillac en 1953, à l’âge de 29 ans. Hank Williams est sans doute l’artiste le plus repris de l’histoire de la musique et l’un des plus prolifiques.
Hank Thompson : son style musical, caractérisé comme Honky Tonk Western swing, était un mélange de violons, de guitare électrique et de steel guitar qui mettait en vedette sa voix de baryton.
Hank Snow : son titre "I'm Movin'On" enregistré aux studios RCA Victor en 1950 est devenu l'un des titres les plus populaires de la country.
Connie Smith (qui fut la première chanteuse de Country à être numéro 1 avec son titre «Once a Day») et Porter Wagoner (au costume en accord avec le nom!) sont deux icônes de Nashville, l'une ayant signé avec les Studios RCA, l'autre co-animant pendant 10 ans l'émission de radio du Grand Ole Opry.
Charly Mc Coy que je mentionnais en début d'article est aussi une figure incontournable de Nashville. Il joue de l'harmonica depuis l'âge de 8 ans : sa virtuosité lui a permis d'accompagner des stars comme Elvis Presley, Bob Dylan, Simon et Garfunkel, Cliff Richard, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis, Johnny Halliday, Eddy Mitchell.... et même Yvette Horner ! ( non, désolée, pas Plastic Bertrand...)
Une incroyable prestation !
Le musée expose aussi quelques voitures de stars célèbres comme la "Silver Dollar Pontiac Convertible" du chanteur de Honky tonk Webb Pierce, décorée d'armes à feu et d'une selle en cuir couverte de pièces en argent !
Diaporama : Pontiac de Webb Pierce
Une Cadillac Limousine d'Elvis Presley plaquée or et munie à l'arrière d'une télé, d'un distributeur à glaçons et d'un cire-chaussures ! Quant à la peinture de la carosserie, elle est à base de diamants moulus et d'écailles de poissons... excusez du peu !
Diaporama : Nashville Cadillac Solid Gold d'Elvis
La Pontiac Firebird Trans Am utilisée dans le film "Smokey and the Bandit II" (la série des "Cours après moi, Shérif" avec Burt Reynolds et Sally Fied) et rachetée par l'acteur et musicien country Jerry Reed.
La dernière partie du musée fait honneur aux artistes contemporains qui, des années 1970 à nos jours, ont habillé la Country d'influences Rock, Pop, Rap ou Techno comme The Flying Burrito Brothers, the Grateful Dead, Neil Young, Dolly Parton, Emmylou Harris, Buffalo Springfield, The Eagles, Kenny Rodgers, Shania Twain...
Taylor Swift qui accumule les records de ventes et de récompenses aux USA : c'est l'artiste la plus récompensée de l'histoire des American Music Awards, la seule à avoir vendu consécutivement 4 albums à plus d'un million de copies la semaine de leur sortie rien que dans son pays, pour un total de 50 millions d'albums vendus dans la dernière décennie... et sa carrière n'a commencé qu'en 2006 !)
ou le Néo-Zélandais Keith Urban qui sera le deuxième artiste country (après Shania Twain) à bénéficier d'une couverture médiatique en France, mais en étant présenté comme un artiste rock afin de mieux passer sur les ondes de l'Hexagone ! (c'est dire la popularité de la musique Country chez nous...) Élu « l'homme le plus sexy de la Country Music", il est aussi le mari (actuel) de Nicole Kidman...
Même Paul McCartney est venu enregistrer à Nashville en 1974 avec les Wings ! Une bande magnétique des chansons enregistrées est d'ailleurs exposée dans la vitrine (Send Me The Heart - Sally G - Bridge On The River Suite - Junior's Farm - Walking In The Park With Eloïse)
Seize centrales d'écoute sont disséminées dans le musée (mais on peut écouter aussi de la musique avec son audiophone.)
Nous arrivons dans la salle des trophées
avec l'incontournable mur de disques d'or et de platine...
Plus de 800 !
C'est ici qu'est exposé le disque de diamant d'Elvis (certifié plus de 10 fois disque de platine). Il s'agit de l'album de chansons de Noël le plus vendu au monde!
De cet étage, on a une très belle vue du downtown de Nashville et du "Batman Building"...
La visite se termine par la Rotonde qui met à l'honneur les figures les plus représentatives de l'histoire de la musique Country sous forme de plaques commémoratives : c'est le fameux '"Hall of Fame" ( =Temple de la renommée)
Rotonde du Temple de la Renommée à Nashville
Et bien sûr, un gift shop avec plein de guitares en vente...
En milieu de visite, départ en navette pour le quartier de "Music Row", berceau de l'industrie du disque à Nashville. De nombreux labels y sont installés : Decca, Warner Bros, Sony, Curb, Mercury, MCA, Columbia, EMI... et le légendaire Studio B du label RCA, plus vieux studio d'enregistrement de Nashville.
