La photo du jour
Photo de classe ! (avec effectif allégé...)
J'aurais pu intituler l'article: "la journée des ohlala".. extase et frustration vont ponctuer
nos visites, surtout cet après-midi...
Nous rejoignons aujourd'hui Gananoque au bord du lac Ontario. En chemin, arrêt à l'Upper Canada Village : cela faisait longtemps en effet que nous n'avions pas visité un musée de plein air reconstituant les bâtiments du 19e siècle !
La visite est d'autant plus intéressante que nombreux sont les figurants en costumes qui reproduisent les gestes et métiers de l'époque.
Ambiance "Petite maison dans la prairie'" assurée !
Dans le four-à-bois, le boulanger fabrique pour de vrai des miches de pain qu'un livreur vient récupérer afin d'approvisionner les 2 restaurants du site.
Ce sont aussi les potagers du village qui alimentent les touristes qui mangent sur place.
Laura Ingalls n'est pas loin !
A l'école, sûrement...
L'imprimerie et sa jolie imprimante... meuse !
Penelope attendant le retour d'Ulysse (admirez au passage la beauté du patchwork)
Celle-ci, je l'ai appelée "Sleeping Beauty" à cause de la quenouille... ça lui a fait plaisir !
Comme dans les musées grandeur nature des USA, les intérieurs sont meublés et décorés avec les souvenirs des familles qui ont vécu là.
Ici, la maison du pasteur luthérien.
La maison du riche commerçant : Chrysler Hall.
A l'intérieur, nous découvrons dans un livre l'ancêtre de Photoshop...
Supers, les montages ! (qui ont dû inspirer Anne Geddes)
Ne dirait-on pas l'horloge que Charline et Martine m'ont offerte pour mon anniv ?
Comme on a envie de goûter la cuisine d'antan, nous mangeons au resto du site, le Willard's Hotel, tout en regardant passer les chariots et calèches remplis de Nagareboshi qui nous mitraillent de photos que je leur agrémente systématiquement de mes grimaces les plus horribles... (je sais, c'est nul et en plus ça me fait rire !)
J'ai discuté avec le fromager qui nous expliquait que le Canada fabrique 3 sortes de fromage : le Cheddar, le Cheddar et le Cheddar... Il ne comprenait pas qu'il n'y ait pas plus de décès liés à la consommation du fromage en France ! Je lui ai donné le secret des français pour résister aux bactéries... le vin rouge !
Le Village est reconstitué au bord du St Laurent : le cadre est superbe.
Arrivée à Gananoque, départ pour la croisière des Mille-Iles. Nous avons choisi la ballade de 2h30 parce que, quand on aime, on ne compte pas !
La région des Mille-Iles se trouve entre la frontière canadienne et américaine. A peu près au nombre de 1864, les îles sont de toutes les tailles : pour être considérée en tant qu'île, il faut que la bande de terre possède au moins un arbre et qu'elle soit 365 jours par an au dessus du niveau de l'eau.
Alors cela donne ça ! Chaque îlot est acheté et construit, la plupart du temps pour des résidences secondaires...
Du côté canadien, c'est tout mimi, y'a une petite maison sur un ilot de granit rose et tout ce qu'il faut pour s'adonner aux joies nautiques.
Moi, j'aime tout particulièrement les petits ponts...
Mais les phares, ce n'est pas mal non plus !
Quand je vous disais : un arbre suffit !
Et puis on passe la frontière américaine...
Et là, c'est l'orgie de Ohlala ! Faut dire que la région est appelée "Millionnaire's Row"... En fait, beaucoup de ces îles ont été vendues par des tribus indiennes pour 1 ou 2 dollars au gouvernement qui les a ensuite revendues à de riches sénateurs et autres hauts fonctionnaires...
Ohlala !
OHLALA !!!!
OHLALA !!!
Celle-ci mérite bien un plan rapproché...
OHLALA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Juste un garage à bateaux...
Adrien rentrant chez lui après une partie de pêche...
Je limite les photos parce que j'ai pitié de vous... nous, on a frôlé l'overdose de frustration extrême à tel point que soudain, de rage, Norbert a éteint son camescope en nous disant : "J'arrête, ça me gonfle !"
Bon, je suis quand même obligée de vous mettre les photos du château Boldt qui est le clou de la cerise sur le gâteau qui fait déborder le vase !
6 étages, 120 pièces, des souterrains, un jardin à l'italienne, un arc de triomphe, un colombier...et même une centrale électrique !
C'est George C. Boldt, propriétaire millionnaire de l'hôtel Waldorf Astoria à New York, qui a entrepris la construction de ce château rhénan sur Heart Island en gage d'amour pour sa femme Louise. Quatre ans plus tard, Louise meurt subitement et George Boldt arrête sur le champ la construction de sa "preuve d'amour" qui n'a plus de raison d'être, et laisse son oeuvre inachevée à l'abandon...
On peut le visiter à condition d'avoir son passeport car on débarque alors sur le sol américain...
Le retour est plus détendu : non seulement il fait moins chaud mais, en plus, on ne regarde plus les somptueuses maisons dans lesquelles on n'habitera jamais et on choisit finalement d'ignorer les "hello" des plaisanciers millionnaires qui nous saluent gentiment de la main tout en pensant sûrement (d'après Martine) : "Salut les couillons !"
Specimen de 2 touristes non millionnaires, ne possédant ni château, ni bateau de plaisance et heureux quand même d'être là !
A la place, on s'offre un spectacle de mouettes qui attrapent au vol le pain lancé par d'accortes jeunes filles en fleurs.
Par contre, ce soir, pas de Ohlala en guise de Bed and Breakfast... nous passons 2 fois devant la maison sans oser imaginer que cela puisse être notre gite pour la nuit !
On se croirait dans le film de Clint Eastwood , "Gran Torino" ! (au passage, vous pourrez constater les dégats que fait sur mes photos en contre-jour une superbe rayure située en plein milieu de l'objectif de mon apn... screugneugneu !)
La veranda qui sert d'entrée...
Nous sommes chez Vilma et Jim qui arrondissent leur retraite en accueillant des touristes chez eux... la chambre qu'ils nous ont réservée est à peine assez grande pour 3, on panique à l'idée d'essayer d'y caser nos valises ! Devant l'air catastrophé de Martine, Vilma nous propose une deuxième chambre sans supplément de prix... Calimity est brusquement saisie d'un excès d'enthousiasme qui la pousse à empoigner la petite dame à deux mains tout en lui criant au visage : "Thank You ! Alone, at last !", ce qui provoque chez Vilma un sursaut de peur accompagnée de tremblements... j'ai cru qu'elle allait se désintégrer sur place !
Clim moderne, écran plat, lustre à commande vocale (en fait, on l'éclaire en tirant un cordon terminé par un ange)... je ne vous parle même pas de la connexion internet ! Quant aux tableaux, ils sont accrochés à la hauteur des yeux de Vilma...
Le soir, nous pique-niquons dans le jardin en compagnie de voraces moustiques encore plus affamés que nous... on est loin de la "Millionnaire Row" !