Depuis 2005, Sabine et Norbert sillonnent (presque) chaque année les routes de l'Amérique du Nord. D'abord accompagnés de leurs enfants, ils entraînent à partir de 2010 dans leurs aventures la célèbre Martine, sœur et belle-sœur, spécialiste des PDJ et des CDJ (voir glossaire...), bon il faut dire qu'avec la fatigue, il leur arrive de beaucoup décontracter leur intelligence pendant les roadtrips !
Vous l'attendiez tous, le voici, le voilà... notre nouveau projet de voyage !
Les lecteurs assidus de mon blog noteront une nouveauté pour ce prochain roadtrip de 5 semaines... la saison ! Mais comment est-que-c'est-il donc possible ? Un mot magique... LA RETRAITE !
Car je m'étais toujours promis de faire enfin ce qui m'était interdit par un métier qui m'imposait mes dates de congés : aller voir les couleurs de l'été indien au Canada... alors, tant qu'à prendre un vol pour l'Amérique du Nord, pourquoi ne pas en profiter pour revenir aux USA, isn't ?
En violet, j'ai souligné les sites que nous n'avons pas encore visités... quant à Martine, elle ne connait que Yellowstone et Moab... endroits où Norbert et moi revenons pour la 4e et 5e fois... pas lassés du tout !
Ensuite envol pour Montréal... et espoir d'un bel automne ensoleillé pour profiter des belles couleurs des érables dans les Laurentides...
Toutefois, une mauvaise nouvelle : nous ne verrons peut-être pas le Mont Adams cette année !!!
Le reportage sur le blog sera fait ultérieurement avec les clichés de l'appareil-photo... (oui, oui, ça veut bien dire que je prends toutes les photos en double... sans parler de l'apn de Norbert et de la tablette de Martine ! Des heures de tri ensuite !)
La PDJ de Martine (et on n'est pas encore partis !) : "pendant ce voyage, je vais pas me prendre la tête avec mes cheveux..." cqfd !
Depuis 2005, Sabine et Norbert sillonnent (presque) chaque année les routes de l'Amérique du Nord. D'abord accompagnés de leurs enfants, ils entraînent à partir de 2010 dans leurs aventures la célèbre Martine, sœur et belle-sœur, spécialiste des PDJ et des CDJ (voir glossaire...), bon il faut dire qu'avec la fatigue, il leur arrive de beaucoup décontracter leur intelligence pendant les roadtrips !
La photo du jour
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager tout de suite ma première CDJ (=Bêtise du Jour avec un gros mot) du voyage...
Comme Martine habite plus près de l'aéroport, nous dormons chez elle la veille. Du coup, j'ai préparé dans un sac les affaires à garder en cabine pendant les trajets en avion : pantalon confort, veste à capuche et foulard pour se protéger de la clim dans l'avion, trousse de médicaments d'urgence, vêtements de rechange en cas de perte de valise... on est bien rodés après 10 vols vers l'Amérique du Nord ! Bon, j'ai juste oublié d'y rajouter mes chaussures de rando toute neuves !
Pfff.... me vois mal faire les trails en ballerine pendant 5 semaines !!!!
Pourtant, cette année, je m'étais super bien organisée au niveau de ma valise : j'ai adopté la technique du rangement à la japonaise, avec la plupart des vêtements roulés... super pratique ! J'ai rangé également beaucoup d'affaires par catégories dans des trousses et j'ai tout noté par écrit... Bilan : c'est le premier voyage où je ne vide pas entièrement ma valise tous les deux jours pour retrouver un truc !
Suite à la désagréable péripétie de la perte de ma valise pendant 1 mois en 2014, et devant le constat que les américains ne se sont pas donnés la peine d'ouvrir le verrou TSA mais qu'ils ont forcé tout simplement l'ouverture en déboitant le couvercle, ce qui a abîmé la serrure, j'ai décidé aussi de ne plus la fermer à clé... mais pour éviter le risque d'une ouverture intempestive pendant sa manipulation, j'ai acheté une sangle : c'est une sécurité supplémentaire.
Bref, j'étais super fière de moi... jusqu'à l'oubli de mes chaussures de randos !
Attendez, ce n'est pas fini ! En plus de la CDJ, en ce lundi 10 septembre, on a droit aussi au Coup de Bol du Jour : décollage de notre avion du Terminal 1 de Saint-Exupéry à 10h50... et fermeture du Terminal avec suspension de tous les vols à partir de 11h10 (et ce jusqu'à 18h) à cause d'une course poursuite sur les pistes ! On l'a échappée belle !
Sinon, dans l'avion, on en a bien profité...
Bon, pas que des digestifs... des paysages aussi !
Faut dire que 10h, c'est long...
....trèèès long !
On approche de Denver en s'extasiant comme toujours sur la perfection géométrique des cultures circulaires aux USA (ce sont les techniques d'arrosage utilisées qui déterminent cette forme.)
A peine posé le pied sur le sol américain... enfin en l'occurrence, pour l'instant, sur les tapis roulants de l'aéroport de Denver, et on s'empresse de faire notre photo rituelle... avec notre Apache préféré !
Faut dire que cette aérogare, dont le toit est en forme de tipis, est toute entière dédiée aux amérindiens..
Maintenant, c'est le sketch de la location du véhicule, on est obligés de payer un surclassement car la catégorie "SUV intermédiaire" ne correspond pas à nos besoins en terme de coffre... (où l'on comprend que l'an dernier, avec notre Dodge Journey, nous avions en fait été surclassés sans frais...)
Cette fois, le préposé nous propose une Nissan Murano toute neuve, en nous disant que ce sera encore mieux que le Dodge... effectivement on va ADORER notre Titine avec sa technologie intelligente et ses radars partout !
Notre première visite... en fait, j'ai l'adresse de tous les Wal-Mart de nos étapes : on y connait les rayons par cœur, du coup on gagne beaucoup de temps lors de nos courses (et je ne plaisante pas : par exemple, le "sans gluten", c'est allée 14 !)
Achat de la glacière... et des produits de première nécessité !
Martine : "on prend le produit vaisselle qui sent la wildlife ?" (Non, Martine, save ne veut pas dire saveur, lol)
Bref, tout cela nous occupe jusqu'au crépuscule que nous admirons de notre chambre...
Moi: "j'aime bien voir l'aile de l'avion quand je tire les photos..."
Norbert: "profites-en bien parce que quand tu la verras plus, ce sera moins drôle !"
Nous ne passons qu'une seule nuit à Denver avant notre départ pour Cheyenne mais comme notre hôtel, le Hilton Garden Inn, est super bien placé, nous pouvons occuper notre matinée à visiter une partie de son downtown... et puis vu que nous reviendrons ici dans 22 jours, nous pourrons prolonger nos visites à la fin de notre circuit...
Donc, une petite boucle de 6km (oui, parce qu'on va se paumer un peu sur la fin !) destinée à aller voir quelques highlights de Denver (désolée, quand je reviens des USA, j'ai souvent du mal à me réapproprier les mots en français !) et surtout à trouver des chaussures de randos pour rattraper ma CDJ de la veille...
Départ en direction du Convention Center
pour aller admirer son bel ours bleu...
pardon ses 2 beaux ours bleus...
C'est la couleur prédominante de la déco de la ville... même les troncs des arbres sont peints en bleu ! La sculpture connue sous le nom de "Big Blue Bear" s'appelle en fait "I see what you mean" et mesure 12m pour un poids de 4,5 tonnes.
Là, on aurait trouvé de supers cadeaux pour notre fils... dommage, boutique fermée le mardi !
On rejoint le Larimer Square...
... une rue branchée, située dans le quartier historique de Denver, bordée de bars, de restos et de boutiques...