Vu son look, notre guide est sûrement aussi une chanteuse de Country !
Construit en 1957, RCA Studio B fut le grand promoteur du Son de Nashville qui, en modernisant la Country pour concurrencer le succès du Rock and Roll, est devenu une référence internationale. La visite est donc un plongeon dans les années 50/70 avec un aperçu de ce qui a été enregistré dans ce studio mythique.
En effet, plusieurs grandes stars ont signé avec cette maison de disques, comme les Everly Brothers, Chet Atkins, Hank Snow, Dolly Parton (première femme à avoir gagné une place importante dans un circuit très masculin ; RCA Records l'a engagée d'abord en tant que partenaire de Porter Wagoner puis en tant qu’artiste solo),Willie Nelson, Roy Orbison, Jerry Reed...
et surtout Elvis Presley avec pas moins de 262 chansons enregistrées au Studio B, soit plus de la moitié de son répertoire !
Diaporama : stars du RCA Studio B
Petit arrêt image sur Charley Pride qui fut la première star noire de la musique Country. Originaire du Delta d'où naquit le Blues, Charley Pride ne jurait que par Hank Williams et le Grand Ole Opry, émission de radio dédiée à la Country qu'il écoutait depuis l'enfance.
Découvert par Chet Atkins, Pride a signé chez RCA Records où il est devenu dans les années 1970 l’interprète réalisant les meilleures ventes aux Etats-Unis depuis Elvis Presley ! Mais dans une Amérique ségrégationniste, ses producteurs ont caché son visage et ses origines dans les textes promotionnels pendant plus de deux ans... Lorsque son identité a été révélée, quelques stations de radio Country ont même refusé de jouer sa musique... En 1993, après avoir accumulé les récompenses, il rejoint le casting du Grand Ole Opry... belle revanche ! (NB : Charley Pride est décédé du Covid-19 à 86 ans en décembre 2020)
Steve Sholes dirigeait RCA Victor lorsqu'il a signé Chester Atkins comme chanteur et guitariste en 1947. Au cours des années 1950, la relation d’Atkins avec Steve Sholes évolue pour devenir celle d’un protégé de confiance. Au départ, Chet organisait des sessions, et si Sholes, qui était basé à New York, ne pouvait pas venir à Nashville, Atkins produisait les disques lui-même. En 1955, Sholes finit par confier à Atkins la responsabilité des studios de RCA.
Atkins, guitariste virtuose, a toujours essayé de moderniser et renouveler la Country, en collaborant avec de jeunes artistes comme le guitariste de rock britannique Mark Knopfler... En 1993, il a reçu un Lifetime Achievement Award de la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS), le plaçant au niveau des grands musiciens tels que Louis Armstrong, Ray Charles, Leonard Bernstein et Paul McCartney.
J'adore cette interprétation !
La visite est moins ludique qu'au Sun Studio : pas de vitrines d'expositions, d'objets personnels, de néons clignotants... mais elle est plus authentique, entièrement dédiée au matériel technique et aux instruments utilisés dans ce studio de légende (toujours en activité)...
Diaporama : RCA Studio B
...et la guide nous raconte plein d'anecdotes ! (que l'on apprécie quand on comprend bien l'anglais... on a raté quelques infos du coup !)
Par exemple, que c'est RCA Victor qui a lancé en mars 1949 le premier disque format 45 tours qui a fait le succès des Juke Box.
Ou alors qu'Elvis enregistrait toujours très tard le soir, voire même la nuit, et qu'il avait l'habitude de décorer le studio en fonction du thème de la chanson, allant même jusqu'à y planter un sapin de Noël en plein été !
On prend place dans la salle d'enregistrement pour écouter, lumière tamisée, quelques morceaux enregistrés ici dont "Are you Lonesome Tonight" d'Elvis... séquence émotion !
Norbert a même posé ses mains sur le Stenway and Sons utilisé par Elvis lors de nombreuses sessions d'enregistrement ! Ce piano est dans le studio depuis 1957 : réparé et accordé sur place, il n'a jamais revu la lumière du jour depuis...
Son surnom de « Music City », Nashville le devrait en réalité… à la Reine d’Angleterre ! L’anecdote veut en effet qu'en 1873, la Reine Victoria, impressionnée par la performance d’un groupe de Nashville, les « Fisk Jubilee Singers », leur ait dit qu’ils "devaient venir de la ville de la musique" ! Mais ce n'est que dans les années 1950 que la ville a adopté officiellement ce surnom...
A SUIVRE : NASHVILLE DOWNTOWN