Après la visite de deux musées, nous avons envie de nous aérer un peu, aussi nous retournons sur Beale Street afin de prendre le pouls de la rue en fin de journée, en essayant d'éviter cette fois le rush nocturne...
Nous rejoignons notre hôtel en longeant le Mississippi sur lequel on aperçoit l'American Queen, bateau de croisière à aubes qui descend jusqu'à la Nouvelle-Orléans... c'est vrai, on avait oublié que Memphis était construite en bordure du fleuve !
Nous repartons donc à pied pour re-découvrir Beale Street... à la faveur de la lumière du jour et sans l'aveuglement des néons, nous remarquons en effet des choses qui nous avaient échappé hier soir, comme les œuvres de street-art...
Diaporama : Memphis, street-art
On s'extasie à nouveau sur les guitares qui se succèdent sur le trottoir, à l'image des bottes de Cheyenne ou des bisons de Custer...
Diaporama : Memphis, guitares
Bien que Beale Street ne soit pas célèbre pour son architecture, nous avisons plusieurs bâtiments en brique dont les plus anciens datent de 1870... et toujours des devantures surchargées !
Le Old Daisy Theater (329 Beale St), construit en 1912, est un petit théâtre de 600 places. Il a la particularité d’avoir la scène placée côté rue.
En face, son petit frère le New Daisy Theater date de 1941. C'est l’une des scènes les plus dynamiques de la ville, elle propose des concerts de groupes prometteurs et d’artistes autrefois célèbres.
Cette façade soutenue par des poutres métalliques est tout ce qui reste du Gallina Exchange Building (183 Beale Street) que le feu ravagea en 1980.C'était le plus beau bâtiment de Beale Street, résidence personnelle de la famille d'un juge qui en avait transformé une partie en hôtel de luxe.
Le feu a d'abord ravagé l'intérieur puis un coup de vent a fait tomber le toit et les murs !
Depuis1990, le pub irlandais Silky O’Sullivan's a installé son patio derrière la façade en ruine. On y trouve aussi un « Walk of Fame » où plusieurs stars telles que Johnny Cash, Ella Fitzgerald, Bob Hop ou Carl Perkins ont laissé l’empreinte de leurs mains et leur signature.
Diaporama : Silky O’Sullivan's Walk of fame
A noter que les trottoirs de Beale Street font aussi honneur aux stars de la musique avec 150 notes de musique en cuivre incrustées dans le ciment.
Mais chez Silky O’Sullivan, les vraies stars ce sont elles... Angelina et Xena, les chèvres amatrices de bière ! Et comme elles adorent grimper, on leur a même construit une tour/toboggan où elles adorent s'aventurer sans qu'on ait eu jusqu'ici à déplorer de chute, même lorsqu'elles sont imbibées de bière... on ne peut pas en dire autant de tous les clients du pub !
En face, le Rum Boogie Cafe (182 Beale Street) demande 5$ de droit d’entrée mais personne ne nous réclamera rien lorsque nous y rentrerons pour prendre des photos...
A l'intérieur, la déco est encore plus chargée qu'au Ground Zero Club de Clarksdale : 200 guitares signées des plus grandes stars, des pièces de musées, des disques d'or d'Elvis, des photos, des affiches......
Diaporama : Rum Boogie Cafe
Et au fond de ce juke joint, un orchestre de la Stax Music Academy qui se prépare pour la soirée...
Au 201 Beale Street, le Jerry Lee Lewis Cafe and Honky Tonk.Ce n’est qu’en 2013 que le grand nom de la musique Rock et Country a ouvert cet établissement qui regorge de souvenirs de sa longue carrière...
...dont son piano et sa moto.
On trouve aussi de beaux engins à l'extérieur...
et comme hier, des voitures de police à tous les coins de rue et des patrouilles qui font leurs rondes pour éviter que les esprits ne s’échauffent...
Faut dire que l'Hôtel de Police n'est pas bien loin ! (notez la discrète fresque en trompe-l’œil représentant le drapeau américain...)
A. Schwab (163 Beale Street), ouvert en 1878 par Abraham Schwab qui avait fui l’Alsace Lorraine pour ne pas être enrôlé dans l’armée, est le plus vieux bâtiment de la rue.
A l’intérieur, on découvre un bar...
et, sur 2 étages,tout un bric-à-brac hétéroclite (et pas toujours de bon goût !) ainsi qu’un mini musée dédié à Beale Street. Dans le diaporama ci-dessous, je vous laisse le soin de repérer " Le petit livre d'Or sur Dieu", le pyjama Elvis, les bougies aux formes évocatrices et le fameux "Erector", qui n'est pas un super-héros sexy mais l'équivalent de notre Meccano !
Diaporama : Memphis, A. Schwarb
La boutique de Memphis Music (149 Beale St) vend des œuvres en cuivre que j'adoooore... malheureusement un peu trop encombrantes dans l'avion...
Diaporama : Memphis Music shop
La nuit commence à tomber sur Beale Street...
On se dirige vers le croisement de la rue avec Main Street, où trône une statue d'Elvis
et l’Orpheum Theatre, construit en 1928, autrefois palais du vaudeville et qui accueille aujourd’hui les tournées des shows de Broadway.
Mais Beale Street, ce n'est pas seulement des salles de spectacles, des bars, des restos, des night clubs, des œuvres d'art et de la musique... l'intérêt de la balade réside aussi dans la foule qui la fréquente, quand les gens dansent dans la rue de façon débridée, quand chacun sort sa plus belle tenue pour rivaliser d'élégance... enfin... pas tout à fait l'élégance à la française ! C'est aussi ce que j'aime chez les américains : le short minimal fréquente ouvertement la cellulite, le costard/cravate côtoie les grosses chaines de métal, les popotins rebondis sont moulés dans des pantalons à rayures, les poitrines généreuses sont très décolletées ou couvertes de gros motifs scintillants... et personne ne porte de regard dépréciateur sur les autres, aucun jugement sur les apparences, aucun complexe physique, aucune peur du ridicule, aucune crainte du "fashion faux-pas" ! (NB : trouvez l'intrus dans le diaporama ci-dessous !)
Bref, pour résumer, je me contenterai de citer la célèbre poétesse Martine-belle-sœur : "Aux États-Unis, on se promènerait à poil et avec une plume dans le..., personne ne ferait attention à nous !"
La fatigue nous rattrape, on se dirige donc vers notre hôtel.. mais je vous rassure, à pied, pas dans le carrosse de Cendrillon conduit par un chien !
On passe devant l'Autozone Park, en pleine effervescence sportive... on découvre une entrée latérale ouverte, on monte les escaliers pour jeter un coup d’œil et là, on tombe sur un préposé à la sécurité qui s'approche de nous d'un air patibulaire... et nous invite à entrer pour y voir mieux !
Puis il appelle sa responsable Alette qui nous accueille avec une tonne de welcome, nous invite à nous asseoir...
..et passe 20mn à tenter de nous expliquer les règles du baseball auxquelles je ne comprends absolument rien : je sais qu'il est question de première base, deuxième base et troisième base, mais moi je ne connais que la base 10, alors..
Continuant son accueil style VIP, elle nous fait cadeau de 2 casquettes, et c'est à partir de ce moment-là que nous devenons des supporters inconditionnels des Redbirds de Memphis !
Bon, là, ya un lanceur à droite et un frappeur/batteur à gauche... c'est la seule chose que j'ai comprise. Ensuite, il y en a qui partent en courant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre mais je ne sais pas quelle mouche les pique... ça ne nous empêche pas de les acclamer en même temps que le reste des spectateurs !
Comme on prend poliment congé (on a faim !), Alette nous invite à revenir dans une heure pour les "Fireworks"... il suffit qu'on se présente à la même entrée, elle nous attendra ! Ils sont tellement accueillants, ces américains, qu'on a l'impression d'être des gens super importants !
Pour clore cette journée bien remplie, nous reviendrons donc - la casquette de fan toujours vissée sur la tête - assister d'abord à la fanfare qui, tout en jouant, forme des figures géométriques différentes sur le terrain, puis au feu d'artifice... enfin, plutôt de gros pétards destinés à faire beaucoup de bruit et beaucoup de fumée !
Diaporama : feu d'artifice du samedi soir à l'Autozone Park
Donc... ascenseur actuellement interdit d'accès car utilisé par des...
canards!
Ce dimanche matin, nous nous prélassons un peu dans notre chambre d'hôtel car notre prochaine visite ne peut pas avoir lieu avant 11h... Je suis en effet sur le point d'accomplir le miracle du siècle... traîner Norbert dans une messe Gospel ! J'ai un mari musicien qui a de multiples goûts musicaux mais les chants gospels... ça le gonfle ! ("c'est la même chose pendant 3 plombes, c'est burin" etc etc...) Alors cette fois, il veut bien m'accompagner... mais c'est juste pour me faire plaisir !
Sauf que je n'ai pas choisi l'église au hasard... Une toute petite chapelle située dans le sud de Memphis, dont l'extérieur ne paye pas de mine, mais qui est quand même exceptionnelle : elle appartient au révérend Al Green.
Et Al Green, ce n'est pas n'importe qui : avec 21 nominations au Grammy Awards et 11 trophées (dont un Grammy pour l’ensemble de son œuvre en 2002), il est considéré comme le dernier des grands chanteurs de Soul ! Plus encore que ses prédécesseurs Sam Cooke et Otis Redding, il a incarné au début des années 70 le mélange de musiques sacrée et profane dont est composée la Soul et ses créations ont influencé des artistes chevronnés tels que Marvin Gaye (d'ailleurs je trouve que leurs voix sont un peu similaires...)
Sa chanson signature...
Mais en 1974, au summum de sa popularité, un événement va orienter Al Green dans une nouvelle voie : son ex-petite amie Mary Woodson, avec laquelle il refuse de se marier, entre par effraction dans sa maison de Memphis et déverse du gruau de maïs brûlant sur le chanteur alors qu'il prend un bain. Il est brûlé au second degré sur le dos, le ventre et les bras. Pour couronner le tout, Mary se suicide dans la foulée devant ses yeux d’une balle dans la tête. Al Green interprète cet épisode comme un signe de dieu et décide d'entrer en religion.
Je n'étais pas sûre qu'il soit présent pour l'office car il donne des concerts de temps à autres, mais nous arrivons en même temps que lui ! Nous sommes accueillis chaleureusement dans la salle, elle n'est pas remplie mais les fidèles présents sont déjà en ferveur et vu que l'office dure plusieurs heures, il y a des mouvements d'entrée et de sortie d'ouailles régulièrement...
Alors c'est vrai que le révérend n'a plus la ligne de sa jeunesse, ni même le physique du programme qu'on nous a donné à notre arrivée... mais il assure toujours au niveau de la voix !
Et surtout, les musiciens sont excellents ! Rien à voir avec de le style burin que craint Norbert, c'est soul, c'est rock, c'est super moderne ! Je vous mets d'ailleurs ci-dessous un extrait (j'ai volontairement enlevé les images de ma vidéo pour ne garder que le son à cause des problèmes éventuels de droit à l'image.)
Entre les chansons, ce sont des sermons enflammés appuyés par les "Yes" fervents de fidèles presque en transe frappés soudainement par la découverte de vérités profondes... Le discours du révérend est bizarrement ponctué de très nombreux "Hey men", que je traduis mentalement par "Hé, les gars !", repris systématiquement en écho par l'assemblée... Mon étonnement arrive à son comble lorsque, comme tous les autres participants, je vais mettre un billet dans l'escarbille tenue par le couple de la photo et que le monsieur me gratifie à son tour d'un "Hey men", expression que je trouve un peu inappropriée au regard des attributs évidents de ma féminité...
Bien plus tard, nous comprendrons notre erreur en faisant des recherches sur internet... il ne s'agissait pas bien sûr de "Hey men" mais de "Amen" avec l'accent anglais !
On s'éclipse au bout de 2h d'office... il est en effet déjà 13h40 et l'appel du ventre devient soudain plus fort que celui du Seigneur ! En rentrant à l'hôtel, on passe devant le Sun Studio, je reprends la photo parce qu'avec le ciel bleu, tout est vraiment plus beau !
On rejoint à nouveau Beale Street à pied...
On y trouve la Ford Mustang assortie à la valise de Martine (son rêve ultime !)
Sur les conseils des internautes, on va manger au Blues City Cafe dont la devise est "Come on in and put some South in your mouth!" (= Entrez et mettez du Sud dans votre bouche), renommé pour la qualité de ses "ribs" et fréquenté par tout un tas de beau monde comme Bill Clinton, Keanu Reeves, Tom Cruise, Samuel L. Jackson, Al Green, Carla Thomas ou Plastic Bertrand (vous pensiez y échapper ? Que nenni, je vérifie toujours si vous suivez !)
On avait le choix : travers de porc tendres et juteux caramélisés par une sauce barbecue à l'érable et servis avec des haricots au lard, des frites, du chou et du pain grillé ou filet de poisson-chat pané à la semoule de maïs et aux épices accompagné de sauce tartare.... comme je n'arrivais pas à choisir, j'ai pris un combo des deux pour 21,95 $ ! Inutile de vous dire qu'il est rare qu'on prenne un dessert dans les restos américains !