Remarquez les guirlandes de lumière : ici c'est Noël toute l'année !
En plus, la rue est envahie par les chats ! Et dans ce quartier, ils sont super sages et ne s'enfuient pas !
Diaporama : Les chats de Larimer Square
Bon là, on aurait trouvé de supers cadeaux pour notre fille... mais un peu encombrants pour nos bagages !
Ce qui nous frappe dans cette ville, c'est que son downtown n'est pas réservé aux bureaux et aux centres d'affaires.
Les immeubles, anciens ou récents, sont le plus souvent des logements avec un certain standing... (et des balcons où je ne me sentirais pas très à l'aise !)
La 16th avenue, artère piétonne de 1,6 mile parcourue uniquement par un bus électrique gratuit (le Free Mallride)....
... et des bisons ! (le peu de touristes présents s'explique par le fait qu'il est très tôt dans la matinée... oui, les premiers jours, aux USA, on se réveille de trèèèèès bonne heure !)
Nous rejoignons le quartier LODO (pour Lower Downtown) et ses bâtiments historiques (ici, sur Market street, on trouve les bâtiments en brique de fin 19e les mieux conservés de la ville... et plein de travaux qui m'ont obligée à tirer la photo en plein milieu de la route... pfff, j'en prends des risques pour vous !)
C'est l'endroit exact où s'est installée la première colonie qui a fondé la ville. Jadis à l'abandon, il a été réhabilité pour devenir le quartier le plus branché de Denver (admirez l'appart sur le toit...)
Depuis longtemps, Norbert voulait aller faire un tour dans la boutique de "Papa Jack", le Rockmount Ranch Wear, temple de la chemise à carreaux western....
C'est là, en effet, que Jack A. Weil, dont la famille était originaire d'Alsace, a commercialisé en 1946 les premières chemises western à pressions et les premiers "bolo ties"... le John Ford de la mode western !
Papa Jack est mort à l'âge de 107 ans
Tous les grands acteurs américains (dont Robert Redford, Kevin Costner, Clark Gable et même Ronald Reagan !) sont venus acheter une chemise ici mais Norbert ne pourra pas reproduire le même exploit... il taille du Extra Small et il n'y a pas de chemise assez petite pour lui !
De bien belles bottes... mais moi c'est de chaussures de randos dont j'ai besoin !
Au premier étage, on trouve un mini musée...
et des collections en tous genres.
Direction Union Station, bâtiment de style Art Déco construit en 1881
Denver, ancienne cité minière, s'est beaucoup développée grâce à la voie ferrée mais, depuis 2012, sa gare a été reconvertie en mini centre commercial avec restaurants, cafés, supermarché, boutiques et hôtel de luxe....
On a trouvé l'endroit sympa et en plus ça sentait bon le café !
Plus-art-déco-que-ça-tu-meurs !
Nous décidons de rebrousser chemin par la 16th avenue avec une petite pause musicale (plusieurs pianos sont disséminés le long de la rue piétonne, à disposition des passants...)
du street art...
...et des magasins de chaussures ! Bon, ok, elles sont moches mais elles étaient soldées !
Un petit tour dans le Civic Center Park : la coupole du Colorado State Capitol est en fin de réfection, aussi nous avons prévu de le visiter à notre retour.
Le Palais de Justice fait face au Capitol...
...avec de très jolis jardins et des foodcarts qui nous allèchent mais non ! il nous faut attendre... j'ai prévu mieux pour notre repas de midi !
Mais bien sûr !
On pense repartir par la 14th rue sauf qu'on se plante un peu...
Comme notre hôtel est en plein centre, difficile toutefois de se perdre tout à fait... il suffit de suivre les gratte-ciel !
On en aurait bien besoin parce que là, on a l'impression d'avoir épuisé nos réserves d'énergie pour la journée ! (je rappelle que la nuit a été très courte...)
Bon, la voiture est chargée (Martine cherche encore en grommelant comment incliner la banquette arrière mais à part ça, tout va bien, on a réussi à tout caser !) et nous quittons Denver à destination de Cheyenne en prenant bien garde de ne pas prendre l'autoroute à péage (indiquée "Toll")
Et comme je ne maîtrise pas encore bien le GPS du loueur, on va faire quelques détours "école buissonnière" dans les quartiers populaires de la périphérie !
On entre enfin dans le Wyoming (on adore cette plaque... on va l'acheter, c'est sûr !)
avec ses ranchs à perte de vue...
Notre étape repas !
Situé à 25mn de Cheyenne, le Terry Bison Ranch, comme son nom l'indique, élève des bisons pour le tourisme et la consommation. Dans son steackhouse, ils servent le lunch entre 11h et 15h, ce qui tombe bien car il est déjà plus de 14h !
Non seulement le cadre est très old west (enfin... old west pour touristes !)
(et on mange sous l'oeil du Tatanka !)
mais surtout ils servent un burger de bison primé comme étant le meilleur de tout le Wyoming et la Pale Ale dans des bocaux de cornichons ! Impossible de résister, donc !
Bilan : viande délicieuse et tendre, sauce chili à tomber, mais quel dommage de mélanger les deux... difficile aux USA de manger des produits en se délectant de leur goût naturel ! Il a fallu que j'enlève toute la sauce pour découvrir la saveur de leur bison...
En plus, on fait de belles rencontres...
1/Le vrai Jackalope 2/ le futur époux(vantail) de Martine ?
On sort donc de table très tard et on rejoint notre hôtel de Cheyenne pour apprendre qu'un repas léger nous est offert entre 17h30 et 19h30... Ah zut ! On est un peu full up présentement !
Ensuite, on découvre notre chambre... enfin, notre appartement !
Et alors là, je ne sais pas pourquoi, mais on n'a plus du tout envie de repartir pour aller visiter Cheyenne (en plus le vent s'est levé, le ciel s'est couvert, il tombe quelques gouttes... )
Comble du luxe : les bacs à légumes du frigo ont chacun un thermostat... on n'a même pas ça chez nous !
Bref on se la joue gros fainéants en se cherchant plein d'excuses pour profiter de notre chambre et de la belle piscine intérieure chauffée de l'hôtel (ok, pas si gros fainéants que ça quand même : on a fait quelques longueurs !)... mais demain, du coup, il va falloir faire des choix dans notre programme !
CADEAU BONUS :
Il pleut... les grenouilles etc... (en vrai : gymnastique quotidienne de Martine qui oriente -voire couvre- l'aération de la clim pour que l'air ne nous tombe pas trop fort sur la tête ! Quand je vous disais qu'on était super bien organisés !)
La PDJ de Martine (qui s'extasiait sur la cuisson de sa viande): "miam, mon bison, il est vraiment coin à puits" (2 gorgées de bière ont suffi...)
Nous nous levons sous un beau soleil qui ne va pratiquement plus nous quitter pendant nos 23 jours aux USA... On a donc bien fait de remettre à ce matin la visite de la ville de Cheyenne ! Toutefois, ce changement de programme nous oblige à éliminer une visite sur notre trajet car nous avons une longue étape aujourd'hui... et ce sera encore une fois Fort Laramie qui en fera les frais (nous l'avions déjà zappé en 2009 pour cause de fatigue familiale générale)
En effet, nous avons décidé de nous mettre dans les pas des émigrants du 19e siècle qui quittaient le relatif confort des contrées de l'est pour l'inconnu du grand ouest américain, et d'aller visiter des sites moins connus du Wyoming et du Nebraska comme Register Cliff ou Scotts Bluff avant de rejoindre notre Best Western à Chadron. Nous n'aurons donc pas beaucoup de temps à consacrer à Cheyenne...
Mais auparavant, un petit diaporama de notre pantagruélique petit déj de ce matin... ce roadtrip commence fort bien !
