La Photo de la demi-journée (ben oui...)
Norbert s'est fait un copain !
Voici donc la surprise !
Il faut savoir en effet que, depuis 2009, nous organisons nos circuits en fonction du plus grand rêve (ou presque) de Norbert : assister à un Pow Wow !
Rendez-vous manqué en 2009 dans le Montana (le Pow Wow avait eu lieu la semaine précédente...), je me suis donc décarcassée en 2010 pour en trouver un lors de notre voyage dans l'ouest canadien... et nous avons bâti notre circuit autour de cette date !!!! Bon, ça, c'était fait, j'étais donc tranquille...
Et quoi que donc je m'aperçois lors de mes investigations préparatoires sur la ville de Taos ? Tout à fait par hasard, nous avons prévu la visite de ce Pueblo le jour du plus grand rassemblement amérindien du Nouveau-Mexique ! Même pas fait exprès ! Sur le coup, j'hésite d'ailleurs à en informer Norbert... en effet, assister à ce Pow Wow va nous priver de la visite de Bandelier National Monument : impossible de tout faire ! Avec Martine on décide d'ailleurs qu'1 h de Boum Boum A Yé Yé, ça nous suffira bien et puis, sur place... bien sûr, on s'est laissé envoûter encore une fois !
Un Pow Wow, c'est un concours de chants, musiques, danses et costumes qui rassemble plusieurs tribus indiennes avec des gains plus ou moins importants à la clé. Alors bien sûr, c'est une débauche de couleurs, de plumes, de bijoux, de perles, de grelots, de mélopées, de rythmes frappés à la force du bras...
Bref, je prends 500 000 photos et comme on a décidé de ne payer le permis que pour un seul appareil, je filme en même temps !!! Au moment du tri, je commence à m'inquiéter au bout d'une soixantaine de photos sélectionnées, je ne peux pas toutes les insérer dans l'article, ça va lasser mes chers lecteurs...
Aussi, je vous en mets quelques unes ci-dessous et, pour les amateurs, voici le lien de l'album où vous les trouverez toutes ! (pour voir le diaporama en grand format, cliquer sur la loupe)
Le concours se déroule sur une immense arène entourée de tentes sous lesquelles sévissent... euh... oeuvrent les musiciens et qui abritent les spectateurs... de la pluie j'en ai bien peur, aujourd'hui !
Sur un deuxième cercle s'alignent les étals d'artisanat. Le cadre est superbe !
Nous sommes accueillis sur un immense pré situé au nord de Taos par un service de sécurité qui nous oriente vers notre place de parking : c'est super bien organisé. Ensuite, nous nous acquittons du prix de l'entrée et du permis pour mon apn (10 $ de plus/15$ pour une caméra...)
Les Pow Wow débutent toujours par une "Grand Entry", sorte de parade des concurrents qui montrent déjà un aperçu de ce qu'ils sont capables de faire. Mais comme j'ai l'impression que le respect des horaires n'est pas ce qui caractérise au mieux ces manifestations, nous avons largement le temps d'admirer les danseurs qui se préparent...
Tous les âges sont représentés
Toutes les tailles aussi... celui-ci est un géant !
Celui-là n'est pas grignette non plus...
Celui-ci n'a pas l'air commode...
Mais c'est juste une apparence parce que tout ce petit monde est accueillant, disponible et prêt à poser pour les photos
C'est le double effet Kiss Cool de nos sourires et de l'arme fatale !
Bon, certains sont un peu timides...
D'autres encore nous ignorent totalement...
Je fais quelques jolis portraits d'enfants (j'ose moins avec les adultes...)
J'ai un faible pour cette photo...
C'est vraiment un Pow Wow très important, même Hawaï est représenté !
Je réussis à choper quelques scènes familiales...
Voici de très beaux spécimens !
Des bien nourris aussi...
Enfin, la Grand Entry commence... je m'approche de l'arène pour filmer en passant sous un barnum et me fais aussitôt réprimander par une indienne qui me fait remarquer que je n'ai pas demandé la permission... Je m'excuse à plat ventre (ou presque... j'ai peur pour mon apn !) mais elle m'ordonne juste plusieurs fois : "allez ! demandez-moi la permission !"... j'obtempère et elle me répond aussitôt : "ok, pas de problème !!!"