Ensuite, nous nous rendons au Rock'n'Soul Museum qui va regrouper toutes les infos que nous avons glanées lors de la visite de nos précédents musées : le B.B. King à Indianola, le Sun Studio, le Stax Museum et Graceland.
Il retrace en effet les origines du rock'n'roll et de la soul avec des expositions documentées, des objets historiques, des instruments, des disques... Cerise sur le gâteau, on nous fournit un audio-guide où nous pouvons écouter une centaine de chansons en plus des informations (il suffit de taper le numéro de la vitrine ou celui des chansons des playlists affichées). Du coup, comme les autres visiteurs, on fait toute la visite en dansant !
Le musée couvre la totalité de l'histoire musicale à Memphis en partant des ramasseurs de coton des années 1930 jusqu'à l'âge d'or des années 1970 et son influence sur toute la musique américaine.
On y trouve donc d'abord des reconstitutions montrant que les familles d'agriculteurs vivaient nombreux dans une toute petite maison et utilisaient souvent une même pièce comme chambre et salon combinés.
Diaporama : origines rurales de la musique soul
Même si de nombreuses maisons manquaient d'électricité, les radios à batterie et le Victrola à ressort (marque de la Victor Talking Machine Company dont le nom est devenu générique) ont permis de diffuser la musique au cœur des foyers isolés.
Les musiciens itinérants ont porté cette musique rurale dans la rue, les relais routiers, les juke joints et les honky tonks.
Le juke-box est apparu dans les années 1930 : le mot "juke" vient d'une expression africaine qui signifiait "désordonné". Les juke-box, boites à disques utilisées dans les juke-joints (tavernes tenues par les Afro-Américains) étaient des substituts peu coûteux à la musique live. Après la guerre, ils ont alimenté la popularité et le succès commercial du blues, de la country, du rock et de la soul.
En effet, étant donné que les opérateurs s'appuyaient sur les préférences des clients pour déterminer la sélection, les jukebox se sont référés aux goûts de la communauté noire ignorés ou mal desservis par les radios. En 1955, il en existaient 550 000 aux États-Unis et ils utilisaient 25% de tous les disques produits !
Ensuite, c'est mise à l'honneur de tous les musiciens et des studios d'enregistrement qui ont fait la renommée du Son de Memphis :
Le Sun avec Johnny Cash et Jerry Lee Lewis
La Stax avec Rufus et Carla Thomas, Otis Redding et le "Moïse noir" Isaac Hayes
La WDIA, première station de radio à diffuser exclusivement de la musique afro-américaine à partir de 1954.
Et un groupe de musiciens blancs originaire de Memphis, les Box Tops, qui s'est fait connaître internationalement en 1967 grâce au tube "The Letter" alors que le chanteur n'avait que 16 ans ! (mais si, vous connaissez... "Give me a ticket for an aeroplane"... même moi je connais, c'est dire !)
Comme dans les autres musées, les vitrines présentent moult instruments souvent signés de leur propriétaire (avec des Lucille, bien sûr !), des vêtements et tenues de scène, des appareils d'enregistrement vintage...
Diaporama : orgue Hammond ayant servi à la composition de "Suspicious minds", guitares Gibson Lucille, consoles des Sun et Ardent Studios, tenues de Isaac Hayes, Sputnik Monroe, Jerry Lee Lewis, Charlie Rich et Elvis Presley
On y trouve même, au côté d'une tenue de scène, une robe pastorale et une bible appartenant au révérend Al Green !
Ah oui, je confirme, on n'a pas vu tout à fait la même personne ce matin...
Bien sûr, toute une salle est réservée à Elvis... Où on apprend que "Good Rockin' Tonight", chanson du louisianais Roy Brown sortie en 1947 et reprise ensuite par Elvis, fut le premier titre à utiliser le terme " rock ". Je remarque d'ailleurs à l'écoute de ce titre que le King s'est pas mal inspiré de la façon de chanter de ce pionner du rock...
Roy Brown, précuseur du Rock
Ah oui, quand même...
Et ici, une star mondialement connue dont je vous laisse deviner le nom...
J'en profite pour vous mettre une reprise de Blue Suede Shoes où Norbert fait le batteur de choc... c'était dans son autre vie de musicien professionnel !
Hommage au Rock, 1978. Cassettes Lyon France JBP. Avec : Pierre TIBERI, clavier - Bernard CERVANTES, guitare et voix - Norbert PEILLON, batterie.
La visite se termine par le lien entre la musique de Memphis et les luttes raciales... il ne faut pas oublier que Memphis est l'endroit où a été assassiné Martin Luther King en 1968 alors qu'il était venu défendre ses compatriotes noirs en grève.
Au niveau musical, Isaac Hayes est l'icône de cette lutte pour les droits civiques : la photo, c'est pour vous, mesdames...
...et la guitare du gift shop, je l'aurais bien voulue pour moi ! (j'ai un faible pour les clés...)
Suite de notre balade avec le Peabody Hotel (bâti en 1869 puis reconstruit en 1925) qui est considéré comme le seul hôtel historique de Memphis : outre les hommes d'affaires ou les politiques, il a aussi accueilli les musiciens du Mississippi qui venaient jouer dans Beale Street et ses chambres ont souvent servi de studios d'enregistrement provisoires.
Mais aujourd'hui, sa renommée vient surtout de ses... canards ! L’histoire a commencé en 1930 lorsque le directeur de l’époque a ramené d’un week-end de chasse 3 canards vivants qu’il avait utilisés comme appâts. Ayant abusé vraisemblablement du Jack Daniel's, il a trouvé drôle de les laisser barboter dans la fontaine du hall de l’hôtel, ce qui déchaîna l'enthousiasme inattendu des clients... Les canards devinrent une institution et un « Duck Master » fût nommé pour apprendre aux canards à prendre l’ascenseur qui relie le hall à la terrasse de leur habitat et à se rendre par un tapis rouge jusqu’à la fontaine du lobby où ils passent la journée... Encore aujourd’hui, cette attraction gratuite a lieu tous les jours à 11h et 17h... on ne pouvait pas rater ça !
Comme il y a beaucoup de monde en bas qui attend le début de cette célèbre "marche des canards", nous décidons de monter sur la terrasse du dernier étage pour les voir sortir de l'ascenseur et rejoindre leur enclos...
...enfin, je devrais plutôt dire leur palace !
Cela nous permet de profiter de belles vues sur la ville
l'Autozone Park et notre hôtel, 2 bâtiments après
des fresques que nous n'avions pas vues d'en bas...
et la Mississippi River.
Voici donc le Palais des canards...
avec tout le confort à l'intérieur.
Ils ont même leur propre hôtel Peabody !
Arrivée des stars palmées ... Vous faites quoi dans la vie ? Je suis groom pour canards !
Retour au bercail... c'est quand même plus calme qu'en bas !
Comme vous l'avez vu en début de l'article, les très beaux ascenseurs du Peabody sont privatisés au moment de la marche des canards !
1) Tired Of Being Alone 0:00:00 2) Call Me 0:02:43 3) I'm Still In Love With You 0:05:47 4) Here I Am 0:09:02 5) Love And Happiness 0:13:17 6) Let's Stay Together 0:18:21 7) I Can't Get Next To You 0:21:40 8) You Ought To Be With Me 0:25:34 9) Look What You Done For Me 0:28:54 10) Let's Get Married 0:32:00
Et ci-dessous, une chanson qu'il a enregistrée en décembre 2020 (reprise de Freddy Fender)
C'est un joli cadeau de Noël pour tous les fans d’Al Green. Voilà longtemps que cette icône américaine de la soul des 70’s a raccroché le micro, son dernier album en date Lay It Down ayant clôturé voilà maintenant douze ans la longue série de succès et de virages artistiques qui ont ponctué sa carrière. Et si rien n’indique aujourd’hui que l’auteur du somptueux Let's Stay Together compte un jour retourner en studio, le chanteur de 74 ans vient tout de même de réapparaitre cette semaine en publiant une reprise vintage de la ballade "Before The Next Teardrop Falls".
Là, je suis sûre que beaucoup d'entre vous vont se reconnaître...
("les chats c'est comme les chips... impossible de n'en prendre qu'un !")
Direction Nashville avec deux étapes : le Casey Jones Village à Jackson et la riche petite ville de Franklin, avec ses bâtiments historiques et quelques Ohlalas...
Bye bye Memphis (avec une dernière photo de l'Autozone Park puisque, maintenant, on est des super fans grâce à notre casquette des Redbirds !)
Entre Memphis et Nashville, une autoroute sans intérêt et souvent en mauvais état, avec des usagers très irrespectueux du code de la route... c'est le vrai rodéo !
A Jackson (Tennessee), le Casey Jones Village est un village western reconstitué avec plein de boutiques de bric à brac !
Il célèbre le souvenir de Jonathan Luther «Casey» Jones, un mécanicien ferroviaire de Jackson employé par l'Illinois Central Railroad (ICRR) à partir de 1891. Casey Jones avait la réputation de toujours respecter son horaire... en poussant parfois sa machine un peu plus que de raison. À cette époque, les locomotives à vapeur étaient le dernier cri de la modernité et certains mécaniciens jouissaient d'une célébrité médiatique comparable à celle d'un actuel champion de course automobile.
Mais s’il est devenu une icône américaine, c’est en raison de son dernier trajet héroïque le 30 avril 1900, lorsqu'il trouve la mort en réussissant à freiner sa locomotive avant d'entrer en collision avec un train de marchandises en panne, sauvant par son acte tous les passagers de son train. Il avait d’ailleurs précédemment déjà risqué sa peau pour sauver la vie d'une fillette égarée sur la voie… il n’en fallait pas plus pour qu’il accède à un statut de demi-dieu… un phénomène bien américain !
Il a même été l’effigie d’un timbre de 3 cents !
Cette mort sera popularisée par une chanson, The Ballad of Casey Jones, écrite par son ami Wallace Saunders, un collègue afro-américain. Ce fut la première de plusieurs chansons portant sur cette légende à être écrite et interprétée. En effet, d'autres chansons liées à Casey Jones ont été enregistrées plus tard par des artistes tels que Hank Snow(Casey Jones Was His Name), Kris Kristofferson(Casey's Last Ride), Johnny Cash(dans une reprise de la ballade originale),TheGrateful Dead (Casey Jones) et même Motorhead(Ridin' With The Driver) !
Les Studios Disney ont quant à eux livré une variation comique sur le thème de Casey Jones dans un dessin animé intitulé "The Brave Engineer" sorti en 1951. La conduite "à toute vapeur" de Casey Jones et sa réputée détermination à être à l'heure coûte que coûte y sont spirituellement évoquées, même si le film se termine par une "Happy end". La ballade de Casey Jones utilisée comme bande sonore et la voix "off" sont interprétées par un acteur-chanteur populaire de l'époque, Jerry Colonna.
Du coup, on trouve sur ce site la maison de Casey Jones
et bien sûr un musée en son honneur…
…avec devinez quoi ? Plein de trains, comme ici la réplique de la locomotive Cannonball 382...
Mais pas que… à croire qu’ils sont tous ici !
On entre dans le Old Country Store
A la fois musée, saloon, resto, gift shop…
et station de radio en plein live !
Avec des crachoirs plus western-que-ça-tu-meurs
Ici, ça brillait tellement que l’appareil photo du téléphone n’a pas réussi à régler la netteté !
Dehors, ce n’est guère mieux en terme d’étrangetés en tout genre... où on apprend avec intérêt que cette maison « est protégée par le sang de Jésus »…
et là, il n’y a que les grenouilles qui ont le droit de se garer…
La belle maison de maître
et la chapelle
Avec un officiant exalté qui me crie des « Hey men » à tout bout de champ… (ce malentendu nous a bien fait marrer, d’ailleurs maintenant, dès qu’on voit un office religieux dans un film américain doublé en français, on s’empresse de ponctuer le sermon avec des « Hey men » !)
C’est à Fairview qu’on s’arrêtera manger dans le premier et le seul Denny’s de ce roadtrip
Je prends mon habituel tilapia au citron parce que j’apprécie que le poisson ne soit pas pané (ce qui est souvent le cas aux USA et encore plus dans le sud)… mais il faudrait m’expliquer pourquoi ils noient la purée dans du jus de viande !
A l’approche de Fairview, on a pu constater qu’on avait quitté les campagnes pauvres du Mississippi…
On croise donc quelques ohlalas sur le trajet…
On traverse la rivière Tennessee
pour un petit détour / balade digestive dans la ville de Franklin.
Franklin, nommé ainsi en l’honneur de Benjamin Franklin, ami proche d’un des édiles de l’époque, a été fondée en 1799. D'abord ville prospère, son économie fut ensuite dévastée par la Guerre de Sécession : en 1864, la bataille de Franklin a été l'une des épisodes les plus sanglants de la guerre, faisant plus de 8000 victimes et transformant chaque maison et bâtiment de la ville en hôpital. Franklin a mis plus de 120 ans pour se relever de ce désastre.