Diaporama : Dans notre groupe, il y a les inconditionnels du salé et la gourmande de sucré !
Vraiment un très bel hôtel, un peu trop éloigné du centre-ville, à notre goût, mais avec de superbes prestations.
Une fois par jour, corvée station essence... chacun connaît sa tâche... et justement, grâce à Martine, je peux vous publier des photos tirées à travers les vitres sans aucune tâche !
Nous voilà arrivés de très bonne heure à Cheyenne, avec une excellente nouvelle pour Norbert : toutes les boutiques sont encore fermées ! Moi qui avais imprimé plein de coupons de réduction... dommage !
Pas facile de trouver du stationnement gratuit ici mais j'avais écrit préalablement au Visitor Center qui m'avait indiqué la marche à suivre pour les touristes : se garer dans l'un des parkings couverts proches de la Depot Plaza, le Pioneer Ave Garage, et aller chercher un permis gratuit pour la journée au Transit Office (situé à l'angle sud-ouest du parking.)
Et nous voilà tout seuls dans le downtown désert de Cheyenne ! Ah, on ne peut pas dire qu'on soit embêtés par les cars de touristes asiatiques !
Donc un immense magasin de vêtements, chapeaux, chaussures et accessoires western, comme on les aime et dans lequel on ne peut pas rentrer... pff...
On va se contenter d'une balade dans la partie sud du centre-ville, le secteur du Wyoming State Capitol étant en chantier et tous les musées fermés à cette heure...
Oui parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais Cheyenne est la capitale du Wyoming ! Avec son petit downtown sans gratte-ciel et ses 63 000 habitants (= Valence en France) dont nous ne verrons pas l'ombre d'une silhouette, c'est la plus grande agglomération de l’État !
Le Wyoming est en effet avant tout un état d'agriculteurs et d'éleveurs, il est d'ailleurs surnommé le "Cowboy State"... les sculptures de bottes qui décorent toute la ville en sont un parfait symbole.
Diaporama Les Big Boots de Cheyenne
Il y en a au moins 25 dans Cheyenne, on ne pourra pas toutes les voir ! On croisera un bénévole au Visitor Center qui nous expliquera que les bottes sont des sculptures d'artistes locaux -ou du moins du Wyoming- et qu'elles sont régulièrement changées. Il précise que c'est la seule ville qui présente ce type d’œuvres d'art... bon, je lui apprends que la ville de Custer fait la même chose avec des bisons, il est très étonné !
Outre, les Big Boots, la Depot Plaza et ses alentours fourmillent de sculptures en tous genres...
Diaporama Sculptures Depot Plaza (cherchez l'erreur !)
Le mot "cheyenne" signifie "les étrangers" en langue dakota. La ville s'est développée grâce au chemin de fer : c'était au départ une "Hell on Wheels", c'est-à-dire un regroupement de tentes et de tripots installés à la va-vite pour loger les travailleurs à la construction de la voie ferrée de la Union Pacific Railway.
Sa gare, transformée en musée du chemin de fer, a donc une grande importance historique.
On s'éloigne un peu de l'hypercentre...
... pour aller admirer quelques Ohlalas (voir glossaire) sympas.
Beaucoup de maisons victoriennes sont aujourd'hui des "Bed and Breakfast".
Celle-ci a des vitraux Van Gogh !
On trouve aussi à Cheyenne : un théâtre Old Style
une église méthodiste
du street art
... avec des transformateurs d'électricité déguisés en tableaux !
.. et une plante dont je ne connais même pas le nom !
Ci-dessous un BONUS familial !
Diaporama Nous à Cheyenne
Après cette visite très rapide de Cheyenne, nous reprenons la route en direction du nord en traversant à nouveau de grandes prairies bordées de kilomètres de barrières et parsemées de promontoires rocheux dignes de Monument Valley (sans la couleur !
Register Cliff est un State Historic Site (7$ par véhicule) ouvert toute l'année et situé à 1h30 de Cheyenne, près de Guernsey.
Pendant le pic de l'exode vers l'Ouest, c'est à dire au milieu du 19e siècle, c'était un important landmark (alors comment traduire en français ? Je trouve "point de repère" assez réducteur, en fait...) sur l'Oregon et California Trail (dont je vous parlerai plus en détail par la suite.)
Situé à 1 jour de voyage en chariot de Fort Laramie, cet endroit était sorte d'aire d'autoroute où les pionniers faisaient une étape/repos et en profitaient pour remplir le Livre d'Or de l'époque en gravant la roche friable...
Bon, par la suite, des grands nigauds ont dégradé ce mémorial en taguant leur propre nom mais on sait que la bêtise humaine n'a pas de limite quand il s'agit du respect de sites historiques ou sacrés... On y trouve même des inscriptions de 2016... Bon il faut se dire que ça deviendra historique en l'an 3000 !
Un jeune garçon dont le nom est gravé est mort du choléra quelques semaines après...
Au bord de la rivière North Platte qui coule en contrebas, le décor est magnifique.
Les chemins des migrants, suivaient bien sûr toujours le cours d'une rivière...
Et le Pony Express suivait le trail tracé par les colons !
Le site est agréable et on est tout seuls...
...du coup, on décide d'y manger.
Un exemple de pique-nique sur notre belle toile cirée apportée de France... (je précise que nous ne mangeons pas de chips le reste de l'année mais qu'aux USA, on ne parvient pas à résister aux Sea Salt Crips, surtout celles de Cape Cod !)
Le soleil cogne fort (il fait 94° F soit 34,5°c... on apprécie d'être venus en septembre !) et quand on rejoint notre Titine on s'aperçoit qu'elle est blanc nacré...
Wouah, on se la joue luxe cette année ! Mais il va falloir faire très attention aux rayures sur la carrosserie !
Encore 1h30 de route pour atteindre le Scotts Bluff National Monument (accessible donc avec le National Pass). Pour la première fois depuis que nous voyageons aux USA, nous entrons dans le Nebraska et en profitons pour prendre en photo les deux panneaux...
Nous suivons l'Old Oregon trail qui longe toujours la North Platte River
La preuve ! (l'an dernier nous avons emprunté ses derniers kilomètres...)
Scotts Bluff est un ensemble de promontoires rocheux qui, avec Chimney Rock (un peu plus à l'est) constituaient des repères visuels naturels sur la route de l'Oregon. Dès que les migrants qui traversaient les immenses prairies du Nebraska apercevaient au loin ces hautes formations, ils savaient qu'ils avaient atteint "le Grand Ouest"... (avec la même joie que moi quand j'aperçois au loin l'enseigne "Cheesecake Factory".)
Entre les années 1841 et 1869, au moins 250 000 personnes en provenance du Missouri passèrent par Mitchell Pass au pied de Scotts Bluff.
Nous nous attardons un peu dans le Visitor Center qui présente un film sur l'histoire des colons qui gagnaient l'Ouest et des œuvres de William Henry Jackson (comme ils disent sur le dépliant français du site : "célèbre photographeur de poinniers")
Puis nous empruntons un bout de l'Oregon trail... pavé !
avec un très sympa avertissement (ce n'est pas la seule fois que nous verrons cette mise en garde... heureusement, le dépliant nous informe que ce serpent est "timide"... on en a de la chance !)
Au pied de "Eagle Rock" sont exposés des exemples de chariots bâchés dont le célèbre Conestoga...
...au confort 5 étoiles.
L'endroit est très photogénique
Le Wagon Master... euh, Mistress !
Une route a été construite en 1930 pour monter en haut de "Eagle Rock". Du fait de ses 3 tunnels, elle est inaccessible à des véhicules d'un certain gabarit... (l'été on peut y monter avec une navette)
En haut de la Summit Road, deux sentiers pédestres de 1,6km AR pour des points de vue à 1420m de hauteur : comme nous n'avons pas beaucoup de temps, j'ai demandé au Visitor Center quel trail privilégier et ils m'ont conseillé le Nord...
