Les photos nulles du jour
Oui, je sais, ça commence fort...
"Nibbles The Hungry Shark" fait l'objet de plusieurs légendes, l'une d'entre elles racontant qu'il aurait été utilisé dans un film de James Bond... Aujourd'hui, il fait partie des "markers" de la route des Keys (2888 Overseas Hwy, Marathon).
J'avais en effet repéré sur le net plusieurs arrêts incontournables sur la route des Keys que nous avons presque tous faits... surtout autour d'Islamorada. Nous avons vu le plus gros homard du monde, mangé la Key Lime Pie sur la plage, affronté les voraces tarpons, et le soir, je me suis battue avec un requin et Martine avec un matelas...
Nous voilà donc sur la fameuse US-1, dénommée "Overseas Highway", que nous avons rejointe sans péage puisque nous avons sélectionné cette option sur notre GPS (ce qui rajoute 30mn mais on n'est pas pressés puisqu'on a prévu 3 nuits dans les Keys...) En Floride, tous les véhicules de location sont équipés d'un Pass autoroute qui débite automatiquement les péages mais nous ne l'utiliserons qu'une seule fois, pour emprunter un pont.
Les Keys, ce sont 1700 îles coralliennes qui s’étendent entre Miami et Key West sur 200km et qui se divisent en 3 parties : les Upper Keys, les Middle Keys et les Lower Keys. Une quarantaine de longs ponts qui survolent les eaux turquoises relient les plus grandes entre elles mais certaines ne sont accessibles qu’en bateaux.
Bon, nous on a carrément privatisé la route aujourd'hui... (il faut dire que nous avons soigneusement choisi les dates du voyage de façon à ne pas être dans les Keys un week-end... et visiblement, le lundi semble être une bonne option !)
On se sent déjà bien dans l'ambiance tropicale avec ces flamants roses boites-aux-lettres !
Notre premier arrêt se fait à Rain Barrel Village (86700 Overseas Hwy, Islamorada)
où on rencontre Betsy
homard géant en fibre de verre qui nous fait saliver...
On traverse ensuite une boutique pleine de bric-à-brac
plutôt axé sur le thème de la mer (ça nous change des kokopellis et des kachinas !)
pour découvrir un petit village d'artisans
plutôt hétéroclite lui aussi.
C'est atypique et kitch
(n'hésitez pas à lire la pancarte...)
J'adore les boites-aux-lettres
En plus on peut y faire des photos-nulles-de-touristes !
Dix kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au Morada Bay Cafe
que j'ai choisi pour son décor de carte postale...
Le sable est d'un blanc aveuglant
Toujours plein de sollicitude à notre égard, Norbert commence par vérifier que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête...
Juste à côté, le restaurant gastronomique "Chez Pierre"qui n'ouvre que le soir...
mais on se régale quand même au "Cafe".
Les citronnades maison ici sont délicieuses, comme aux îles Marquises... et moi qui prends toujours nos repas en photo, j'ai juste oublié d'immortaliser ma première Key Lime Pie du voyage !
Ya pire comme décor...
C'est la Floride telle qu'on se l'imaginait !
Après le repas, quelques mètres à pied nous conduisent au World Wide Sportsman, magasin dédié aux fournitures de pêche, chasse et activités de plein air...
Le bâtiment est magnifique, digne des maisons antebellum de la Nouvelle-Orléans
mais ce qui nous a attirés ici, c'est plutôt ce bateau, jumeau de celui d'Hemingway, le Pilar (le vrai est au musée Hemingway à Cuba.)
En plus, on peut le visiter
Dans la cabine, coin-bureau d'Hemingway reconstitué
La déco de ce magasin est vraiment superbe
Magnifique ascenseur vintage quoique peu rapide.
L'alignée de cannes-à-pêche !
On y trouve même une galerie d'art...
Nous prenons le temps d'un petit tour sur le ponton de Bayside Marina
où nous attend une aigrette dédaigneuse que nous ne ne dérangeons même pas.
4 moteurs sinon rien !
On regarde évoluer les pélicans bruns
qui font leurs courses pour le repas de midi sans être impressionnés par la taille des poissons !