De gros efforts ont été déployés pour rénover sa jolie "main street" au cachet authentique : aujourd'hui, Franklin se vante d’être l'une des villes les plus riches de l'un des comtés les plus riches des États-Unis.
On y trouve donc plein de petits commerces proprets aux vitrines décorées à la Flower Power
avec du rose bonbon partout...
limite chamallow !
Un cinéma d’époque
des églises en brique
Et plein de belles maisons antebellum et victoriennes rénovées...
Diaporama : maisons antebellum de Franklin
Une très jolie petite ville, on s’est régalés !
Arrivée sur Nashville
On loge dans l’hôtel Hutton qui est un peu excentré mais où nous sommes chaleureusement accueillis au comptoir du lobby par une dame parlant le français… ça fait plaisir !
En plus, fin de journée avec un ciel sans nuage !
L’employé qui apportait nos valises dans la chambre nous ayant vivement conseillé d’aller assister au concert live proposé gratuitement (enfin, le jeu c'est quand même de consommer au bar…) à partir de 19h dans un club/bar de l’hôtel en nous assurant que, ce soir, il y avait de très bons groupes, nous décidons de profiter de cette opportunité, surtout que nous sommes bien attirés par l’ambiance très cocooning du lieu…
Dans cette petite salle, en plus d’un immense bar : une scène, des éclairages, plein d’instruments, un sonorisateur embauché par l’hôtel… rien n’est répété, 3 groupes s’enchaînent pour 3h de concert et tout est parfait !
Et en plus il avait raison, notre porteur de bagages, les 3 prestations sont excellentes !
D’abord le talentueux Seth Cook, jeune chanteur, auteur-compositeur et musicien âgé de 25 ans originaire de l’Indiana qui a commencé sa carrière musicale à 4 ans, en partageant la scène avec le groupe de tournée de ses parents. Après la batterie, il s’est mis à la guitare à l’âge de 15 ans : il a déjà participé à plus de 1000 concerts dans sa vie, ce qui se ressent dans sa présence scénique. Sa musique est un mélange multi-genres s'inspirant des styles musicaux de Justin Timberlake, Keith Urban, Prince et Michael Jackson, avec une base country pour les textes.
Ci-dessus ma vidéo à l'hotel Hutton, un extrait de « Slippin’ »
→ Pour écouter cette chanson en entier, cliquer ici
Ensuite la ravissante Jenny Leigh, qui a d’abord fait partie d’un groupe qui chantait a capella, puis d’un groupe Soul et Funk, avant d'opter pour une carrière solo dans la musique country. A noter qu'elle a également joué la doublure de Hayden Panettiere dans la série «Nashville».
Sur ma vidéo ci-dessous, vous pouvez voir que le musicien de gauche joue de sa guitare comme d’une guitare steel !
Un extrait de « Good men » / Jenny Leigh au chant - Buddy Speir à la guitare acoustique - Smith Curry à la Dobro.
→ Pour écouter cette chanson de Jenny Leigh en entier, cliquer ici
Et pour finir le très musclé Canaan Cox, originaire de Caroline du Nord, qui a baigné dans la " Mountain Music" depuis sa naissance, apprenant la mandoline, le violon et la guitare avant d'étudier le théâtre musical. Sur le site officiel, il est noté que sa musique a l’énergie de la pop, une touche de R&B et une solide base de country contemporaine.
Extrait du show de Canaan Cox à l'hôtel Hutton
→ Pour écouter la chanson "Long Way Home" de Canaan Cox en entier, cliquer ici
Nous finissons la soirée en discutant avec Jenny et ses musiciens… un moment très sympa. Pour cette première soirée à Nashville, nous sommes déjà conquis ! (et tout ça ne nous a coûté qu'une bière chacun... 🍺)
Il paraît que le Tennessee est le « soundtrack of America » donc, forcément, on continue notre voyage dans l'histoire de la musique américaine !
Si Memphis se déclare officiellement le « lieu de naissance du rock’n roll », Nashville, quant à elle, revendique fièrement son surnom de « Music City » : c’est à Nashville que se trouvent l’une des écoles de musique les plus prestigieuses du pays et certains des meilleurs studios d’enregistrement au monde.
Ce qui nous frappe lors de cette journée de visite, c’est que Nashville est aussi blanche que sa rivale Memphis est mixte… la musique Country qui est à l’honneur partout ici, même si elle a puisé elle-aussi dans des racines religieuses, a été peu investie par les afro-américains spécialistes du Blues et de la Soul : les radios américaines avaient bien pris soin de reporter dans l'industrie musicale la ségrégation raciale en vigueur à l'époque... le Blues c'était les Noirs, la Country les Blancs, et puis c'est tout !
En France, il faut bien l’avouer, nous connaissons mal les grands noms de la Country Music… notre vision faussée de ce style musical se nourrit surtout des ballades entendues dans les Westerns et des rythmes de Line-Dance (plus populaire chez nous qu’aux USA où la country se danse principalement à deux !)
Pour parfaire notre éducation musicale, nous nous précipitons donc dès le matin dans le Country Music Hall of Fame and Museum qui retrace l’histoire de la musique country depuis ses racines folkloriques jusqu’à nos jours à travers son exposition permanente « Sing Me Back Home : A Journey through Country Music ».
L'architecture du bâtiment regorge de symboles liés à la musique et à la culture du Sud : vu du dessus il est en forme de clé de Fa, les fenêtres de sa façade font référence aux touches d’un piano, la forme circulaire de la rotonde rappelle celle des silos à grains tandis que ses décorations en relief reproduisent les notes de musique de la chanson "Will The Circle Be Unbroken" de la Carter Family et sa tour en métal celle de la Radio WSM... A l'intérieur, les références sont tout aussi nombreuses : voûte rappelant l'aile d'une Cadillac, grilles de support des murs en verre dessinant des cordes de guitare, sol en pierre jaune du Tennessee...
Nous choisissons la formule Musée + audioguide + studio RCA pour 46$ chacun.
Les deux niveaux du musée se répartissent en deux époques bien distinctes : du début du 20e siècle aux années 1960 (étage que nous ferons avant le départ en navette pour le studio B), puis des années 1960 à nos jours (niveau que nous explorerons à notre retour... mais pour simplifier, j'ai choisi de rassembler ci-dessous toutes les photos du musée...)
A l’accueil, une jeune guitariste originaire de Chatillon d’Azergues, venue tenter sa chance à Nashville il y a 5 ans après avoir été recalée en France lors des auditions finales de The Voice et Nouvelle Star pour cause de trop grand stress, nous fournit des audio-guides en français. Nous discutons un moment avec elle pour comprendre son parcours : chanteuse, auteur et compositeur, Jessica (nom de scène : Jesska) vient juste de sortir un album intitulé « Rock’n’roll back » dans lequel participe Charlie Mc Coy à l’harmonica et au clavier. Elle chante d’ailleurs aux côtés de Mc Coy sur son album « Les bons temps ».
Remarque : Charlie Mc Coy est ce multi-instrumentiste surdoué qui a notamment participé à l’album d’Eddy Mitchell « Rocking in Nashville » (enregistré à Nashville en 1974), puis à la tournée qui s’en est suivie.
Shérif de Nashville... la classe !
Un jour qu'Eddy s'était fait arrêter à Nashville parce qu'il ne roulait pas assez vite (!), il a sorti sa carte de shérif devant le policeman stupéfait (parce qu'avec son accent français, il ne comprenait rien...) qui a déclaré "plus jamais je ne voterai pour ce maire !"
La Country est un style de musique né aux USA au 18e siècle dans la région des Appalaches et qui s’est étendu dans tout le sud du pays, du Texas jusqu'en Virginie-Occidentale.
En 1734, les premiers émigrants irlandais, anglais, gallois, écossais et espagnols débarquent aux États-Unis dans le but de refaire leur vie dans ce nouveau monde. Dans leurs bagages, ils emportent avec eux leur culture, leur folklore et les instruments du vieux continent. Chants celtiques et hymnes religieux sont ainsi les racines de la Country Music.
Les interactions avec d’autres communautés d'immigrants vont créer une musique aux origines multiples et profondément mêlées, utilisant le yodel suisse, le violon irlandais, le dulcimer allemand, la mandoline italienne, la guitare espagnole, le banjo africain… Après l’annexion des îles Hawaï par les Etats-Unis en 1898, la musique hawaïenne s’introduit avec ses airs swings et le « Dobro », guitare à résonance métallique posée à plat sur les genoux du musicien (N.B: les instruments de percussion, considérés comme trop bruyants, ont été introduits bien plus tard, en 1935... les tapements de pieds suffisaient à marquer le rythme !)
La musique et la danse étaient alors les principales distractions. Le folklore appalachien des communautés rurales et pauvres était composé d’airs faciles à retenir et de paroles simples évoquant la vie quotidienne des colons : pauvreté, misère, religion mais aussi l’amour, heureux ou malheureux... Parce que cette musique issue du folklore d’origine est un lien qui rattache les immigrés au souvenir de leur pays et qu'elle est d'origine rurale, elle prendra le nom de "Country Music" (musique du pays/de la campagne)
Au fil du temps, le style Country va regrouper plusieurs genres de musiques : l’Old Time music avec le Hillbilly et la Western Music, le Country Gospel, le Western Swing, le Bluegrass, le Honky Tonk, le Country Boogie, le Rockabilly, le Nashville sound,le Bakersfield sound, le Country Rock ou Pop, la New Country, le Red Dirt, le Cajun, le Zydeco et même un mouvement dit « des Outlaws » avec pour représentants autoproclamés des stars comme Johnny Cash, Emmylou Harris ou Kris Kristofferson.
A la fin du 19e siècle, les chants traditionnels, à l'instar des chants gospels à l'origine du Blues, sont utilisés pour rythmer les travaux dans les champs ou sur les voies ferrées : on parle donc également de "Work songs" mais pas encore de Country Music.
Au début du 20e siècle, ce style prend le nom de Hillbilly (qui signifie « péquenaud »)dans le sud-est et de Western Musicdans le sud-ouest (ces deux styles étant regroupés dans la catégorie « Old Time Music » où prédominent le violon, le banjo et la mandoline). Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale qu'on préférera le terme de « Country & Western ».
Le premier enregistrement commercial de ce qui peut être considéré comme de la musique Country est "Sallie Gooden" par Eck Robertson en 1922 pour RCA Victor Records.
Les Cow-Boys conduisant leur troupeau à travers les plaines du Texas et du Mid-West chantaient aussi des mélodies a capella ou accompagnés d'un violon (fiddle), d'une guitare ou d'un harmonica, ce qui a permis à Hollywood de populariser ce style musical dans les premiers westerns parlants : on parle alors de "Cowboy songs". Le plus célèbre de ces cowboys chantants estGene Autry, acteur, chanteur, compositeur, dont les 200 films à succès auront donné à la Country l'image romantique du cowboy avec sa guitare... Aux yeux du grand public, Gene Autry est le créateur de la musique Country !
Gene Autry - Sing Me a Song of the Saddle (from Yodelin' Kid from Pine Ridge - 1937) Gene Autry a interprété cette chanson dans 3 films et l'a utilisée comme générique de son show radio.
Le musée est le temple de la guitare sous toutes ses formes... ici l'arrivée de la guitare électrique dans la musique Country : Bob Wills, un des créateurs du Western swing (musique rurale mâtinée de Blues) est aussi l'un des premiers musiciens à ajouter une guitare électrique à son groupe, en 1938.
Au centre, une mandoline, à droite un Dobro.
Ici, une guitare steel à pédales avec 4 manches !
Ci-dessus, les instruments de Maybelle Carter (figure de la musique Old Time qui a révolutionné en 1920 le rôle de la guitare, transformant l'instrument rythmique en voix mélodique avec la technique du flatpicking utilisant le médiator),Bill Monroe (qui a créé en 1945 le Blue Grass caractérisé par l'utilisation du banjo et de la contrebasse. Sa mandoline est d'ailleurs exposée comme "le joyau précieux" du musée !), Merle Travis (célèbre pour sa technique particulière de picking à deux doigts, pouce et index, les autres posés sur la guitare), Shot Jackson (surtout connu pour jouer du Dobro et de la guitare steel à pédale, il a commercialisé en 1964 un résonateur à sept cordes appelé Sho-Bro), James Burton (le maître de la Telecaster, guitariste d'Elvis dès 1969), Johnny Cash (pionner du Rockabilly et de l'Outlaw Country. Voix de baryton et tout de noir vêtu, il est considéré comme le plus grand chanteur de country),Doug Sahm (qui jouait de la guitare, de la mandoline, du violon, et du clavier), Les Everly Brothers (qui enregistraient, sous le label RCA de Nashville, des disques parmi les plus innovants des années 1957/62).
Remarque : en cliquant sur les noms, vous pouvez écouter un titre phare de chaque artiste.