...d'où on peut apercevoir les Badlands du coin...
ça fait du bien de dégourdir un peu nos jambes car nous avons beaucoup d'heures de route aujourd'hui
et les vues sont vraiment sympas : la météo est extraordinaire (et toujours très chaude !) du coup, on peut voir très loin... dommage qu'on n'ait pas le temps pour le Sud Overlook trail !
Il nous faut déjà reprendre la route... 30km plus loin, on passe à côté du symbole du Nebraska : le Chimney Rock.
On continue de traverser les grandes prairies en longeant la voie ferrée et des kilomètres de train de marchandises à l'arrêt (il servent de stockage pour les agriculteurs)
A proximité de la ville d'Alliance, nous avons prévu de nous arrêter à Carhenge (gratuit)... alors, comment vous présenter le truc ?
Souvent originaires de Grande Bretagne, donc avec des racines celtiques, les américains n'ont pas sur leur sol de sites archéologiques présentant des menhirs ou des dolmens... c'est une grande frustration ! Par contre, ils ont beaucoup de casses de voitures... alors du coup Monsieur Jim Reinders a décidé de conjuguer les deux...
et ça donne ça !
Le Stonehenge des Américains ou comment rendre ses lettres de noblesse aux casses de voitures !
Donc, j'en ai deux autour de moi qui sont en mode perplexe....
Comme dirait Martine : "mais c'est qui le couillon qui nous a pondu ça ?"
En fait, un panneau infos nous explique qu'il y avait peu de pierres dans le coin mais beaucoup de voitures... et que les roues ont considérablement simplifié la logistique !
Selon les dires du couillon.... euh de l'artiste (désolée) :" nous avons été capables de réduire la durée de construction du Stonehenge original de 9 900 ans et 52 semaines !"
D'autres menhirs éparpillés sur le site...
... dont un signé par plein d'Obélix...
et des épitaphes farfelues...
Diaporama Carhenge
Il nous reste une heure de route (privatisée !) jusqu'à Chadron
Des pâturages brulés par le soleil
des fermes et des champs cultivés
et puis les conifères et les monts de la Nebraska National Forest qui pointent le bout de leur nez...
Ce soir, une chambre joliment décorée au Best Western West Hills Inn et une piscine + jacuzzi fort bienvenus !
Sur la route qui mène à Register Cliff, un camp d'entraînement militaire en face d'un magnifique golf... Martine s'étonne de cette cohabitation incongrue... Norbert : "Bah, c'est toujours une histoire de balles et de trous..."
Mise en abîme... des bisons sur un bison... sans parler de celui qui est dans l'estomac de la photographe !
Bienvenue au Dakota du Sud où nous allons rester quelques jours afin de nous encanailler dans les bars/casinos de la ville de Deadwood avant d'aller explorer les Mauvaises Terres à l'est...
Mais auparavant, nous allons traverser, dans les Black Hills, le parc d’État Custer (fameux général chevelu ayant pris une déculotté à Little Big Horn) où nous sommes censés apercevoir de la wildlife à foison...
... bref, obligés de se rabattre sur des photos de la voiture qui offre l'avantage d'être près et de ne pas bouger tant qu'on ne lui en donne pas l'ordre...
Il faut dire qu'un ranger nous a mis en garde : plein de rattlesnakes, ne pas s'approcher des animaux ! La faute à la chaleur ambiante... Comme nous a dit Martine : "c'est qu'il fait un temps à mettre sa sonnette dehors !"
Alors, au vu du nombre de Nagareboshis qui s'aventuraient quand même dans les hautes herbes pour s'approcher au plus près des animaux, on s'est demandé si l'objectif des rangers n'était pas plutôt de protéger la wildlife des touristes sans gêne... quoi qu'il en soit, on a respecté les consignes, nous !
Bon, on continue à privatiser toutes les routes qu'on emprunte... on se sent un peu seuls au monde parfois dans notre voiture...
...mais on est contents quand même !
La route 385 est très belle et on aperçoit régulièrement des antilopes cul-blanc (oui, c'est le nom que notre fils leur avait élégamment donné en 2009...) qui gambadent trop loin pour être prises en photos... (faut dire que c'est le deuxième animal le plus rapide au monde après le guépard !)
20 dollars l'entrée pour 7 jours... manque de bol, on n'y reste qu'1 jour !
Pas beaucoup plus de monde sur la Wildlife Loop road que précédemment dans le Nebraska !
Au Visitor center, on nous présente les herbes à bisons qui font le délice de ces gros ruminants.
Et en effet, ici, l'herbe rouge foisonne, cela donne aux paysages du parc des couleurs extraordinaires !
Cela dit, ce state park garde les stigmates d'immenses incendies... certains doivent être récents car une odeur de brûlé subsiste encore...
L'automne pointe timidement...
On se dirige vers le sud du parc où se trouvent les corrals à bisons... mais en fait de bison, c'est leur bouse qu'on voit de plus près !
Parce que les bestioles, ça donne ça ! (les petits points noirs au fond...)
Allez, je suis sympa, un petit zoom...
et un grand ! (où on peut voir que les bisons sont en fait en semi-liberté... d'ailleurs, dans moins de deux semaines, les rangers vont tous les rassembler pour les compter et vérifier leur état de santé... cela donne lieu à un spectacle que les américains viennent voir en nombre pendant tout un week-end... même pas peur des rattlesnakes !)
Kevin Cosnorbert devant les tatankas.
(Au Visitor Center, un ranger nous a proposé d'aller voir un film sur le parc et ses animaux commenté par Kevin Costner... je lui ai répondu : "ah oui , super, nous, on aime beaucoup Kevin Costner !" Je crois bien l'avoir dégoûté à vie des touristes françaises...)
Bon, je me suis un peu approchée malgré les serpents à sonnettes... juste assez pour faire fuir cette maman et son bébé qui étaient venus se désaltérer... on est un peu déçus mais, après tout, les bisons ce ne sont jamais que de grosses vaches super savoureuses dans l'assiette !
J'exagérais un peu au début de cet article, parce qu'on a vu quand même des animaux d'un peu plus près, comme les antilopes pronghorns-culs-blancs,
espèce endémique de l'ouest américain, dernières descendantes de la famille des antilocapridés (contraction d’antilope et du latin capra : chèvre). Elles sont reconnaissables à leurs cornes fourchues (d'où leur nom anglais : "prong horn")
et des chiens de prairie, qui ont l'air tout mimi, trop craquants, d'adorables petites peluches...
Sauf qu'il ne faut pas oublier que le terrain dans lequel ils vivent est creusé de centaines de galeries connectées entre elles et avec des trous d'aération partout... les américains appellent ça une "ville" (prairie dogs town)... Imaginez une fourmilière avec des fourmis de la taille de lapins... sans parler du raffut incessant de leurs cris perçants... moins mimis tout d'un coup !
Nous sommes étonnés de voir que ce parc est habité, parsemé de fermes et de petits hameaux...
Nous faisons notre étape repas dans la ville de Custer
où nous expérimentons une exclusivité : la sauce aux marshmallows pour accompagner le burger de bison ! (on n'a peur de rien... ah si, des rattlesnakes !)
et les India Pale du coin bien sûr...
...dans un resto très couleur locale...
le Buglin' Bull
Ensuite petite promenade digestive dans la ville
Nous sommes dans les états pro-Trump... ça nous change de l'été dernier !
Donc, Custer copie les bottes de Cheyenne mais avec des bisons...
Diaporama les bisons de Custer
Nous retournons dans le parc pour rejoindre le Sylvan Lake, surnommé le Crown Jewel du Custer State Park.