Quand soudain, Martine s'écrie (attention, phrase du jour n°1...) : "Regarde, là, un tamarin !" Ce à quoi je réponds (attention, phrase du jour n°2...): " Waouh, ça y est, le retour d’œil-de-bœuf !" (En fait, Martine repère tout pendant nos voyages, du coup on l'a surnommée œil-de-faucon...)
Alors autant vous dire qu'on se sent très chanceux parce qu'au mois de mai, ce n'est absolument pas la période pour voir des lamantins... l'eau de la mer s'étant réchauffée, ils n'ont plus besoin de venir se réfugier dans les rivières ou les sources chaudes comme c'est le cas en hiver, du coup il est très difficile d'en voir sans aller au large.
Le lamantin est un énorme mammifère marin, appelé aussi "vache des mers". On le surnomme ainsi car il broute les fonds marins. Il peut mesurer jusqu'à 4m et peser près d'1 tonne ! Les manatees (en anglais) seraient environ 9000 à peupler les eaux chaudes de la Floride et c'est une espèce protégée... ici, blesser ou tuer un lamantin est un crime fédéral !
Malgré sa taille, il est totalement inoffensif. D'ailleurs les autres animaux ne semblent pas du tout le craindre.
Retour sur le parking : nous allons vite comprendre qu'en Floride, il faut constamment faire attention à ne pas écraser des volatiles de toutes sortes !
7km de plus sur la route des Keys...
nous emmènent chez Robbie (77522 Overseas Hwy, Islamorada), arrêt touristique populaire apprécié autant des touristes que des locaux.
On peut y manger, boire un coup ou se reposer comme ceux-là... mais ce qui a rendu célèbre cette marina ce sont les tarpons, d’énormes poissons pouvant mesurer jusqu’à 2m50 et peser jusqu’à 80 kilos.
Robbie et son épouse Mona se sont installés à Islamorada dans les années 70 pour y créer un club nautique. Un jour découvrant un tarpon blessé dans la marina, ils décident de le soigner et de le nourrir. Ils s’en occupent alors pendant 6 mois, et le surnomment Scarface. Scarface s’est peu à peu remis de sa blessure mais il a continué à venir fréquenter les berges de la marina. Il est alors revenu avec un copain, puis deux, puis trois, et aujourd’hui, ce sont des centaines de tarpons qui rendent visite à Robbie chaque jour !
Pour accéder au ponton, affaires obligent, il faut débourser $2.50 par personne.
Voici donc les tarpons...
Le jeu consiste à acheter un seau de 6 petits poissons pour 4,50 dollars et de les nourrir en sursautant et en poussant des cris... Le tarpon a en effet la capacité unique de prélever de l’oxygène au-dessus de la surface ce qui lui permet de sauter haut hors de l'eau.
Nous, on a préféré regarder mais on a sursauté quand même !
D'autant plus que les requins-nourrices squattent également les parages...
La particularité de cette marina, c'est aussi sa profusion de pélicans qui nous snobent ostensiblement... ils attendent en fait le retour de la pêche et l’éviscération des poissons sur place pour se régaler !
Diaporama : les pélicans de Robbie's
Belle vue sur un des ponts qui relient les îles des Keys entre elles... et je ne parle même pas de la couleur de l'eau...
Nous reprenons l'Overseas Highway où nous sommes toujours tout seuls...
en continuant à nous extasier sur les dégradés de bleu...
Fin de journée et 1 nuit à Marathon, au Banana Bay Resort... les chambres ont l'air jolies comme ça en photo...
et la vue sur la piscine bien sympa MAIS... la piscine est fermée pour travaux
et les matelas ont le confort des sables mouvants (le concept "mémoire de forme" porté à son paroxysme !)
Je ne parle même pas de la propreté... on râle d'autant plus qu'on paie en plus du prix de la chambre des taxes exorbitantes pour des prestations qu'on n'a même pas (et je vous passe la description du plaisir des petits-déjeuners froids à emporter à cause du Covid...)
On décide de se rendre sur la plage mais il n'y en a pas...
On se fait quand même un grand moment transat en attendant le coucher du soleil...
qui a bien de la chance de se coucher, lui, parce qu'on nous, on va être obligés de changer de chambre pour que Martine puisse dormir sans être étouffée par son matelas !
Heureusement, joli sunset pour nous consoler...
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Bonus familial
Diaporama : Nous à Islamorada
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