Le mot Rockabilly, dont les fers de lance sont Johnny Cash, Elvis Presley et Carl Perkins, est la contraction de Rock et Hillbilly. C'est en fait une musique dansante et rythmée, gardant les caractéristiques du Honky tonk : absence de cuivre et de batterie (ou très légère), contrebasse, guitare électrique et vocaux nasillards et syncopés. Il est le descendant direct du Country Boogie lui même dérivé du Western Swing. Carl Perkins le décrit ainsi: « j’ai mis un peu de rythme et de vitesse dans les vieux Blues et les vieux morceaux de Honky tonk de mon enfance, c’est tout. »
En 1958, le Rockabilly, qui avait remplacé la Country dans le cœur des jeunes américains, disparaît pour laisser la place au Rock'n'Roll...
La Country, c'est aussi des tenues de scène bien caractéristiques : chemise western, veste à franges, Stetson, Santiag, broderies, robe à volants...
Diaporama : tenues de scène Country... avec la guitare assortie, c'est la classe !
Le Musée met à l'honneur des stars qui ont marqué l'histoire de la Country et la ville de Nashville comme ici Chet Atkins qui fut à l’origine de ce mouvement "countrypolitan" né en 1950 qu'on appelera "le son de Nashville". Précurseur du finger-picking à 4 doigts, c'était un guitariste virtuose qui a pris les rênes des Studios RCA en 1955.
En 1965, Atkins connait son plus grand succès avec «Yakety Axe», une adaptation du tube du musicien de studio de Nashville, Boots Randolph, «Yakety Sax».
Je pense que vous trouverez sans peine quel générique a repris cette musique...
Ci-dessous le clan des Hank !
Hank Williams: adepte influent du style Honky Tonk (musique de bastringue pour les blancs du sud), son catalogue musical est l'un des piliers de la musique country. En seulement six ans (la durée de sa courte carrière), il a composé plus de 400 chansons qui seront ensuite abondamment reprises par des artistes pop, gospel et rock. Sa légende n'a fait que croître depuis sa mort prématurée à l'arrière de sa Cadillac en 1953, à l’âge de 29 ans. Hank Williams est sans doute l’artiste le plus repris de l’histoire de la musique et l’un des plus prolifiques.
Hank Thompson : son style musical, caractérisé comme Honky Tonk Western swing, était un mélange de violons, de guitare électrique et de steel guitar qui mettait en vedette sa voix de baryton.
Hank Snow : son titre "I'm Movin'On" enregistré aux studios RCA Victor en 1950 est devenu l'un des titres les plus populaires de la country.
Connie Smith (qui fut la première chanteuse de Country à être numéro 1 avec son titre «Once a Day») et Porter Wagoner (au costume en accord avec le nom!) sont deux icônes de Nashville, l'une ayant signé avec les Studios RCA, l'autre co-animant pendant 10 ans l'émission de radio du Grand Ole Opry.
Charly Mc Coy que je mentionnais en début d'article est aussi une figure incontournable de Nashville. Il joue de l'harmonica depuis l'âge de 8 ans : sa virtuosité lui a permis d'accompagner des stars comme Elvis Presley, Bob Dylan, Simon et Garfunkel, Cliff Richard, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis, Johnny Halliday, Eddy Mitchell.... et même Yvette Horner ! ( non, désolée, pas Plastic Bertrand...)
Une incroyable prestation !
Le musée expose aussi quelques voitures de stars célèbres comme la "Silver Dollar Pontiac Convertible" du chanteur de Honky tonk Webb Pierce, décorée d'armes à feu et d'une selle en cuir couverte de pièces en argent !
Diaporama : Pontiac de Webb Pierce
Une Cadillac Limousine d'Elvis Presley plaquée or et munie à l'arrière d'une télé, d'un distributeur à glaçons et d'un cire-chaussures ! Quant à la peinture de la carosserie, elle est à base de diamants moulus et d'écailles de poissons... excusez du peu !
Diaporama : Nashville Cadillac Solid Gold d'Elvis
La Pontiac Firebird Trans Am utilisée dans le film "Smokey and the Bandit II" (la série des "Cours après moi, Shérif" avec Burt Reynolds et Sally Fied) et rachetée par l'acteur et musicien country Jerry Reed.
La dernière partie du musée fait honneur aux artistes contemporains qui, des années 1970 à nos jours, ont habillé la Country d'influences Rock, Pop, Rap ou Techno comme The Flying Burrito Brothers, the Grateful Dead,Neil Young, Dolly Parton, Emmylou Harris, Buffalo Springfield, The Eagles, Kenny Rodgers, Shania Twain...
Taylor Swiftqui accumule les records de ventes et de récompenses aux USA : c'est l'artiste la plus récompensée de l'histoire des American Music Awards, la seule à avoir vendu consécutivement 4 albums à plus d'un million de copies la semaine de leur sortie rien que dans son pays, pour un total de 50 millions d'albums vendus dans la dernière décennie... et sa carrière n'a commencé qu'en 2006 !)
ou le Néo-Zélandais Keith Urbanqui sera le deuxième artiste country (après Shania Twain) à bénéficier d'une couverture médiatique en France, mais en étant présenté comme un artiste rock afin de mieux passer sur les ondes de l'Hexagone ! (c'est dire la popularité de la musique Country chez nous...)Élu « l'homme le plus sexy de la Country Music", il est aussi le mari (actuel) de Nicole Kidman...
Même Paul McCartney est venu enregistrer à Nashville en 1974 avec les Wings ! Une bande magnétique des chansons enregistrées est d'ailleurs exposée dans la vitrine (Send Me The Heart - Sally G - Bridge On The River Suite - Junior's Farm - Walking In The Park With Eloïse)
Seize centrales d'écoute sont disséminées dans le musée (mais on peut écouter aussi de la musique avec son audiophone.)
Nous arrivons dans la salle des trophées
avec l'incontournable mur de disques d'or et de platine...
Plus de 800 !
C'est ici qu'est exposé le disque de diamant d'Elvis (certifié plus de 10 fois disque de platine). Il s'agit de l'album de chansons de Noël le plus vendu au monde!
De cet étage, on a une très belle vue du downtown de Nashville et du "Batman Building"...
La visite se termine par la Rotonde qui met à l'honneur les figures les plus représentatives de l'histoire de la musique Country sous forme de plaques commémoratives : c'est le fameux '"Hall of Fame" ( =Temple de la renommée)
Rotonde du Temple de la Renommée à Nashville
Et bien sûr, un gift shop avec plein de guitares en vente...
En milieu de visite, départ en navette pour le quartier de "Music Row", berceau de l'industrie du disque à Nashville. De nombreux labels y sont installés : Decca, Warner Bros, Sony, Curb, Mercury, MCA, Columbia, EMI... et le légendaire Studio B du label RCA, plus vieux studio d'enregistrement de Nashville.
Vu son look, notre guide est sûrement aussi une chanteuse de Country !
Construit en 1957, RCA Studio B fut le grand promoteur du Son de Nashville qui, en modernisant la Country pour concurrencer le succès du Rock and Roll, est devenu une référence internationale. La visite est donc un plongeon dans les années 50/70 avec un aperçu de ce qui a été enregistré dans ce studio mythique.
En effet, plusieurs grandes stars ont signé avec cette maison de disques, comme les Everly Brothers, Chet Atkins, Hank Snow, Dolly Parton (première femme à avoir gagné une place importante dans un circuit très masculin ; RCA Records l'a engagée d'abord en tant que partenaire de Porter Wagoner puis en tant qu’artiste solo),Willie Nelson, Roy Orbison, Jerry Reed...
et surtout Elvis Presley avec pas moins de 262 chansons enregistrées au Studio B, soit plus de la moitié de son répertoire !
Diaporama : stars du RCA Studio B
Petit arrêt image sur Charley Pride qui fut la première star noire de la musique Country. Originaire du Delta d'où naquit le Blues, Charley Pride ne jurait que par Hank Williams et le Grand Ole Opry, émission de radio dédiée à la Country qu'il écoutait depuis l'enfance.
Découvert par Chet Atkins, Pride a signé chez RCA Records où il est devenu dans les années 1970 l’interprète réalisant les meilleures ventes aux Etats-Unis depuis Elvis Presley ! Mais dans une Amérique ségrégationniste, ses producteurs ont caché son visage et ses origines dans les textes promotionnels pendant plus de deux ans... Lorsque son identité a été révélée, quelques stations de radio Country ont même refusé de jouer sa musique... En 1993, après avoir accumulé les récompenses, il rejoint le casting du Grand Ole Opry... belle revanche ! (NB : Charley Pride est décédé du Covid-19 à 86 ans en décembre 2020)
Steve Sholes dirigeait RCA Victor lorsqu'il a signé Chester Atkins comme chanteur et guitariste en 1947. Au cours des années 1950, la relation d’Atkins avec Steve Sholes évolue pour devenir celle d’un protégé de confiance. Au départ, Chet organisait des sessions, et si Sholes, qui était basé à New York, ne pouvait pas venir à Nashville, Atkins produisait les disques lui-même. En 1955, Sholes finit par confier à Atkins la responsabilité des studios de RCA.
Atkins, guitariste virtuose, a toujours essayé de moderniser et renouveler la Country, en collaborant avec de jeunes artistes comme le guitariste de rock britannique Mark Knopfler... En 1993, il a reçu un Lifetime Achievement Award de la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS), le plaçant au niveau des grands musiciens tels que Louis Armstrong, Ray Charles, Leonard Bernstein et Paul McCartney.
J'adore cette interprétation !
La visite est moins ludique qu'au Sun Studio : pas de vitrines d'expositions, d'objets personnels, de néons clignotants... mais elle est plus authentique, entièrement dédiée au matériel technique et aux instruments utilisés dans ce studio de légende (toujours en activité)...
Diaporama : RCA Studio B
...et la guide nous raconte plein d'anecdotes ! (que l'on apprécie quand on comprend bien l'anglais... on a raté quelques infos du coup !)
Par exemple, que c'est RCA Victor qui a lancé en mars 1949 le premier disque format 45 tours qui a fait le succès des Juke Box.
Ou alors qu'Elvis enregistrait toujours très tard le soir, voire même la nuit, et qu'il avait l'habitude de décorer le studio en fonction du thème de la chanson, allant même jusqu'à y planter un sapin de Noël en plein été !
On prend place dans la salle d'enregistrement pour écouter, lumière tamisée, quelques morceaux enregistrés ici dont "Are you Lonesome Tonight" d'Elvis... séquence émotion !
Norbert a même posé ses mains sur le Stenway and Sons utilisé par Elvis lors de nombreuses sessions d'enregistrement ! Ce piano est dans le studio depuis 1957 : réparé et accordé sur place, il n'a jamais revu la lumière du jour depuis...
Son surnom de « Music City », Nashville le devrait en réalité… à la Reine d’Angleterre ! L’anecdote veut en effet qu'en 1873, la Reine Victoria, impressionnée par la performance d’un groupe de Nashville, les « Fisk Jubilee Singers », leur ait dit qu’ils "devaient venir de la ville de la musique" ! Mais ce n'est que dans les années 1950 que la ville a adopté officiellement ce surnom...
Pour tous les musiciens, « Music City » fonctionne comme un aimant, à l’instar de Los Angeles pour les acteurs. Nombre de passants se promènent d’ailleurs avec une guitare sur le dos, cherchant à décrocher un concert. Les succès par le passé de Johnny Cash, BB King ou Dolly Parton, ou à l’heure actuelle de Brad Paisley, Taylor Swift ou Blake Shelton, ont tous été bâtis à Nashville. Depuis, chacun espère voir la chance lui sourire et être repéré par un producteur à l’issue d’un concert dans l’un des bars – ou églises – de Broadway et de la 5e Avenue.
Nous partons donc à la découverte du downtown de Nashville en passant devant le très beau Visitor Center situé dans la tour de verre du Bridgestone Arena Building.
Mais s’il y a bien un bâtiment impossible à louper quand on se balade dans le centre, c’est le AT&T Building surnommé pour des raisons évidentes le « Batman Building » !
C’est vrai qu’il est très photogénique : avec ses 33 étages et ses 188m, c’est l’immeuble le plus haut du Tennessee. Le building comprend même un jardin de 3 étages, entouré de verre et à température contrôlée afin que les plantes puissent s’y épanouir toute l'année. De plus, l’alliance bâtiments de brique/gratte-ciels de verre, qui prédomine ici, est une association architecturale toujours très réussie : en tous cas, moi, j’adore !
Nous avons rejoint Broadway, large artère animée située au cœur du quartier des divertissements, sœur jumelle de Bourbon Street à Nola ou Beale Street à Memphis.
Dans le Lower Broadway se succèdent les honky tonks, bars et restos musicaux où les artistes se produisent 365 jours par an et presque 24h/24 ! Ce sont les équivalents blancs des juke-joints noirs du Mississippi… L’entrée aux bars est gratuite mais les groupes sont payés avec les pourboires.
On estime que près de 300 concerts ont lieu chaque jour dans Nashville : et même si la country est au cœur de son histoire, on peut également y écouter du blues, du jazz, de la pop, du rock, de la soul et même de la musique classique !
Du coup, même joyeuse cacophonie dans la rue qu’à la Nouvelle Orléans ou Memphis vu qu’ici aussi, la plupart des groupes sont installés près des fenêtres et des portes ouvertes pour attirer le chaland…
Nous entrons dans un de ces honky tonks, le « Jason Aldean's Kitchen + rooftop bar », pour notre repas de midi (avec au menu bière et hamburgers) : intérieur peu éclairé, néons, musique live…
bar-tracteur au centre de la pièce…
et station de radio !