Une petite balade dans un endroit empli de sérénité... (et de quelques touristes !)
C'est super beau, nous n'avions pas visité ce secteur en 2009...
On aurait aimé pouvoir y passer un peu plus de temps...
Nous empruntons ensuite la Needles scenic road, avec plein de needles, donc...
La "route des aiguilles" est en effet une route panoramique de 22 kilomètres
qui serpente au cœur d'une forêt de pins, d'épicéas, de boulots, de tunnels et de pitons granitiques...
...avec des arrêts points de vue...
... et des sensations fortes ! C'est Martine qui s'y est collée ! Même pas raclé les côtés de la voiture dans le tunnel !
La végétation pousse vraiment n'importe où...
On passe sans s'arrêter devant Cathedral Spires
Je prends les photos à travers les vitres...
Vraiment, même s'il n'y avait pas l'attrait de la wildlife qui en fait la notoriété, ce state park serait déjà remarquable par la beauté et la variété de ses paysages...
On sort du parc par l'Iron Mountain Road qui serpente à l'aide de ponts en queues de cochons (c'est leur nom !) qui tournent sur 360° pour permettre une descente plus rapide.
(photo trouvée sur le net)
A travers les 3 tunnels qui jalonnent cette route, on entraperçoit les 4 rigolos du Mont Rushmore...
Un point de vue a d'ailleurs été aménagé sur l'Iron Mountain road.
On s'arrête au mémorial dont l'entrée est gratuite... mais le parking payant ! (11$ par véhicule... finauds ces américains)
Donc, de droite à gauche : Melchior, Gaspard, Balthazar et Marcel.
Les 3 Bidochons devant les 4 rigolos.
Norbert m'a demandé un zoom pour voir comment étaient sculptés les visages... on a emporté des jumelles qu'il laisse toujours consciencieusement dans la voiture !
Encore 1h de route pour rejoindre notre hôtel à Deadwood
Ancienne ville de truands, de joueurs et de débauché(e)s, résidence de 2 célébrités (Wild Bill Hickok, qui y a été assassiné, et Calamity Jane, sa grande amie), Deadwood est toujours aujourd'hui une ville de "gambling" qui fourmille de casinos et de bikers...
Plus western que ça tu meurs !
Dans le prochain article, ne ratez pas Deadwood by night et ses deux saloons numéros 10 !
Balade du soir dans une ville somme toute assez déserte...
En fait, peu de touristes en cette saison, uniquement des autochtones.
En 2009, nous y étions à la période qui précédait le grand rallye de Sturgis, du coup, la ville était sillonnée par les Harley !
Alors il faut savoir qu'à Deadwood, deux saloons n° 10 se disputent l'endroit où a été tué (dans le dos) le fameux James Butler Hickok alias Bill Le Sauvage le 2 août 1876. Ci-dessus, le "véritable endroit" (mais pas le mobilier d'origine)...
L'intérieur est quand même très couleur locale...
avec les vrais faux revolvers de Bill ?
Quelques Stetson et Santiag plus loin...
Le saloon numéro 10 numéro 2 (je ne sais pas si vous me suivez ?)
En fait, le bar où a été tué Wild Bill Hickok a été déplacé de son lieu d'origine en 1938 à cause d'un incendie... il est à présent situé au 657 de la Main street... mais par la suite un nouveau saloon a été rebâti à l'emplacement antérieur (au 624)... c'est donc la guéguerre des saloons, tourisme oblige...
Mais celui-ci a un énorme avantage : on y trouve exposée la Chaise de la Mort... enfin, la chaise sur laquelle Bill avait assis son illustre postérieur avant de se faire zigouiller pendant une partie de poker... preuve que le jeu, ce n'est vraiment pas bon pour la santé.
Voici sa légendaire dernière main (la Main de l'Homme Mort, du coup !)
Dans la salle de poker se trouve la plus grande sélection de whiskies du Dakota du Sud avec plus de 171 bourbons, scotchs et whiskies...
Ah ben, voilà le résultat ! (Cher Whisky, on avait passé un marché. Tu étais supposé me rendre plus sexy, plus marrant(e) et meilleur(e) danseur(se). J'ai vu la vidéo, il faut qu'on parle.)
Toute la déco du lieu raconte l'histoire de la ville et la légende de Bill Le Sauvage...
Ça c'est de la moustache ! Je parle bien du portrait de gauche et non de celui de droite qui représente la glamour Calamity Jane, grande amie de Bill.
Dans Deadwood, on trouve aussi plein d'hôtels/casino d'époque comme celui-ci, construit en 1895 par le shérif Seth Bullock (pour ceux qui ont regardé la série : le personnage culte, celui qui dit plein de gros mots !) Il lui en avait coûté à l’époque la modique somme de 40 000 $.
Ou le Midnight Star racheté et rénové par Kevin Costner mais fermé depuis 1 an, je ne sais pas pourquoi...
Donc, nez sanglant... ou saleté de nez... ça donne envie !
On continue d'admirer de belles vitrines...
...avec des poteries qui iraient super bien chez nous mais non... trop fragiles !
Et voilà, bien fait ! (l'assassin était juste un mauvais perdant qui n'a pas apprécié d'être rétamé par Bill au poker... pourtant Hickok lui avait offert un repas pour le consoler ! Moi, ça m'aurait consolée en tous cas...)
Quant à Bill, il est partout : impossible de lui échapper... Même sur les verres à dents de notre chambre d'hôtel ! La mascotte de la ville, quoi !!!
Nous avons prévu de nous poser deux nuits à Deadwood afin de pouvoir découvrir le parc des Badlands situé à l'est de Rapid City. Comme mes potes roadtrippers m'ont recommandé de visiter le parc en milieu et fin d'après-midi, nous avons le temps ce matin de poursuivre notre exploration de la ville de Deadwood, et notamment le musée du Kevin (le seul, l'unique) qui n'existait pas vraiment lors de notre dernière visite...
Nous commençons la journée par la visite du Mont Moriah Cemetery situé en haut d'une colline...
...afin de nous recueillir sur les tombes de Sauvage Bill et de la Calimité !
La tombe de Wild Bill Hickok dont la statue a été plusieurs fois "vandalisée".
A droite, celle de Calamity Jane qui avait demandé à être inhumée à côté de son Bill.
Plein de petits ex-votos au pied de la stèle de Martha Jane Burke
Dans ce cimetière, certaines stèles ont des formes très bizarroïdes !
Le deuxième attrait du lieu est sa belle vue panoramique sur Deadwood
Où l'on voit bien que la ville est enchâssée dans un écrin de montagnes, au cœur d'une vallée très étroite...
Le cimetière foisonne de petits écureuils pas farouches qui nous jettent des pommes de pin dessus !
Quelques ohlalas deadwoodiennes plus loin...
...nous nous garons sur le parking du musée Tatanka Story of The Bison parmi les voitures de collection !
Nous, on aime !
Après le succès de son film "Danse avec les loups", tourné principalement dans les Black Hills, Kevin Costner a acheté un immense terrain dans le but d'y construire le Dunbar Ranch, un projet de 100 millions de dollars devant aboutir à la création d'un hôtel de luxe, d'un lac, d'un centre équestre, d'un casino, d'un golf de 18 trous et d'autres terrains de sport... Mais le projet n'a jamais pu voir le jour.
A la place, le Kevin a créé un petit centre d'interprétations dédié au Bison et aux Indiens des Plaines (10$ l'entrée).
En effet, de nombreux acteurs du film étaient pour la plupart des Sioux Lakotas (ou descendants des Lakotas) qui ont eu l'occasion d'apprendre ou réapprendre leur langue maternelle pour les besoins du scenario. En les mettant à l'honneur, Kevin Costner est devenu, à sa façon, un ambassadeur de la culture amérindienne.
