La photo du jour
Nuku Hiva a des paysages plus variés que Hiva Oa (Y va Tôa d'après Martine...) et des points de vue plus spectaculaires mais c'est une île plus touristique donc moins sauvage et authentique...
Pour nous y rendre, nous avons effectué un vol à la St Exupéry... avec un avion de 20 places pour nous tout seuls et une escale à Ua Pu qui m'a définitivement dégoûtée des crash aériens !
Donc, voilà notre avion, qu'un employé de l'aéroport a sorti en le tractant avec le tout petit véhicule de droite et que le commandant de bord a inspecté scrupuleusement pendant 1/2h... ça rassure !
Ben oui, il n'y a que nos valises... à ce moment du voyage, je n'apprécie pas à sa juste valeur la chance que j'ai de voir la mienne !
Donc, moi pas très rassurée... enfin, là, je frime pour Martine !
Parce qu'en vrai, pas rassurée du tout du tout !
Car il y a des rafales de vent et l'avion bouge vraiment beaucoup...
Arrivés sur Ua Pu, j'essaye de prendre des photos à travers les hublots couverts de gouttes quand soudain, l'avion pique brusquement du nez ! Je suis au fond de l'appareil et je vois devant moi que Martine et Norbert restent zen alors que, normalement, ils devraient être en panique eux aussi : en effet, de façon évidente, on se crashe !
Mais c'est qu'eux, de leur place, ont vue sur la cabine de pilotage, ils savent donc que l'avion ne fait qu'atterrir...
...sauf que la piste est très, très courte : en pente, elle commence en bord de mer et se termine à flanc de montagne... et on ne peut atterrir que dans un seul sens, quel que soit le vent ! ( photos prises sur le net)
Bon, je ne vous cache pas que j'ai les jambes un peu flageolantes quand je descends de l'avion... (mais le décor est superbe !)
On prend des passagers avec lesquels on plaisantera tout le vol (c'est familial, un avion de 20 places !) et on repart pour Nuku Hiva : pas trop de deux pour appuyer sur le champignon au décollage... finalement je me demande s'il n'est pas encore plus dangereux que l'atterrissage !
L'arrivée sur Nuku Hiva nous laisse sans voix : on a quitté un île luxuriante et on découvre une terre aride !
Bon, ya bien 2,3 arbres autour de l'aéroport...
...mais on est loin de la forêt de pandanus d'Hiva Oa !
En fait, nous allons en quelques kilomètres nous apercevoir à quel point cette île est diversifiée au niveau de son relief et de sa végétation...
C'est Jean-Claude, le propriétaire de la pension Mave Mai, qui vient nous chercher à l'aéroport, situé au nord-ouest de l'île, pour nous conduire à Taiohae, au sud-est.
Il va se révéler prévenant et attentionné pendant tout notre séjour malgré quelques déboires que je vous conterai plus tard... (suspense)
Il joue son rôle de guide dès ce premier trajet en nous arrêtant à tous les beaux points de vue de la route et notamment : le Grand Canyon (sic) !
Donc, le Grand Canyon de Nuku Hiva...
...avec vue au loin sur la piste d'atterrisage : c'est quand même toujours très très près de l'océan !
Ensuite on arrive en surplomb d'une vaste étendue de 4000 hectares couverte d'herbe rase et de pins qui ressemble à s'y méprendre à un paysage suisse : le plateau de Toovi.
Là, on se croirait en métropole...
Puis on domine la baie de Taiohae, c'est super beau ! En quelques kilomètres, cette île nous a conquis par sa diversité.
En arrivant à Taiohae, Jean-Claude nous fait faire un petit tour en voiture du village pour qu'on prenne nos points de repère : la promenade de bord de mer est magnifique...
Par contre, notre découverte de la pension et l'accueil militaire de notre logeuse nous refroidissent un petit peu...
... malgré le traditionnel collier de fleurs de bienvenue...
Martine est correctement logée (bon, c'est très très basique...) mais Norbert et moi héritons d'une sorte de local débarras... on comprend vite qu'ils ont fait du surbooking ! Admirez la lampe de chevet impossible à brancher...
La douche rouillée et l'état du placard de la salle de bain...
Comme on n'est pas difficiles, on pense pouvoir se contenter de notre chambre moins 3 étoiles pour ces 3 nuits même si je n'apprécie pas vraiment tous ces vasistas ouverts et coincés (bien sûr) qui donnent sur des coins poubelles... je crains en effet que la perspective de cohabiter avec des cent pieds m'empêche un peu de dormir !
N'est-ce pas, Maxime ?
Et en plus y'a le screugneugneu de coq qui va nous réveiller à 4h ! (m'en fous, moi je vais pas dormir...)
Après un peu de repos, nous partons faire un tour dans Taiohae et chercher un endroit où se substanter car l'après-midi est déjà bien avancée.
On trouve un snack avec Wifi...(miam, y'en a une qui aime le citron...)
L'ambiance est sympa, c'est à l'ombre, on est bien, alors on prend racine.. on a la banane !
(je sais, blague à 1 euro...)
La baie est bien plus grande que celle d'Atuona...
Nous avions l'intention de faire les 6km aller-retour du contour de la baie, mais la nuit tombe très rapidement et la promenade n'est pas éclairée dans sa totalité (plein de réverbères en panne...)
Du coup, après avoir admiré les efforts physiques de quelques courageux sportifs qui ont participé aux jeux organisés à l'occasion des fêtes du 14 juillet (nous, perso, on trouve qu'il fait trop chaud pour se bouger !), nous rentrons à la pension nous attarder un peu sur la terrasse à regarder se déplacer les petits cent-pieds chinois qui paraît-il, ne sont pas dangereux... puis sans grand enthousiasme, regagnons nos pénates..
Et là, c'est l'apocalypse : des milliers de fourmis ont envahi notre chambre, il y en a partout, sur les murs, le lit, en procession... Alors on a beau être cool, trop c'est trop ! (et là, c'est après que la lumière soit restée allumée pendant 10mn, alors il y en avait moins...)
Je pique mon caprice, hors de question de dormir là, il faut nous loger ailleurs... Jean-Claude nous propose de dormir dans la chambre de Martine pour une nuit mais la Calamitine, elle est pas d'accord : on a payé pour 2 chambres, nous !
Finalement, Jean-Claude capitule : au bout de 3/4 d'heure, il vient nous dire qu'il nous a trouvé une autre pension, de l'autre côté de la baie et que là-bas, chez Rose, c'est plus... moderne !
Waouh, trop bien ! Grand, propre, calme, avec la clim... et une télé ! Merci les fourmis !
Et merci à Rose de nous avoir accueillis avec sa classe britannique (car bien qu'elle soit américaine, elle avait un style et un accent tout à fait british...)
Norbert, admiratif devant le désoeuvrement des jeunes : " Ici, ils doivent apprendre à se faire ch...er pour y arriver si bien..."