Jason Aldean, qui possède ce resto depuis 2018, est en fait une star de la musique country ayant vendu plus de 15 millions d'album. Ci-dessous, vous pouvez écouter un de ses titres.
Les honky tonks ont tous plusieurs étages et une grande terrasse au dernier, nous montons donc pour une vue en hauteur sur Broadway Avenue et c’est là que nous découvrons qu’en fait, il y a un concert à chaque niveau ! Incroyable cette ville !
Donc, gros coup de cœur pour l'ambiance de Nashville…
et son architecture colorée...
De la terrasse du Jason Aldean's Kitchen, belle vue à gauche sur la clé de Fa du Country Museum et sur le néoclassique Nashville Symphony Schermerhorn
Belle vue à droite sur les rives de la Cumberland River
Belle vue au centre sur le Batman Building et les immeubles en verre
Des rooftops sur tous les immeubles beaucoup plus hauts que sur Bourbon Street...
Vidéo : Vue sur Broadway Avenue à partir de la terrasse du Jason Aldean's Kitchen and bar avec cacophonie musicale en fond sonore...
Nous reprenons notre balade en direction de la Cumberland River... admirez l'enseigne/néon qui tourne sur elle-même !
La Cumberland river, affluent de l'Ohio, et le Pedestrian Bridge (avec ses 960m, il est l'un des plus longs ponts piétonniers du monde.)
Le Nissan Stadium, stade de football américain, accueille l'équipe des "Titans du Tennessee" mais aussi les concerts de la Country Music Association.
La skyline du riverfront
(oui ben, c'est plus court de le dire en anglais... parce que sinon "la silhouette des bâtiments de la ville en bordure de la rivière"... bof, quoi !)
Nous remontons un peu la Second Avenue...
... qui se dénommait Market Street jusqu’en 1903 et présente la plus grande concentration de façades commerciales victoriennes à Nashville (la plupart des bâtiments du riverfront datent de 1870 à 1890 et servaient d’entrepôts et de vitrines pour les marchandises expédiées le long de la rivière Cumberland),
pour aller faire un petit tour du côté de Printers Alley.
Cette ruelle abritait au 20e siècle deux grands journaux ainsi que de nombreuses imprimeries et maisons d’éditions, d’où son nom.
Aujourd’hui, c’est un lieu connu pour ses nightclubs, ses bars et ses restaurants qui datent des années 1940.
On grimpe jusqu'à Capitol Hill afin de jeter un petit coup d'œil au Tennessee State Capitol, édifice de style néogrec construit en 1845 avec du calcaire et du marbre de la région par des esclaves et des prisonniers, puis on redescend par la 5e avenue.
On s'arrête à l'hôtel The Hermitage, grand 5 étoiles de luxe à la décoration plutôt chargée ! Ouvert en 1910, il est inscrit au Registre des Lieux Historiques et accueille toutes les stars en visite à Nashville. Sol en marbre du Tennessee, plafonds sculptés, puits de lumière, vitraux Tiffany, menuiseries en acajou ou noyer, colonnes en marbre italien, chapitaux corinthiens, frises de feuilles d'acanthes, moulures dentelées, tentures rouge et or, immenses tapis... ici, on parle de style "Beaux-Arts" car l'architecte avait fait ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.
Diaporama : Hôtel The Hermitage à Nashville
Mais le plus extraordinaire, ce sont les toilettes hommes art-déco qui datent de 1930 : meubles couleur anis, carreaux de verres plombés noirs et verts, sol en vrai granito (fragments de pierre naturelle et de marbre colorés, agglomérés à du ciment et polis)... on se croirait dans la salle multimédia d'Elvis à Graceland !
L'église Presbytérienne du centre- ville, bâtie en 1848, est l'un des rares exemples d'architecture néo-égyptienne aux États-Unis.
Au 114 de la 5e avenue, la fresque géante « Rivive» de l'artiste Beau Stanton, peinte en 2017, rappelle que Nashville est aussi surnommée "l'Athènes du Sud" car elle propose, dans le Centennial Park, une reproduction à l'échelle du Parthénon avec une statue d'Athéna(pas loin de notre hôtel mais nous n'aurons pas le temps d'aller voir ça...)
«Tant que la lune se lèvera, Tant que les rivières couleront, Tant que le soleil brillera, Tant que l'herbe poussera ».
Cette fresque située sur la 5e avenue entre Commerce Street et Church Street a été graffée par Neils “Shoe” Meulman à partir de la chanson de Johnny Cash «As Long As The Grass Shall Grow» qui dénonce les torts causés aux indiens de la tribu Sénéca par la rupture des traités passés avec eux. Un engagement – signé par George Washington lui-même – leur garantissait le droit à conserver leurs territoires «aussi longtemps que l’herbe poussera, aussi longtemps que les rivières couleront… » Engagement trahi en 1960 par la construction d'un barrage – qui a inondé 1/3 des terres indiennes dont un cimetière sacré – puis par celle d'une autoroute 4 voies en 1967...
Mais comme dit la chanson : « Le père de la nation ne saurait avoir tort… et puis ces Indiens, quelle importance ?»
Johnny Cash, "As Long as the Grass Shall Grow" - A Tribute to our Native American Brothers
Malgré les travaux de construction du quartier qui empêchent de prendre du recul pour les photos (il y a des grues partout, on sent que la ville est en pleine croissance...), on s'attarde devant le Ryman Auditorium, ancien « Union Gospel Tabernacle », lieu de culte devenu une des salles de concert les plus connues du pays.
Bâti en 1892 et doté d’une acoustique unique, cette salle circulaire de 2362 places rapidement surnommée « Mother Church of Country Music » (= l’église mère de la musique country) doit sa célébrité au fait qu’elle a hébergé pendant des décennies (de 1925 à 1974) le fameux « Grand Ole Opry », une émission de radio hebdomadaire dédiée à la musique country qui y était enregistrée et diffusée en direct, et qui a accueilli des stars telles que Johnny Cash, Dolly Parton, Patsy Cline, Hank Williams, le King Elvis ou encore Bill Monroe dont on voit la statue à droite. A noter que c'est au cours d'un concert au Ryman que Monroe a introduit le banjo et créé en direct la Bluegrass Country...
Aujourd’hui, le Grand Ole Opry existe toujours mais a quitté le Ryman pour une nouvelle salle plus moderne située à la périphérie de Nashville.
Mais le Ryman Auditorium ne se limite pas au Grand Ole Opry : la salle de concert a également accueilli, et accueille toujours, des artistes de tous genres, d’Aretha Franklin à Coldplay, en passant par Judy Garland ou Bruce Springsteen, et a été la scène de l'émission de variétés «The Johnny Cash Show» sur la chaîne ABC de 1969 à 1971 (c'est d'ailleurs là que Cash a rencontré June Carter.)
La fresque toute proche célèbre d'ailleurs quelques uns de ces artistes : à noter que certains disparaissent parfois de la fresque, comme Taylor Swift remplacée par Brad Paisley en décembre 2020 (bon, là, en l'occurrence, il y a 5 stars de trop sur ma photo !)
Retour sur Broadway...
Diaporama : Nashville Lower Broadway
Nous revenons au Country Museum où nous avons rendez-vous avec le taxi gratuit de notre hôtel (oui, parce qu'on a souhaité éviter de payer les stationnements du centre-ville en plus du parking de l'hôtel !)
Le Music City Center est un immense Centre de Congrès situé à côté du Country Museum. Son toit ondulé est couvert de gazon.
En route vers notre hôtel, on s'extasie sur le confort de notre taxi sans reconnaître le logo de la marque (ben oui, on n'a pas Martine avec nous cette fois, du coup obligés de demander à notre chauffeur...) En fait, il s'agissait juste d'une Cadillac !
Bon, ok, pas celle d'Elvis...
Notre hôtel est aussi un beau musée !
Vous vous demandez sûrement ce qui nous prend de rentrer à l'hôtel à 16h alors qu'il fait un temps superbe ? C'est que nous devons repartir en voiture à 17h30 pour une soirée surprise... Vous devinez ? Non ? Alors il faut patienter jusqu'à l'article suivant...
Eh oui, ce soir on s'offre carrément le Grand Ole Opry !
Le Grand Ole Opry est le plus vieux programme radiophonique des États-Unis puisqu’il existe depuis octobre 1925. C’est le spectacle le plus célèbre de musique country, suivi par des millions d’américains, diffusé en direct sur les ondes de la WSM (une radio de Nashville) et retransmis à la télévision sur Great American Country Network. Il a lieu le week-end et un autre jour de la semaine, selon la période de l’année : lorsque j'ai fait mes recherches sur internet, j'ai découvert que le show se tenait un des deux soirs de notre présence à Nashville : on n'allait pas rater ça !
Je me suis donc empressée d'acheter 2 billets (75$ chacun + taxes), sans avoir aucune idée des artistes qui se produisaient à cette date, juste pour le plaisir d'assister à ce célèbre spectacle (il faut en effet réserver en ligne très en avance et sans connaître la programmation...)
C'est donc sur place, en consultant le programme donné à l'entrée, que nous découvrons que c'était LA soirée à ne pas louper puisque plusieurs pointures de la Country Music, des artistes muti-récompensés, vont occuper la scène ce soir dont le charismatique Keith Urban (qui est sans contexte le plus mignon de la soirée - et le plus acclamé - mais peut-être pas le plus talentueux...)
Vous trouverez ci-dessous le lien pour le postcast de ce show avec les 4 Riders in the Sky à 50 secondes, Hunter Hayes à 17mn, le duo Rob Ickes et Trey Hensley à 37mn, Chonda Pierce à 48mn (humoriste à la voix insupportable qui fait bien rire les américains car ils comprennent ce qu'elle dit, eux !), le groupe Sawyer Brown à 1h, Chris Janson à 1h12 et Keith Urban à 1h31.
Tuesday Night Opry - May 14, 2019 - First Show featuring Riders in the Sky, Hunter Hayes, Rob Ickes & Trey Hensley, Chonda Pierce, Sawyer Brown, Chris Janson, and Keith Urban. Connect with WSM ...
Après avoir rendu célèbre le Ryman Auditorium dont je vous ai parlé dans l'article précédent, le Grand Ole Opry (prononcer à l'américaine "Grand Olaprei") a déménagé en périphérie de Nashville dans un bâtiment plus grand et plus moderne (4400 sièges), la « Grand OleOpry House » : nous devons donc prendre la voiture dans les embouteillages pour nous y rendre... bon, on avait prévu 1h et finalement on a mis 35mn !
Le trajet par le boulevard périphérique nous offre de belles vues sur la skyline de Nashville...
On traverse la Cumberland River
et toujours des grues partout...
La Opry House est située au sein d'un vaste complexecomprenant le centre commercial Opry Mills, le musée Mme Tussauds, des restaurants, des cinémas, des outlets et un hôtel de luxe. Bien qu'ils proposent un parking payant spécifique (5$ en ligne), il y a donc plein de places pour se garer gratuitement pour peu qu'on ne craigne pas de marcher un peu pour rejoindre la salle... Bon, évitez quand même de faire comme nous : nous avons suivi d'autres personnes sans faire attention au chemin emprunté... et lorsque nous sommes sortis du concert la nuit, impossible de retrouver où on avait garé la voiture ! Je savais devant quel magasin (parce que j'avais pris une photo !) mais on n'arrivait pas à trouver l'accès pour le rejoindre : on ne pouvait plus traverser le centre commercial qui avait fermé, du coup on a été obligés de le contourner... on a dû faire des kilomètres !
Vraiment tous les âges parmi les spectateurs...
La scène du Grand Ole Opry est pleine de symboles : son décor de ferme rappelle que l'émission a débuté sous le nom de « The Barn Dance Show ». Au centre de la scène, le disque en chêne de 2 m de diamètre provient de la scène du Ryman Auditorium qui hébergeait initialement Opry avant son déménagement dans le bâtiment actuel en 1974. Quant à la colonne qui sert de support au micro, je dirais bien que c'est un hommage au Toblerone mais là, je ne garantis rien !
Le nom « Grand Ole Opry » est apparu en décembre 1927. Le Barn Dance était en concurrence avec une émission de la NBC, qui diffusait de la musique classique et une sélection d'airs d'opéra. Un jour, le présentateur de l'époque, George D. Hay (ci-dessus) dit à l'antenne : « For the past hour, we have been listening to music taken largely from Grand Opera. From now on we will present the Grand Ole Opry. » ( en gros : « nous venons d'entendre le Grand Opéra. Maintenant nous allons vous présenter le Grand Ole Opry »). Depuis le nom est resté.
Le spectacle commence par un hommage aux anciennes stars de l'émission, petit film qui rappelle que chanter au Grand Ole Opry est une consécration dans l'univers de la musique Country. D'ailleurs, ici, la musique est partout, même en coulisse, dans les loges ou dans le loundge, avec des jam sessions improvisées...