Ce sont d'ailleurs les Lakota qui animent le Centre d'Interprétations : nous discuterons avec l'un deux à qui je demanderai ce que signifie "tatanka" ( = "celui à qui nous appartenons"... bref une grosse bête mais avec une symbolique spirituelle !) Le nom de la femelle, par contre, c'est "Pte"... moins glamour du coup !
La vie des Indiens des Plaines étant complètement dépendante des troupeaux de bisons (alimentation, graisse, vêtements, habitat, tambours, outils...), l'extermination de ces animaux par les blancs au 19e siècle a entrainé la quasi disparition des tribus et de leur mode de vie.
Alors on savait que la viande de bison était très peu calorique mais on ne s'attendait pas à ce qu'elle le soit moins que du poulet !
Pour notre plus grand bonheur, Kevin expose ici également les costumes du film qui l'a rendu célèbre, comme celui du lieutenant John Dunbar...
...ou la tenue de Dressée avec le Poing.
Je ne parle même pas de la déco des WC !
A l'extérieur, le chef d’œuvre qui a motivé la construction du musée : 17 statues en bronze qui représentent une scène de chasse.
A l'origine, la sculpture avait été commandée par Kevin pour décorer le resort prévu à cet emplacement...
Kevin Costnorbert face aux Black Hills...
C'est beau aussi quand on baisse les yeux !
Après le pique-nique et la toilette quotidienne de la voiture...
...départ pour les Badlands par l'I90 et ses magnifiques paysages gâchés tout le long par des panneaux publicitaires
qui vantent tous les extraordinaires achats que l'on peut effectuer dans l'immense gift shop de la ville de Wall...
... où l'on finit par s'arrêter pour découvrir la Mickeyville des achats !
Et en plus ils sont contents de nous voir !
A Wall Drug, on trouve de tout :
les fameux Jackalopes, légende américaine qui s'apparente à notre dahut national...
des boutiques en enfilade
des souvenirs en tout genre...
des portraits d'indiens aux noms loufoques...
la chapelle des voyageurs, gardée par la statue d'un grand chef indien...
avec, juste en face, un flipper très sexy !
des automates bourrés
et des touristes sobres (enfin, j'espère !)
Bon ok, j'ai fait quelques achats...
Quelques miles plus loin, nous faisons un stop pour voir la Prairie Homestead...
mais finalement, nous refuserons de visiter ce National Historic Landmark quand nous apprendrons que le Pass ne fonctionne pas et qu'il faut payer 6 dollars par personne... quand on pense à des sites comme Fort Bluff qui sont gratuits avec des dizaines de maisons comme celle-ci... faut pas exagérer !
De toutes façons, le principal intérêt du lieu, c'est cette très rare colonie de chiens de prairie albinos.
Et nous voilà arrivés dans l'immensité des mauvaises terres, au Big Badlands overlook...
C'est vraiment magnifique et je suis surprise par la dimension du parc que j'imaginais tout petit...
Mais en fait c'est nous qui sommes tout petits...
Aujourd'hui, Martine a pris le volant et elle va nous arrêter à tous les points de vue de la scenic road de 50km qui traverse la partie nord du parc d'Est en Ouest.
On est charmés, c'est un vrai coup de cœur ! Les buttes découpées en tranches de couleurs différentes nous rappellent un peu Painted Desert dans l'Arizona. C'est l’accumulation successive de couches sédimentaires de sable, de limon et d’argile il y a des dizaines de millions d’années et le travail d'érosion des cours d'eau qui ont créé ces paysages lunaires. De plus, ce parc abrite les plus riches gisements de fossiles du monde.
Le ciel est couvert cet après-midi mais au moins la clarté du soleil n'écrase pas les couleurs...
Bon, ok, c'est beau aussi quand le soleil pointe le bout de son nez !
On part en balade parmi les pinacles et les falaises découpées semblables aux ruines d'un château.
Une partie du trail se fait sur des passerelles en bois (ça protège des rattlesnakes !)
et puis on descend dans l'amphithéâtre de pierres...
La roche est très friable et poreuse
Ce site est l'endroit où les indiens pratiquaient la Ghost Dance (Danse des Esprits), symbole de l'ultime révolte des tribus contre les soldats américains, rite sensé ramener le bison dans les plaines et faire fuir l'homme blanc... le résultat fut le massacre de Wounded Knee...
On se sent privilégiés de fouler ces paysages lunaires, d'autant plus qu'il y a très peu de touristes.
On n'aura pas le temps de faire d'autres sentiers, mais celui-ci était vraiment très beau (Door + Window trail, 1,7km AR, mais en fait on peut marcher aussi loin que l'on veut une fois descendus dans les badlands...
si on ne craint pas les rattlesnakes !)
Nous poursuivons la scenic road qui est effectivement panoramique tout le long...
Je tire les photos en roulant car si on devait s'arrêter chaque fois que c'est beau, il nous faudrait 2 jours !
Cela dit, on ne peut pas s'empêcher de stopper parfois en dehors des overlooks officiels...
Surtout que c'est aussi beau quand on se retourne !
White River Valley overlook
Vous remarquez que j'assemble les photos pour éviter la surcharge visuelle !
Panorama Point
Idem
Burn Basin overlook
Et la merveille des merveilles...
Yellow Mounds overlook.
Il fallait arriver à ce point de vue en fin d'après-midi pour la lumière... on y était !
Et en plus le soleil est réapparu juste à ce moment !
Les couleurs sont incroyables... même les fleurs sont jaunes...
A partir de là, la route longe des paysages multicolores, on se croirait dans les Painted Hills du John Day Fossil Beds mais en beaucoup plus vaste...
Je mitraille par la fenêtre
et avec le retour du ciel bleu, c'est magnifique !
C'est ce que nous appelons les paysages citron/framboise..
Pinnacles overlook est le dernier point de vue.
Autant vous dire qu'on beware grave !
En fait, on préfère largement rencontrer des mouflons (bighorn sheep) ou encore mieux...
Tatankas !!!!!
Quelle belle surprise ! ça nous fait une journée à thème du coup !
Nous avons plus d'une heure de route jusqu'à notre hôtel...
Retour à Deadwood et bonne nuit !
BONUS !
Une très belle photo prise par Norbert
et une autre prise par Martine... oui, ben, parfois les positions que j'adopte lors des prises de vue se transforment en chutes libres !
Nous allons nous attarder un peu dans le Dakota du Sud avec des paysages très différents des Badlands d'hier... rivière, chutes d'eau, forêts mixtes (conifères/feuillus)... le chemin des écoliers qui nous mène à Gillette va nous faire emprunter la Spearfish Canyon scenic road à la recherche de Danse avec les Loups...
Comme l'éclairage des gorges de la Spearfish river nécessite un soleil un peu haut, nous en profitons pour nous accorder le temps d'une petite balade dans Deadwood de bon matin..
Cela nous permet de découvrir les décorations très spéciales qui jalonnent la Main street et que nous n'avions pas toutes repérées de nuit !
Diaporama : Décos de Deadwood Main street
J'aime vraiment beaucoup cette petite ville qui a su garder son cachet Old West...
Elle a quand même pas mal changé depuis le 19e siècle !
Ah tiens, on n'a pas trouvé Danse mais on a trouvé le loup !
On rentre dans l'historique Bullock Hotel (du nom du shérif qui dit plein de gros mots dans la série de HBO !)
Tous les hôtels de Deadwood ont leurs machines à sous...
Je vous avais prévenu, c'est historique... la déco date un peu !
Alors là, on atteint le comble du sexy !