Bon, c'est spécial...
Présentation des drapeaux, le Grand Chef est très impressionnant, très beau aussi, on dirait un acteur de cinéma !
Et puis c'est le défilé dansant !
Les hommes se donnent à fond dans la danse
Enfin... certains plus que d'autres !
Tandis que les femmes se contentent d'être belles...
Certaines se font même un peu ch..., enfin se laissent gagner progressivement par l'ennui
Remarquez, je crois que le Grand Chef a fini par s'endormir !
Ce qui le met en joie rétrospectivement !
Bon, j'arrête sinon je vais finir par mettre toutes les photos de l'album... mais je ne résiste toutefois pas au plaisir de vous faire partager les photos sexy !
On repart avec le sentiment d'avoir assisté à un événement exceptionnel, c'était vraiment fascinant (et je ne me réfère pas simplement aux photos sexy...) On se précipite vers Taos Pueblo en espérant qu'on n'a pas pris trop de retard sur le programme (en plus, le ciel commence à se couvrir) et c'est là qu'on se fait arrêter par le policier indien (42 miles à l'heure au lieu de 40... ouh ! les criminels !) et qu'on s'en sort encore grâce au double effet Kiss Cool (voir plus haut + la CDJ de l'article précédent.)
Taos Pueblo est une des communautés les plus anciennes d'Amérique du Nord : les indiens Taos (= "saule rouge") y résident depuis plus de 1000 ans. Il fait partie de l'héritage mondial de l'Unesco. La particularité de ce village est que ses 150 habitants continuent d'y vivre sans électricité, ni eau courante, ni téléphone (bon... on va dire sans ligne téléphonique... je ne suis pas sûre pour les portables !) et gardent secrets les détails de leurs valeurs traditionnelles afin de protéger leur culture ancestrale...
Ici aussi il faut s'acquitter d'un droit d'entrée (10$) et d'un permis pour les photos (6$)...
Toutes les maisons sont en adobe,
mélange d'argile, paille et eau, durcie au soleil
Ici, on cuit son pain dans des fours ronds posés comme des gros oeufs à l'entrée des maisons
Le "drying rack" sert à sécher la viande ou le maïs
Ces fours sont appelés hornos en espagnol
Dès l'entrée du Pueblo, on s'extasie sur la très belle chapelle catholique St Jerôme,
construite pour remplacer l'église qui a été détruite par les troupes américaines lors de la guerre avec le Mexique.(finalement, on n'en avait pas encore fini avec les églises !)
On peut voir les ruines de l'ancienne église dans le cimetière. Bien que 3/4 de la population partage les pratiques catholiques, les rites religieux ancestraux rythment la vie de tous les jours et le village possède une Kiva, inaccessible au public.
Puis on débouche sur l'immense place et on découvre les maisons communautaires à étages (ici c'est "Hlaauma", la maison nord... A noter que la langue traditionnelle, le Tiwa, est essentiellement orale)
Les cellules d'adobe sont juxtaposées et superposées, et les terrasses sont reliées entre elles par des échelles. Au cours des siècles, des portes ont été rajoutées mais il y a 1000 ans, seules les échelles permettaient d'entrer dans les maisons par les toits.
L'association de la couleur turquoise des menuiseries et de l'ocre de l'adobe est du plus bel effet.
(si vous regardez attentivement, vous trouverez un intrus au centre de la photo...)
Et je ne résiste pas au plaisir de vous remettre la photo de la grande classe française... l'harmonie des couleurs !
Mais on évite de s'asseoir trop longtemps quand on fait connaissance avec certaines habitantes du lieu...
Et Martine me direz-vous ? Disparue !
En effet, vous n'avez sûrement pas remarqué la pancarte "OPEN" sur cette photo mais Martine, elle, elle les repère toutes !
Cela signifie donc que la boutique n'est pas loin...
Cela dit, rassurez-vous, elle n'a encore rien acheté ! (se rattrapera plus tard....)
Le village est traversé par le Red Willow Creek qui divise le village en "côté nord" et "côté sud".