L'incontournable Johnny Cash qui a animé une émission sur la scène du Ryman Auditorium (donc, si vous avez bien suivi, sur le disque en bois au centre de cette scène) pendant 2 ans.
Le 2 octobre 1954, le jeune Elvis Presley fait sa première (et unique) apparition dans l'émission. Il y interprète une version Rockabilly presque Hip-Hop du classique Bluegrass « Blue Moon Of Kentucky» de Bill Monroe, avec ses mouvements provocateurs légendaires. Cette prestation ne fut pas bien reçue par l’Opry... Jim Denny, directeur des talents d'Opry, lui aurait même dit qu'il «ferait mieux de reprendre son travail de chauffeur de camion» ! (voilà un découvreur de talents qui avait du flair...) Elvis s'est juré de ne jamais y remettre les pieds... Deux semaines plus tard, il participe à une émission de radio sur la station concurrente de l'Opry, le Louisiana Hayride, et signe immédiatement pour 52 prestations le samedi soir, ce qui a lancé sa carrière…
Rappel : lorsque les titres sont soulignés (sur PC) ou en italique rouge (sur smartphone), vous pouvez les écouter sur youtube en cliquant dessus.
Et maintenant, c'est parti pour 2 heures de concerts, entrecoupés de spots publicitaires déclamés avec enthousiasme par l'animateur, avec images sur grand écran... Un show qui va nous proposer un mix de styles différents, de la Western Music à la Country contemporaine en passant par la rock et la pop Country, un mélange de stars de légendes et de sommités contemporaines qui ont suivi leurs traces... En plus, les musiciens sont tous des surdoués, soit virtuoses quand ils jouent d'un seul instrument, soit tout à fait à l'aise avec 3 ou 4 instruments différents (guitare, batterie, piano, harmonica)... bref, on est vraiment à la ramasse en France ! (il faut dire que les musiciens n'ont pas autant d'endroits pour se produire et se faire connaître... chez nous, c'est Paris ou internet !)
On commence avec un groupe que Norbert surnomme gentiment "les papys"... (d'ailleurs je pense que la photo doit dater un peu !)
A la fois humoristes et grands musiciens, les Riders in the Sky nous offrent une performance faite de Cowboy Songs avec force yodels, bruits de sabots avec la bouche, cris d'animaux... promouvant la Western Country tout en se moquant de certains aspects de l'image du cow-boy véhiculée dans les films (on a même droit à un "Rap Country façon Eminem" !)
Le quatuor est formé du guitariste « Ranger Doug » (Doug Green), ancien membre des Blue Grass Boys de Bill Monroe, du contrebassiste « Too Slim» (Fred Labour) qui se nomme lui-même "l'esprit le plus aiguisé de l'Ouest", du violoniste « Woody Paul» (Paul Chrisman) qui a travaillé avec Roy Acuff, et de l'accordéoniste « The Cowpolka King » (Joey Miskulin) qui a enregistré avec tout le monde : Johnny Cash, Hank Williams, Charley Pride, Dolly Parton, Emmylou Harris, John Denver, Paul Mc Cartney, Shania Twain ... et même avec U2 sur l'album «Rattle and Hum» où il joue... de l'orgue ! (je vous disais bien qu'ils étaient multi-instrumentistes...)
Le journaliste du Billboard Jim Bessman a dit du groupe qu'il était « l’un des acteurs les plus historiquement significatifs de l’histoire de la musique américaine »...
Riders in The Sky est notamment célèbre pour avoir composé des chansons pour Disney Pixar dont « If I didn’t have you »chanson-phare de Monstres et Cie,et « Woody’s Round up »pour Toy Story 2 où ils apparaissent en personne ! (voir vidéo ci-dessous)
Et là, leur version de « Ghost Riders in the Sky : a cowboy legend »au Grand Ole Opry (cet extrait trouvé sur youtube est plus long que ma propre vidéo...)
La chanson a été écrite en 1948 par Stan Jones, ranger dans le parc de la Vallée de la Mort, et reprise moultes fois par les artistes de Country.La mélodie est inspirée d'une autre chanson datant de la guerre de Sécession, « When Johnny Comes Marching Home », elle-même reprise d'une chanson populaire irlandaise anti-guerre de la fin du 18e siècle « Johnny, I Hardly Knew Ye »!
Juste le temps d'un intermède publicitaire enthousiaste et voici une jeune étoile montante de la Country, Hunter Hayes (28 ans en 2019), musicien surdoué puisque sur son premier single sorti en 2011, « Storm Warning», il joue de tous les instruments et assure toutes les parties vocales !
Donc chanteur, auteur-compositeur et multi-instrumentiste, né à Breaux Bridge (où nous étions il n'y a pas si longtemps...), il interprète à 4 ans avec un accordéon décoré d'une écrevisse « Jambalaya (on the Bayou)», tube country, aux côtés de la superstar Hank Williams Jr à Lafayette (où nous étions il n'y a pas si longtemps...) devant 200.000 personnes !
Ne me demandez pas pourquoi il a choisi de s'enlaidir en se rasant la tête, il souffrait peut-être de pédiculose...
NB : Bon, finalement, j'ai trouvé l'info sur internet : c'est parce qu'il se sentait dans des vibrations (vibes) différentes et qu'il voulait ouvrir un nouveau chapitre de sa vie ! Si, si, je vous jure, pour changer de vie, il suffit de se raser la tête... essayez !
Ci-dessous son titre « Wanted » filmé en live à Nashville du temps où il était dans d'autres vibes capillaires...
Achetez les Rango Boots, branchez-vous sur WSM, et accueillez maintenant Chonda Pierce !
Marchant sur les pas de Minnie Pearl, célèbre artiste de stand-up s'étant produite sur la scène du Opry pendant plus de 50 ans, Chonda Pierce est la comédienne américaine comique ayant vendu le plus de DVD aux USA... Nous, on a du mal avec sa voix nasillarde et ses jeux de mots du style "ménopause = men on pause"... mais le public américain est mort de rire !
Bon, si vous voulez vraiment tester par vous-même, voici un extrait du sketch « Stuck in Menopause» que nous avons entendu (voyons si vous supportez sa voix plus de 5 secondes !)
Visitez le Tennessee, l’État de la Musique, ya plein de choses à voir, vous êtes au Grand Ole Opry, l'émission de radio qui dure depuis 94 ans, voici maintenant Rob Ickes et Trey Hensley !
Rob Ickes est l’un des maîtres incontestés de la guitar Dobro : il a remporté 15 fois le trophée du « Dobro Player of The Year » !Il a accompagné en tournée les meilleurs artistes de Bluegrass et est également devenu un visage familier dans les studios d'enregistrement de Nashville.
Trey Hensley est un guitariste réputé qui joue de la Country, du Blues et du Rythm’n’Blues sur la scène du Grand Ole Opry depuis l’âge de 11 ans… il a accompagné de grands artistes comme Johnny Cash.
En 2015, Ickes s’allie avec Hensley et le duo réalise un album nommé aux Grammy awards « Before The Sun Goes Down », puis en 2016 un deuxième album « Country Blues », avant de partir en tournée en Europe et en Australie !
Ci-dessous, une performance sur le titre « Friend of Devil » : la mélodie est un peu répétitive mais à 2'27 commencent les prouesses musicales (quoique la Dobro est incroyable tout le long...)
Applaudissez Tim, Ian, Don, Wendy-Ann, Lori, Jerry (etc...) qui fêtent leur anniversaire aujourd'hui au Grand Ole Opry et accueillez le groupe Sawyer Brown !
Sawyer Brown est un groupe de musique country fondé en 1981 par Mark Miller (chant, guitare rythmique), Gregg "Hobie" Hubbard (claviers, chant), Bobby Randall (guitare, chant), Joe "Curly" Smyth (batterie), et Jim Scholten (guitare basse). Les cinq musiciens étaient à l'origine membres du road band du chanteur country Don King et ils ont choisi de rester ensemble après la retraite de King.
L’apogée du groupe a couvert les années 1990, avec 23 albums, plus de 50 singles, des tas de récompenses… Guerriers de la route infatigables, le groupe s'épanouit en jouant en live. Ils ont été décrits comme « les Rolling Stones de la musique country » !
Voici une de mes vidéos avec un extrait de la chanson "Six Days On The Road", ancien succès de Dave Dudley.
Et le titre « Thanks God For You» (1993) qui a été n°1 au classement hebdomadaire du journal Billboard des 100 chansons les plus populaires aux USA, toutes catégories musicales confondues. (Il s'agit du plus prestigieux des classements de singles car il est le reflet fidèle des ventes auprès du grand public nord-américain. ) A noter qu'en 1993, les vibes du chanteur n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui parce qu'il avait des cheveux sous son chapeau...
Faites une ovation pour Terry et Gwen Waggoner, qui viennent de se marier, et pour notre prochain invité, le multi-récompensé et chevelu Chris Janson (il n'a donc pas les mêmes vibes qu'Hunter Hayes lui non plus) !
Voici celui que j'ai personnellement le plus apprécié, Chris Janson (33 ans en 2019), artiste multi-instrumentiste (on l'a vu à l'harmonica, à la guitare et au clavier...) et chanteur/compositeur plusieurs fois primé, celui qui est considéré par les journalistes spécialisés comme " un cheval fou, complètement imprévisible sur scène" mais aussi "l'avenir de la Country Music".
Son succès triple platine « Buy Me A Boat» en 2015 et son disque d’Or « Drunk Girl » en 2018 ont tous les deux remporté le titre de « Chanson de l’année » auprès de 2 institutions qui récompensent les artistes de la musique (iHeartRadio’s Music et MusicRow Awards.)
Son succès continue car ses derniers singles, « Good Vibes » (ah ben voilà, on y revient... il ne va pas tarder à se raser la tête, donc !) et « Done », tirés de son album « Real Friends » ont été numéro 1 pendant plusieurs semaines (mais moi je préfère « Waintin'on 5»...)
Ci-dessous, un très court extrait d'une de ses prestations à l'harmonica ce soir-là.
Évidemment, je ne pouvais pas résister au plaisir de vous mettre aussi le clip de son titre « Good Vibes »...
Et maintenant Ladies and Gentleman, le Grand Ole Opry a le privilège de recevoir la star quinquagénaire qui fait tomber en pâmoison les petites et grandes minettes, le blondinet le plus célèbre de l'histoire de la Country, l'Australien né en Nouvelle-Zélande, le chanteur élu « l'homme le plus sexy de la Country Music », coach de la version australienne de The Voice, juré d'American Idol... Monsieur Nicole Kidman ! (oui, bon, comme pour les présentations précédentes, je ne garantis pas que l'animateur ait dit exactement ça...)
Né en Nouvelle-Zélande et élevé en Australie, Keith Urban a déménagé à Nashville en 1992. Son premier succès américain est venu en tant que membre du groupe The Ranch en 1997, suivi par une série de plus en plus accomplie d'albums solo platine et multi-platine. En 2006, il épouse l'actrice Nicole Kidman à qui il dédiera la chanson Once In a Lifetime. Il est très investi dans des associations liées à la cause des enfants.
Comme dit précédemment, il sera le deuxième artiste country après Shania Twain à bénéficier d'une couverture médiatique en France où il sera annoncé comme un artiste rock afin de mieux passer sur les ondes de l'Hexagone…
Keith a reçu plusieurs Grammy Awards, Country Music Association Awards, Academy of County Music Awards, ainsi qu'un People’s Choice Award et un American Music Award... Beau minois, jolie voix et mélodies accrocheuses, mais (selon nous) des harmonies moins élaborées que d'autres artistes entendus ce soir ou hier dans notre hôtel...
Ci-dessous une vidéo d'un extrait de la chanson « Blue Ain’t Your Color » filmée le soir où nous y étions.
Et ma vidéo d'un extrait de la chanson « Somebody like you » (clip officiel si vous cliquez sur le titre...)
Lorsque nous sortons, nous croisons la foule qui vient pour la séance de 21h... J'avais choisi la première séance afin d'avoir le temps de rejoindre ensuite le centre de Nashville pour une balade sur Broadway le soir... mais à la place, on a donc fait la rando du parking d'Opry Mills ! Du coup, on rejoint directement notre hôtel... ce qui nous laissera un gros sentiment de frustration. Il aurait vraiment fallu une nuit de plus pour prendre le pouls de la ville en soirée, pour visiter le quartier des maisons victoriennes, celui des fresques murales, le musée de Johnny Cash... il faudra revenir !
Car demain nous quittons Nashville et la route du Blues ... J'espère que ce voyage à travers l'histoire de la musique américaine vous aura plu... on aurait pu continuer vers St Louis et Chicago (surtout qu'on avait adoré cette ville en 2014) mais Norbert craignait un trajet ennuyeux... du coup, on va bifurquer vers l'Est, direction Atlanta.
A venir donc : des jardins remplis de lutins et de dragons, le plus grand aquarium du monde, les studios CNN, le mausolée de Martin Luther King... le voyage n'est pas tout à fait terminé !
BONUS FAMILIAL
Diaporama : Nous à Nashville
→ Pour voir toutes mes photos de Nashville en grand formatcliquer ici :
Aujourd'hui, nous avons emprunté le chemin enchanté qui sinue à travers les contes de fées... (si, si, pour de vrai !)