Au centre, le fameux shérif Seth Bullock. Pour le reconnaître, je vous donne un indice : il a une moustache ! (lol)
Arrivé à Deadwood peu de temps avant l'assassinat de Wild Bill, il a été élu shérif de la ville après la mort d'Hickok qui fut (brièvement, du coup) son ami. Bullock étant décédé dans son hôtel, son fantôme hante bien évidemment les lieux...
Kevin Costner a aussi son propre hôtel/restaurant/casino à Deadwood mais il est fermé depuis août 2017 : en fait, il semblerait que les casinos ne soient plus rentables à Deadwood...
Pour ceux qui recherchent des bijoux et de l'artisanat authentique, vous pourrez en trouver dans cette très jolie boutique (on n'a rien acheté, on se réserve pour Moab !)
Pour rejoindre le site de la Devils Tower, nous aurions pu quitter Deadwood par le nord mais comme on aime bien les scenic roads, on va s'offrir un détour par le Spearfish Canyon, au sud de la ville.
On s'arrête pour admirer les Bridal Veil Falls en bord de route (ça doit faire nos 5e chutes du Voile de la Mariée depuis qu'on voyage aux USA !)
Bon, évidemment, la mi-septembre n'est pas la meilleure période pour profiter du débit des chutes d'eau qui est très réduit en cette saison... mais c'est joli quand même.
Plus loin, nous partons sur le trail ombragé des Spearfish Falls (2,4km AR)
Ici, les arbres se transforment en œuvres d'art...
Diaporama : Arbres sur le Spearfish Falls trail
Spearfish River
Et voilà les Spearfish Falls... l'automne pointe à peine le bout de ses feuilles mais cela va être magnifique dans quelques semaines...
Bonus familial
Diaporama : Nous aux Spearfish Falls
A partir de là, la Forest road 222 devient une piste gravillonnée bien entretenue.
1 mile plus loin, nous nous arrêtons pour le trail des Roughlock Falls (3,2km AR) qui est une merveille tout le long (d'ailleurs, nous sommes samedi et des photos de mariage s'y préparent...)
Le trail descend jusqu'à la rivière que nous traversons plusieurs fois.
On aperçoit les chutes au fond
L'endroit est magnifique, on se croirait dans un jardin d'Eden...
ou un film de Fantasy genre le Monde de Narnia !
C'est juste waouh !
Et re-Waouh ! (vous avez compris, j'adore...)
J'ai d'ailleurs du mal à quitter l'endroit...
Nous continuons la piste qui est moins bien entretenue sur ces 2 nouveaux miles mais nous devons faire un pèlerinage obligatoire...
Tadam !
C'est l'endroit où ont été tournées les dernières scènes du film culte de Kevin Costner (enfin, culte pour nous !)
... mais sans la neige, difficile de reconnaître !
Après ce moment recueillement, nous reprenons la scenic road en sens inverse
Diaporama Spearfish Canyon
Un bien beau détour apprécié par tout le monde !
Et nous allons continuer le chemin des écoliers en retournant dans le Wyoming puisque nous empruntons la WY-24 W pour un détour par la ville de Hulett.
Là aussi les paysages sont incroyables...
... et changeants !
Petit arrêt pique-nique au Wyoming Welcome Center où nous faisons le plein de photos collectors que je vous mets en diaporama pour que vous ne puissiez pas les agrandir !!!!!
Sans commentaire...
Sur le parking, on se rend compte que notre blanche voiture n'est plus tout à fait aussi blanche...
...mais on a trouvé pire à côté de la nôtre !
Visite éclair de Hulett où les musées sont malheureusement fermés...
Cela ne nous empêche pas d'apprécier cette petite ville plus-western-que-ça-tu- meurs !
Ouf, les saloons sont ouverts !
J'avais lu de très bons avis sur ce petit magasin/musée/galerie d'art... La pancarte disait "fermé de 17 à 19h" et on y était à 15h !
Ben alors ????
Ah ben voilà, c'est un coup des extra-terrestres qui nous ont encore donné rendez-vous sur la Devils Tower ! (UFO = OVNI)
On essaye d'attendre un peu le retour du propriétaire...
mais on a peur de finir comme celui-ci...
ou celui-là... Sûrement morts de faim ou, pire, de privation de bière !
Billy the Sundance Kid Garret James terreur de l'Ouest
Donc les E.T. sont partout dans la ville qui fête à coup de brocante et de musique en live les passages d'OVNI sur la Devils Tower... La faute au film de Truffaut, mi, fa dièse, re, re (un ton en dessous) la.
Devils Tower que nous partons voir de ce pas... (enfin, de cette roue en l'occurrence...)
Alors, pour les amérindiens, rien à voir avec E.T. : la Devil's Tower a été griffée par un ours géant à la poursuite de 7 jeunes vierges... c'est un monument sacré pour les indiens. Quant aux scientifiques, ils sont moins rigolos, ils nous parlent d'éruption volcanique... (n'importe quoi !)
Quoi qu'il en soit, ce monolithe isolé est très photogénique !
La dernière fois, nous avions fait un tour au Visitor Center mais aujourd'hui, on se contentera de photos à partir du parking...
A gauche, le troisième type...
Bon, à défaut d'E.T., on est tombés à nouveau sur ces bestioles !
En plus, ça prend des poses pour les photos...
... de vraies stars de la prairie !
Bye bye Devil's Tower...
Dans le hall de notre hôtel à Gillette, on tombe avec effarement sur ce qu'on prend pour un concours de mauvais goût vestimentaire... et qui se révèle être un mariage... non, non, aucune moquerie dans ce commentaire ! (vous me connaissez...)
Quand les américains partent en roadtrip, ça ne rigole pas !!!
Une journée inédite pour tous les 3 : nous avons choisi en effet cette année de traverser la Big Horn Forest par le sud en empruntant la US Hwy 16 qui est classée route panoramique sur 47 miles entre Buffalo et Ten Sleep. Ce trajet -et les étapes associées- va tenir toutes ses promesses : peupliers dorés, sommets découpés, lac bleu profond, désert de roches striées, hoodoos, routes privatisées, pétroglyphes millénaires, concrétions calcaires multicolores... et pour couronner le tout, une rencontre policière inoubliable !
Jamais au cours de nos roadtrips nous n'avons eu autant de diversité de paysages sur une seule journée ! Le Wyoming est vraiment un état de contrastes...
Cette année, nous n'allons pas directement à Cody car nous avons décidé de faire un détour par la ville de Thermopolis que nous avons découverte au cours d'un reportage télévisé. C'est cette étape qui nous amène sur la Cloud Peak Scenic Byway que nous privatisons comme toutes les routes empruntées depuis le début... quel plaisir un roadtrip en cette période ! (bon, faut pas tomber en panne !)
En plus, la nature nous fait la surprise d'un automne plus avancé qu'en plaine...
et nous découvrons avec ravissement l'or des peupliers (cottonwood en anglais) et des trembles (aspen) qui va sublimer la beauté des paysages...
Magnifique !
La route est vraiment très belle mais il n'est pas toujours facile de tirer des photos réussies en roulant, derrière une vitre avec des reflets et des couleurs modifiées, sans parler des paysages de canyon qui sont bien sûr du côté conducteur...
...du coup, on en profite avec les mirettes, et les photos que je publie sont un pale reflet de l'intérêt de cette scenic road (oh la la, on en a marre des embouteillages !!!)
On se ménage des arrêts de temps en temps, même si le timing du jour est un peu serré...
parce que c'est un peu beau, même en contre-jour...
La chaîne des Cloud Peaks, que l'on entraperçoit ici, donne son nom à la route
On s'arrête au belvédère Big Horn Overlook
puis au Meadowlark Lake
On aime bien être tout seuls sur les sites touristiques mais il y a des moments où ça commence à être un peu angoissant !
On arrive dans le secteur de Ten Sleep Canyon
et ses hautes falaises qui attirent les grimpeurs (oui mais non... pas le temps !)