Il prend sa source dans un lieu sacré des Sangre de Cristo Mountains appelé "Blue Lake".
Zoom sur la deuxième grande maison communautaire du village, Hlaukkwima, la maison sud.
Nous faisons le tour de la place en évitant de trop nous avancer là où les panneaux nous indiquent "restricted area"...
Peut-être ni télé ni internet, mais les voitures, par contre, ce ne sont pas des Twingos...
La frontière du village est délimitée par un muret.
nous finissons par revenir vers l'église
et cette fois nous y rentrons.
N'est-ce pas qu'elle est jolie ? Tout le monde plébicite la Mission de Rancho de Taos mais moi je préfère largement les églises qui ont un petit balcon comme celle-ci...
C'est la séquence menuiserie...
Ah ben, je ne me suis même pas demandée si j'avais le droit de prendre des photos à l'intérieur !
Et en plus, j'ai remis ça : bleu ciel, blanc et or, j'adore !
La Vierge Marie vénérée par les indiens est pour eux un substitut de la Mère Nature.
J'ai aussi pris cette photo sans demander la permission... mais elles étaient trop mignonnes !
Nous nous rendons à présent à Taos, la ville "moderne", en épiant le ciel qui s'obscurcit dangereusement...
Nous commençons par un tour en voiture car notre druide Norbertix nous prédit un orage carabiné...
Finalement, on se lance courageusement hors du véhicule en direction de la plaza...
...et effectivement le ciel nous tombe bien sur la tête !
Et quand il pleut ici, ça ne fait pas semblant ! Va être joliment sculpté le capot de cette voiture !
Alors évidemment, la visite de la ville perd un peu de son attrait...
...mais les piments qui pendouillent, c'est quand même sympa !
Heureusement, à Taos, ils ont tout prévu : il n'y a que des galeries d'art...
...et des bijouteries ! Et belles en plus ! (mais pas de prix affichés... ce n'est donc pas dans nos possibilités !)
Avec Norbert, on abandonne Martine à son triste sort...
...pour aller faire un tour du côté de la maison de Kit Carson (pourquoi j'ai toujours envie de rajouter "et ses Coconuts" ?)
Kit Carson (1809-1868) était un pionnier de la conquête de l'Ouest, tour à tour trappeur, explorateur, soldat... qui a notamment vécu à Taos ( alors capitale de la traite de la fourrure dans le sud ouest) avec sa troisième femme épousée âgée seulement de 14 ans...
Là, c'est plutôt Kit Caleçon (la Coconut prend la photo)
Dans ce restaurant, on trouve la meilleure poitrine de la ville... pas de panique, il s'agit de poulet !
Nous repartons sur Santa Fe par la route 64 pour aller admirer, à 16km au nord de Taos, le pont métallique qui enjambe le Rio Grande (Et allez, je vais encore avoir la chanson dans la tête !)
Construit au début des années 60, il reçoit en 1966 le prix de "la plus belle et longue travée en acier" (environ 390m pour 172m au dessus du Rio Grande)
Du haut du pont, la vue sur la gorge du Rio Grande est vertigineuse, à gauche...
Nous continuons notre boucle et c'est par la route 68 que nous rentrons sur Santa Fe. Pas de pueblos mais de superbes paysages.
Nous n'avons plus le temps de nous arrêter à Espagnola ou San Juan Pueblo...
Nous avons décidé de privilégier en effet le très bel overlook de White Rock, à quelques kilomètres du parc de Bandelier (Rio... Rio Gran-andé...)
Nous y arrivons un peu tard pour la lumière...
...et l'orage se rapproche à nouveau de nous... mais c'est quand même super beau, apaisant et... encore une fois, on est tout seuls ! Sans parler du fait qu'on n'a encore rencontré aucun français depuis notre arrivée au USA... pour le coup, ce voyage est, pour l'instant, vraiment dépaysant !
Nous finissons la journée dans un restau proche du bar de La Cantina où nous goûterons la bière locale... à la fleur d'oranger !
PS : Rio... Rio Gran-andé... oui ben , y'a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui l'aie dans la tête !