De Nashville à Chattanooga, une étape assez courte mais très fatigante comme sur toutes les autoroutes que nous avons empruntées depuis La Nouvelle-Orléans... Nous sommes les seuls à respecter les limitations de vitesse, du coup on nous double par la droite comme par la gauche avec des queues de poisson, tout le monde slalome sans clignotant, on ne nous laisse pas changer de voie quand on rentre ou quand on sort (du coup on a raté des bretelles d'autoroute par impossibilité de prendre la voie !), les camions dépassent dans les descentes alors qu'il y a partout des panneaux "voie de droite obligatoire pour les trucks", on a même eu un camion citerne qui doublait toutes les voitures (déjà en excès de vitesse) sur la 3e voie et en descente !
La preuve en image : la conduite dans le sud, c'est vraiment du grand n'importe quoi !
Bref il nous faut être vigilants tous les deux sans relâche... c'est un peu usant ! (les panneaux ici avertissent juste les camions qu'il leur faut utiliser le frein moteur pendant 2 miles...)
Et je ne parle même pas du GPS qui nous dit régulièrement "tenez la droite et tournez à gauche"... il faut décoder !
Arrêt carburant : sur la pompe, une affiche du Département de l'Agriculture du Tennessee nous informe aimablement que cet appareil a été testé et approuvé...
Ah ben oui, je vois qu'il est bien conforme !!! Double utilité : distributeur d'essence et vivarium... je comprends que le Département de l'Agriculture soit content !
A Chattanooga, il pleut... nous nous précipitons donc dans un Wal-Mart pour les courses (avec, comme d'habitude, les produits sans gluten allée 14, clin d’œil à Martine...)
Et là, clin d’œil à mon fils !
Nous arrivons à l'hôtel à 14h30 (on a changé de fuseau horaire, il est 1 heure de plus ici...) et les vitrines du snack attenant nous attirent comme des mouches, on ne sait pas pourquoi...
Finalement le repas sera tellement copieux qu'on n'aura plus faim pour le dessert (problème récurrent aux États-Unis!)
La pluie va nous empêcher de visiter la ville de Chattanooga : je ne sais pas si elle offre vraiment un grand intérêt vu que sa célébrité vient surtout d'un standard du Jazz interprété par l'orchestre de Glenn Miller « Chattanooga Choo Choo » (premier disque d'or de l'histoire en 1942, enregistré aux Studio B) et que sa gare "Chattanooga Choo Choo Terminal Station", qui date de 1909, ne fonctionne plus depuis longtemps, transformée en hôtel. De nos jours, l'attraction phare de la ville est le Tennessee Aquarium mais comme nous avons prévu de visiter celui d'Atlanta, nous avions décidé de privilégier les alentours de la ville en montant en haut de la Lookout Mountain... sauf que les balades sous la pluie, ça ne nous tente pas trop !
Les Charlots en ont fait une version "franglaise" sous le titre «Say what I say» ! La traduction yaourt ci-dessous est particulièrement désopilante !
De la problématique de devoir s'exprimer en anglais pour un contrôleur de wagon-lits...
Heureusement, le ciel finit par se dégager progressivement aussi nous prenons le chemin de la Lookout Mountain (Chattanooga en amérindien), lieu d'une célèbre bataille de la guerre de Sécession surnommée "la bataille au-dessus des nuages", et on entre dans l’État de Géorgie. Au sommet de la montagne, on trouve un parc militaire et un fort historique qui commémorent cet événement mais nous, ce n'est pas ce qui nous attire en ce lieu... du moins, nous devons faire des choix avec le peu de temps de visites qu'il nous reste aujourd'hui...
Voici notre destination... avouez que ça faisait longtemps que je ne vous avais pas imposé de jardin botanique ! Mais Rock City est plus que ça : le site tire en effet son nom de la grande concentration de formations de calcaire, de grès et de schiste qui ont été façonnées par les intempéries et l'érosion pour créer des roches aux formes étranges, des falaises abruptes et des défilés étroits...
Un couple, Frieda et Garnet Carter,est tombé amoureux de cet endroit, l'a acheté et aménagé enjardin de rocaille, sauvegardant la végétation d'origine, plantant de nouvelles essences, traçant des sentiers, créant des ponts en bois et décorant le tout avec forcegnomes et nains de jardin en céramique car madame était très fan de folklore germanique... Monsieur étant, lui, très fan de bénéfices financiers comprit que Madame avait créé une attraction qui pouvait être rentable, et ouvrit le site au public en 1932 (on le visite aujourd'hui pour la modique somme de... 22 $ quand même)
Nous voilà donc sur le "Chemin Enchanté" (vous voyez, je ne vous mentais pas...) qui serpente sur plusieurs niveaux dans la rocaille naturelle géante... 1h30 de promenade très relaxante entre rochers et verdure, avec ponts en pierre et suspendus, musique new-âge, gnomes cachés, étroits (très étroits) défilés, chutes d'eau et plein d'autres surprises...
Le "Grand Corridor"... grand mais pas très large !
Et il y a pire : le "chas de l'aiguille", passage en crabe requis !
Un système d'eau recyclée permet au jardin de garder remplis bassins, fontaines et ruisseaux avec des chutes d'eau toute l'année.
On bénéficie de la fin de floraison des rhododendrons et des azalées... c'est très beau mais quand je vois la profusion d'érables, je pense que ce doit être magnifique à l'automne !
Diaporama : Rock City Gardens, rhododendrons et azalées
Les passerelles en bois de Frieda ont été remplacées par de jolis ponts de pierre avec des noms évocateurs du style "Gnomes Overpass", "Goblin Underpass", "Stone Arch Bridge", "Sky Bridge"...
Diaporama : les ponts en pierre de Rock City Gardens
Des formations aux formes évocatrices sont mises en valeur comme ici le "Rocher champignon"
ou la "Sorcière Galoochee" qui est agrémentée d'une pipe en céramique !
Et partout, parfois bien cachés, des lutins, gnomes, nains en pleine activité...
Ici, en loco et en ULM
Là, des mini-chaises qui attendent leurs lutins !
Et le gnome Norbert perdu dans la végétation...
Diaporama : les gnomes de Rock City Gardens
Depuis 2009, Rock City a ajouté des installations artistiques. Le fil conducteur de toutes les œuvres est "la beauté naturelle et l'apaisement de l'esprit".
Villa Aviana, de Jack Denton (2012)signifie « maison des oiseaux ». Denton a déclaré : « Le concept de ce travail est basé sur l'idée de ce à quoi l'emblématique nichoir de See Rock City pourrait ressembler si les oiseaux construisaient leur propre maison à partir de plantes indigènes.» (Balaises, les oiseaux !)
Elder Flame, de John McLeod (2010) s'inspire des anciennes sculptures amérindiennes. L'artiste a travaillé le bois sur place, à partir d'un arbre tombé sur le site.
Plus loin sur "l' Enchanted Trail", Maloria, de Matt Dutton (2016) est une figure conçue pour évoquer « un sentiment de fantaisie, d'histoire et de magie. Protectrice et gardienne des jardins, elle communique avec les animaux et les gnomes qui résident à Rock City pour assurer la longévité de sa splendeur naturelle.» (moi, j'avais pas vu tout ça, j'ai cru que c'était Jésus qui nous bénissait!)
Au palier supérieur, le Monumental Eagle de Jules Moigniez (2010) surplombe la Chattanooga Valley... on croirait ce bronze tout petit sur la photo mais il fait 1m80 de haut.
On trouve aussi des œuvres d'art créées par la nature...
Même les bancs
ou les balancelles sont de véritables sculptures !
Le "Swing A Long Bridge", pont suspendu de 55m de long : inutile de préciser que mon vertige n'a pas trop aimé mais j'ai courageusement avancé quand même (et pourtant on trouve à quelques mètres au sud un pont de pierre bien moins mobile qui double ce passage au-dessus du gouffre ...) J'ai filmé pour vous montrer les limites de mon courage (gémissements, cris, respiration haletante) mais j'ai oublié de mettre le téléphone en format paysage... du coup j'ai peur de vous refiler le torticolis en plus du vertige !
On rejoint Lover's Leap (nommé ainsi en hommage à la légende Cherokee qui raconte que deux amoureux contrariés se sont jetés du haut de cette falaise) avec une vue de la Chattanooga Valley
et sur High Falls, 30m de chutes d'eau artificielles mais très photogéniques
au-dessus desquelles on trouve l'esplanade du Seven States Overlook.
Depuis son ouverture, Rock City se targue en effet de proposer aux visiteurs une vue unique sur 7 États : le Tennessee, le Kentucky, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie et l'Alabama.... Bon, uniquement sans contre-jour, sans brume de chaleur et sans pollution atmosphérique... de mauvaises langues scientifiques résument en affirmant "donc jamais" !
Quoi qu'il en soit, la vue porte très loin avec une monochromie verte en ce mois de mai qui rend le panorama un peu monotone... j'en profite donc pour vous mettre des photos tirées en octobre trouvées sur le net... comme quoi, mon intuition de beauté automnale était avérée !
Diaporama : Seven States Overlook printemps/automne
Le Flag Court présente les drapeaux des sept États censés être visibles depuis le belvédère et des stèles de granit affichant le sceau officiel de l'État, la ville capitale, la date d'admission à l'Union, la phrase-slogan et le surnom destiné à mettre en avant une de ses spécificités.
Diaporama : Rock City Gardens, plaques des 7 Etats
Nous continuons à descendre dans des crevasses, comme ici le Fat man Squeeze (= le presse gros homme !), gouffre calcaire de 18m de haut
à traverser des slot canyons et des mini-grottes colorés aux noms dignes de romans d'Héroic Fantasy tels que "Rainbow Hall", "Cave of the Winds" ou "Hall of the Mountain King"...
à passer de jolies portes ensorcelées...
et à traverser des "Vallées magiques" où on s'attend à tout moment à voir sortir le Schtroumpf Grognon de sa maison champignon...
Diaporama : Rock City Gardens, Fat Man Squeeze et Rainbow Hall
Avec des surprises au détour du chemin comme ici, posé en équilibre sur deux petits rochers, ce "Balanced Rock" de près de 1000 tonnes
qui sert aussi d'espace de repos abrité quand on aime prendre des risques...
Tout ça dans un cadre digne du Seigneur des Anneaux
et sous la bénédiction de Jésus... pardon sous l'influence bénéfique de Maloria.
Quand l'érosion creuse la pierre pour lui donner l'aspect du bois...
Nos pas nous conduisent jusqu'à l'entrée des "grottes féériques", paradis pour les enfants (et ceux qui ont gardé leur âme d'enfant...) créé en 1947.
On pénètre d'abord dans le "Diamond Corridor" aux parois incrustées de cristaux de quartz, de pyrite et de corail peint qui scintillent de mille-feux.
Les visiteurs sont accueillis par une bande de gnomes accrochés aux murs et suspendus au plafond.
Diaporama : Rock City Gardens, les gnomes de Fairyland Caverns
Des lumières ultraviolettes « noires » font briller les murs fluorescents dans l'obscurité...
On croirait voir des fonds sous-marins.
C'est magnifique et en plus ça change de couleurs !
Diaporama : changements de couleurs dans Fairyland Caverns
Ensuite une série d’alcôves latérales nous présente des scénettes où deux artistes d'Atlanta, Charles et Jessie Sanders, ont créé la majorité des dioramas : les figurines ont été coulées en Hydrocol (un polymère ressemblant à du gypse) à partir de moules en argile et recouvertes de peintures fluorescentes.
Les rêves des enfants et la lecture du soir nous conduisent tout naturellement aux fées et aux princesses des contes les plus connus... à vous de les reconnaître dans le diaporama ci-dessous !
Diaporama : Rock City, les contes de fées dans les Fairyland Caverns
Le grand diorama de Mother Goose Village a été rajouté en 1964.
Conçues et construites par Jessie Sanders, les figurines mettant en scène les comptines de ma mère l'Oye sont positionnées autour d'une colline dominée par un château de 3,5m de haut. La seule scène animatronique est celle de la Grande Roue qui tourne.
Pas facile de prendre des photos nettes avec ces peintures fluorescentes !
Diaporama : Rock City Gardens, les contes de ma mère l'Oye
Une autre roue qui tourne à l'extérieur de la grotte...
La visite se termine forcément par le Gift Shop où, bien sûr, les Gnomes sont à l'honneur !
Une balade bien agréable, très originale, où on aurait pu s'attarder davantage si cela n'avait pas été l'heure de la fermeture !
On a fait comme Vaiana, on est allés voir Te Fiti !
Ah ben si, la preuve !