On s'arrête au moindre "pullout"... on n'a aucun problème pour trouver de la place où parquer la voiture...
mais on pourrait tout aussi bien se garer directement sur la route sans gêner la circulation !
Ten Sleep canyon
Oups ! Ce serait ballot qu'il tombe juste sur nous ! (mais j'y pense... c'est peut-être pour ça qu'on était tout seuls sur la route !)
Ah ! regardez bien... si, si... une autre voiture !
On approche de la petite ville de Ten Sleep qui tient historiquement son nom du nombre de nuits de voyage entre deux anciens importants campements sioux.
Donc une ville qui accueille les chasseurs, les pêcheurs, les bikers et la Budweiser !
Passés Ten Sleep, on retrouve la plaine et les paysages changent...
Cette photo n'a aucun intérêt esthétique mais sert à illustrer le fait que l'on trouve toujours une aire de pique-nique aménagée (tables couvertes, toilettes, poubelles et même barbecue !) dans les petites villes américaines... ici à Worland.
Après Worland, nous bifurquons sur la Hwy 20 puis sur la WY-431 pour aller voir un site que ne connait même pas le GPS de la voiture (mais heureusement, Google Maps assure !)
Voici les seuls êtres vivants que nous rencontrerons pendant 51km...
Diaporama WY-431
Progressivement, les paysages commencent à se badlandiser (oui, bon, l'essentiel c'est que vous me compreniez !)
Un premier arrêt point de vue (cliquer !) pour découvrir les injustement méconnus Gooseberry Badlands
qui, en ce qui concerne la variété de concrétions et les couleurs des strates, n'ont rien à envier à Painted Desert ou aux Badlands du Dakota du Sud...
Plus loin, nous nous arrêtons au panneau "scenic overlook" où un petit sentier de 2,5km a été aménagé au milieu de ce qui fut , il y a des millions d'années, une forêt tropicale...
Bon, c'est pile à ce moment là que Martine nous annonce qu'elle a perdu le double des clés de la voiture (200 dollars, pas pris en charge par l'assurance de la mastercard) nous obligeant à faire demi-tour pour retourner à l'étape précédente... sans succès... et nous voilà repartis en sens inverse pour Worland où elle est sûre de les avoir fait tomber dans les toilettes (51km, donc...)
Heureusement qu'elle a fini par vérifier les poches de sa veste comme je le lui suggérais... mais ce n'est pas comme ça qu'on va prendre de l'avance sur notre programme !
L'avantage toutefois, au cours de cette journée, c'est que si on paume quelque chose, on est sûr de le retrouver au même endroit... aucun risque que ce soit déplacé par un autre touriste !
Finalement, on réussit à le prendre, ce sentier !
Oui, oui, nous sommes bien dans le Wyoming, terre des ranchs et des hautes plaines verdoyantes...
Seuls, sur une autre planète...
C'est magnifique, couleurs et hoodoos nous émerveillent.
Et la température est idéale malgré un peu de vent.
Un monde qui n'est pas que minéral car graminées, cactées et fleurs parviennent à survivre...
...la preuve !
D'ailleurs, je croise même un papillon !
Le trail, facile et bien aménagé, offre des paysages variés avec des points de vue en hauteur et des passages au plus près des cheminées de fée et autres concrétions aux formes bizarres...
On foule un sol fragile, la roche est poreuse et friable, on a l'impression que l'érosion pourrait faire disparaître ce site en quelques années...
Ci-dessous un diaporama.
Remarque : pour voir en grand format les photos des diaporama, il suffit de se mettre en configuration affichage PC (et non mobile) et de cliquer sur l'onglet "album" en haut de la page)
Et en bonus exceptionnel, un autre diaporama, de nous cette fois, perdus (mais contents !) dans les Badlands du Wyoming...
Diaporama : Nous dans les Gooseberry Badlands
Notre prochaine destination nous fait continuer un peu la 431 avant de bifurquer sur la WY-120E qui suit le Cottonwood Creek
puis emprunter une piste gravillonnée sur 5km...
où nous rencontrons enfin de la vie !
Et puis cette wildlife-là, on aime mieux que les rattlesnakes qu'ils nous promettent partout où on se promène... autant vous dire qu'on n'a soulevé aucune pierre dans les Gooseberry Badlands !
C'est l'endroit de notre roadtrip où nous les verrons le plus près.. et pas farouches avec ça ! (allez, avouez que vous ne vous souvenez déjà plus de leur nom et que vous les appelez "cul-blanc" comme nous !)
Voilà pourquoi on a fait ce détour : nous, on aime bien les Youkoulele... enfin les Kokopelli... bref les pétroglyphes anciens auxquels Martine attribue un nom bien à elle...
Oui, on sait, comme d'hab ! Promis, on ne jouera pas à la pétanque avec les cailloux du coin ! En plus, celui-ci, il n'a pas l'air commode !
Ce site exceptionnel (et gratuit !) d'art pariétal présente plus de 300 dessins sur 92 blocs rocheux... et ils datent d'au moins 10 000 ans ! (ah vous voyez que ça valait le détour !)
En plus, la roche ici revêt des couleurs et des dessins naturels extraordinaires : même sans youkoulele, l'endroit était déjà beau ! (c'est sûrement pour cette raison que les anciens en ont fait un site sacré...)
Moi, j'ai toujours du mal à identifier des créatures existantes sur les pétroglyphes ! Je ne vois que des extra-terrestres !
Diaporama : Legend Rock State Petroglyph Site
La journée ayant été longue et riche en photos, je vous garde le reportage de la soirée à Thermopolis pour l'article suivant... mais en attendant, je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de la CDJ !
Sur la route qui nous mène à Thermopolis, alors qu'on pourrait presque compter sur nos doigts le nombre de véhicules croisés au cours de la journée, on se fait courser et arrêter par une voiture de police, comme dans Thelma et Louise, sous prétexte qu'on l'avait dépassée de trop près (alors que Norbert avait vraiment ralenti et s'était bien déporté...)
Bon, cette fois on sait qu'on ne doit pas sortir du véhicule (mais on oublie qu'il faut mettre les mains sur le volant !) et le jeune policier commence à nous aboyer dessus, la main sur son arme : pourquoi Monsieur ne veut-il pas descendre la vitre arrière (ben, parce que d'abord il faut qu'il trouve le bouton !), on doit connaître les lois du Wyoming (oui, mais on n'est pas vraiment d'ici !), on n'a aucune excuse, il faut absolument ralentir de 2 miles et se déporter COMPLETEMENT sur la voie opposée quand on dépasse un véhicule de police à l'arrêt sur le bord de la route...
Oups, on n'en mène pas large, on s'excuse, je lui demande de répéter lentement pour prendre des notes, je vois qu'il s'interroge.. papiers du véhicule... et là, il nous demande enfin notre nationalité...
Changement total d'attitude !
Il s'excuse à plusieurs reprises de son attitude à notre égard et de la façon dont il nous a parlé : "A cause de la plaque de votre voiture, je pensais que vous étiez du Nouveau-Mexique !" (hum...)
Il a quand même vérifié le permis international de Norbert parce qu'il ne le reconnaissait pas sur la photo du permis français ! (Comme je lui ai dit : " Je vous comprends, moi non plus je ne le reconnais pas sur cette photo !")
Il a fini par nous donner des conseils de visite dans les environs avec encore toutes ses "apologies"..
Purée, on a eu chaud !
Et on a encore eu la confirmation que les américains aiment bien les français (mais pas les plaques du Nouveau-Mexique...)
PS : aucun rapport entre la photo ci-dessus et cette anedocte puisque, bien sûr, vous avez reconnu sur la route un corbeau et non un gallinacée...