Après la journée d'hier, vous avez dû souffler de soulagement en vous disant que j'avais eu ma piqûre de jardin botanique et que vous alliez donc être tranquilles pour tout le reste du voyage... Oui mais voilà, les jardins, c'est comme pour les coronavirus, il faut au moins deux injections pour une plus grande efficacité ! Aussi, à peine arrivés à Atlanta, on se dirige vers le Botanical Garden avant de rendre la voiture. On y passe 3h à s'émerveiller : en plus de la célèbre Earth Goddess et des Chihuihui (traduction : sculptures en verre coloré de Dale Chihuli, appellation donnée par Martine), une expo temporaire débutée le 11 mai (quelle chance !) a disséminé dans le parc plusieurs immenses sculptures végétales sur le thème d'Alice au Pays des Merveilles... on s'extasie devant le travail des artistes et des jardiniers car ces créations de "mosaïculture" nécessitent un changement des fleurs toutes les semaines !
Trajet Chattanooga-Atlanta : on continue d'expérimenter l'interprétation toute particulière du code de la route et du respect de la vitesse par les routiers...
On a le choix entre l'Italie ou la Chine mais finalement on va rester aux USA encore 2 jours...
Le jardin botanique d'Atlanta (entrée 21$ sans les taxes + 3$ de parking pour 3h) est situé en pleine ville, à 4km de notre hôtel. Pour faciliter nos visites ultérieures, et comme on doit restituer la voiture ce soir, nous décidons de nous y rendre avant de prendre notre chambre... toutes les autres balades prévues ensuite seront situées dans le secteur de notre hôtel et pourront être faites facilement à pied.
A l'entrée, nous sommes accueillis par Pégase...
puis, après un parterre d'hortensias...
par un magnifique Phoenix qui nous toise de son air dédaigneux...
Le terme mosaïculture a été utilisé pour la première fois en France à la fin des années 1860. Il désigne l'art de créer des motifs ou des sculptures en se servant d'une multitude de plantes capables de pousser dans un volume de substrat réduit et peu gourmandes en eau. On utilise le plus souvent pour leur couleur, leur texture et leur résistance:
- des coléus aux couleurs vives
-de la santoline, cinéraire ou lavande pour les tons gris
-des graminées pour les feuillages "échevelés"
-des joubarbes et diverses plantes grasses qui restent bien compactes et permettent d'obtenir différentes nuances de verts
-et bien sûr des plantes fleuries comme le bégonia (grand classique de la mosaïculture), l'agératum, la célosie, le pétunia...
Pour les sculptures en 3D, il faut commencer par créer une armature en acier destinée à supporter les végétaux à laquelle on donnera la forme souhaitée. On installe ensuite sur ce squelette une couche suffisante de substrat (8 cm d'épaisseur au minimum, ici de la mousse de sphaigne) posé sur du feutre géotextile compartimenté en poches pour éviter l'affaissement de l'ensemble et, pour les surfaces verticales ou très pentues, maintenu en place par une seconde épaisseur de grillage. Reste ensuite à planter en creusant des trous dans l'armature.
Il a fallu 6 mois à des artistes de Montréal pour réaliser à Atlanta cette exposition sur les « Mondes imaginaires», avec des sculptures pouvant aller jusqu'à 9 m de haut !
Mais même sans les sculptures horticoles, ce jardin est déjà une merveille...
avec des plantes que nous n'avions jamais vues...
Un zoom... moi je ne savais pas ce que c'était alors je les ai appelées « plantes feu d'artifice » ! Et puis j'ai tapé ça dans Google et j'ai trouvé... c'est de l'ail ! (Allium schubertii exactement, appelé aussi « ail feu d'artifice » !...)
Des plantes carnivores (trompettes jaunes)
De beaux camelias
Un mini jardin Japonais
Nous arrivons à notre aire de pique-nique (oui, on a emporté notre repas !)
Au milieu du Levy Parterre et de son camaïeu de bleus, Dale Chihuly a posé une de ses créations, « Parterre Fountain Installation » qui entremêle le verre bleu et blanc pour symboliser l'eau, la glace et le ciel... Et comme déjà expliqué susditement à plusieurs reprises, a fortiori, nous on aime !
Le banc de notre pique-nique avec vue sur la fontaine chuihuihui (le correcteur automatique a du mal avec certains mots de mon vocabulaire !)
Après notre pause repas, nous reprenons la balade pour découvrir cette belle sirène. Comme elle m'a charmée sans même avoir besoin de chanter, je lui tourne autour pour la prendre en photo sous toutes les coutures...
Diaporama : Mosaïculture au jardin botanique d'Atlanta : La Sirène
24 560 plantes placées à la main pour créer la mosaïque vivante recouvrant le corps de cet immense dragon, la plus haute sculpture de l'exposition... une merveille !
Une photo pour prendre la mesure de la dimension de la bête (je parle de celle avec des ailes...)
Lorsque nous ressortirons de la visite des serres, nous assisterons à une opération d'entretien de la sculpture car il faut changer les fleurs fanées...
Nous croisons une caravane de chameaux
J'adore le rendu de la laine !
Puis c'est le Jeu d'échecs d'Alice au pays des Merveilles (avec la reine, assise, à droite...)
et la skyline d'Atlanta en arrière-plan (c'est sûrement pour ça que le lieu s'appelle le « Skyline Garden » !)
L'incontournable lapin blanc (🎵 En r'tard, en r'tard, j'ai rendez-vous quelque part... 🎵)
Trop mimi !
Nous nous rendons ensuite dans le Fuqua Conservatory, qui abrite une vaste gamme de plantes et d'animaux tropicaux (dont des grenouilles empoisonnées !) et la plus grande collection d’orchidées du pays.
Donc c'est parti pour les 500 000 photos d'orchidées et de fleurs exotiques... (non, rassurez-vous, j'ai trié !)
Diaporama : Atlanta, Fuqua Conservatory
On y admire aussi de nombreuses plantes tropicales exubérantes aux feuilles immenses et une section dédiée aux plantes du désert...
Diaporama : Atlanta, Fuqua Conservatory
Et je retrouve ma mousse espagnole chérie !
Des grenouilles bleues !
A la sortie, un gardenia "Shooting Star" nous embaume... en France, on en voit rarement de cette dimension en pleine terre !
Une invitation au repos à l'ombre (surtout qu'il fait très chaud aujourd'hui)
Un jardin constitué de choux
en mosaïculture autour d'un bassin...
C'est super beau !
Similaire à ceux vus dans les jardins d'Houmas Plantation, un petit garçon aux grenouilles qui ressemble beaucoup à notre petit-fils ! (même expression de sagesse et de pondération...)
Le chat de Chester veille sur Alice endormie...
Oui, ben, je n'ai pas réussi à choisir entre les deux photos ! (il faut savoir que je double tous mes clichés : avec l'apn et le smartphone qui est plus rapide pour partager sur les réseaux sociaux en cours de voyage)
Shaggy Dog (= chien hirsute) est une sculpture permanente du jardin botanique... je le trouve magnifique !
Et que dire de ce mammouth... les sculptures végétales sont très populaires en Amérique du Nord, dommage qu'on n'en voie pas davantage en France parce que c'est vraiment spectaculaire !
Mais voilà qu'à travers les arbres, on aperçoit la merveille des merveilles, le symbole du jardin botanique d'Atlanta...
Blottie contre les bassins du Cascades Garden, la Déesse de la Terre, 29 tonnes et 6 mètres de haut, couverte de 18000 plantes annuelles...
Avoir rencontré Te Fiti en personne... on sait qu'on va faire des jalouses parmi nos petites-filles !
Un toilettage constant est nécessaire pour maintenir les lignes artistiques de la sculpture. Ce panneau explique tout sur sa fabrication et les plantes utilisées.
Après s'être longuement attardés près de ce bassin, nous zappons le Children's Garden (primé) pour reprendre la balade un peu plus en hauteur, car le parc propose, sur un long pont, une promenade dans la canopée qui permet d'explorer la cime des arbres !
D'où l'on peut admirer une œuvre d'art de l'artiste japonaise Yayoi Kusama, « Narcissus Garden, 1966 », 1400 sphères en acier inoxydable (c'est l'effet miroir des boules qui réfère au narcissisme du titre...) Ouais, bon. Art contemporain, quoi... et puis, nous les français, on a plutôt tendance à voir un immense terrain de pétanque en fait !
Et surtout, on avise un autre Chihuihui à côté du miroir d'eau situé tout au fond du parc !
La « Tour Safran », haute de 9 mètres et faite de 366 tubes de néons.. ce parc doit être aussi une merveille la nuit !
Au début du printemps, le miroir d'eau est entouré de milliers de jonquilles...
Un banc/œuvre d'art qui ne doit pas être super confortable... de toutes façons, pas le temps de s'asseoir, on a un hôtel à rejoindre et une voiture à rapporter au loueur ! (et je vous rappelle qu'on a abimé la carrosserie à l'arrière au début du voyage donc on se demande ce qui va nous tomber sur la tête lors de la restitution...)
BONUS FAMILIAL
(qui vous permet de prendre la mesure de la hauteur des plantes et des sculptures...)
Dans le quartier de Peachtree où nous logeons, on ne trouve que des hôtels/ centres de congrès, des immeubles de bureaux, des banques, des immenses parkings et quelques restos... la balade du soir est très limitée ! En fait, toutes les attractions d'Atlanta sont situées dans le Downtown, donc à proximité du Business Center... et un quartier de bureaux, le soir, ce n'est pas l'animation la plus folle !
Tout le monde a entendu parler d'Atlanta, capitale de la Géorgie... surnommée la « Big Peach » (= la grosse Pêche) en l'honneur du fruit symbole de l’État, la ville a été incendiée complètement pendant la guerre de Sécession (comme on le voit dans le film « Autant en emporte le vent »), a accueilli les Jeux Olympiques de 1996, a vu grandir Martin Luther King, abrite le siège de la firme Coca Cola et les studios CCN, possède le plus grand aquarium du monde et a servi de décor à la série « The Walking Dead »...
Et pourtant, malgré tous ces atouts, nous n'avons pas été conquis par la ville... De grandes autoroutes pour quelques poumons verts, un downtown où les centres d'intérêt se résument à une portion de la Peachtree Street et au parc Centennial et alentours... Dès que nous avons essayé de nous éloigner un peu, on a trouvé des rues peu engageantes, des commerces fermés, des maisons délabrées et une population plutôt titubante... Bien sûr, nous n'avons pas visité toute la ville en 2 jours mais bon... ça ne nous a pas trop donné envie non plus !
En attendant, nous quittons le jardin botanique de Midtown pour rejoindre notre hôtel (avec ici une vue du gratte-ciel Bank of America qui, avec ses 311m de hauteur, est classé comme le 11e plus grand bâtiment des États-Unis...)
L'Ellis Hotel, très bien situé sur Peachtree Street, l'artère principale de la ville (on apprécie de travailler avec Sabrina d'AmeriKasia qui recherche les hôtels pour nous en fonction de nos préférences et ne nous déçoit jamais !)
A peine les valises posées, nous repartons pour le sketch de la voiture, la trouille au ventre parce qu'on a abîmé l'arrière mais qu'on va essayer de ne pas trop s'en vanter... (on a évité de nettoyer la carrosserie, du coup, ça se voit moins !) Arrivés chez le loueur, on la pose dans le garage et je me rends au comptoir où un monsieur très affairé... enfin... occupé à regarder un match à la télé me demande les clés et sans me regarder : "vous avez fait le plein ?"
Arrrggghh... non, on a oublié !
Nous voilà donc repartis en voiture dans les rues d'Atlanta où on va tourner presque 1h à la recherche d'une station service ! Je me fie à Google Maps pour les adresses mais dès qu'on arrive devant, la station est à l'abandon ! On voit beaucoup de quartiers sinistrés, pas de commerces ou alors en décrépitude, des gens qui ne savent pas nous renseigner... oups, ça n'a pas été une mince affaire !
On se repointe chez le loueur (ouf, on est encore dans les temps !) on lui donne les clés et les papiers, il nous dit OK, toujours sans détacher la tête de l'écran... et c'est tout ! Bye bye, aucune vérification du véhicule, pas un regard sur ce qu'on a posé sur le comptoir... bref, j'ai angoissé pour rien !
Pour fêter ça, on s'offre le resto de notre hôtel, menu vraiment savoureux, et je choisis le "Ellis Perfect Manhattan" (Whisky, Vermouth, Bitter, orange et cerise), délicieux cocktail qui va me rendre paf pour toute la soirée... et plus (j'ai fait des bonds dans le lit toute la nuit !)
A 20h30, nous sortons nous balader dans Peachtree Street où les gratte-ciel sont tellement hauts qu'il est impossible de les prendre en photo dans leur totalité... Ici, 191 Peachtree Tower, 4e plus haut édifice de le ville, s'élève à 235m et comporte 50 étages.
Là, c'est Georgia-Pacific Tower, 212m de granit rose pour 52 étages avec une façade en escalier.
La plus célèbre tour d'Atlanta est celle de l'hôtel Westin Peachtree Plaza, un des plus hauts complexes hôteliers au monde, 269m jusqu'en haut de sa flèche, 73 étages et 5600 fenêtres ! En plus d'être un hôtel de luxe, il abrite un restaurant panoramique chic, le Sun Dial, qui tourne sur 2 niveaux, un en 30 min et l'autre en 60 min... (mais il n'y pas Martine pour nous le payer !)
SunTrust Plaza est le deuxième plus haut bâtiment d'Atlanta avec ses 275m (bon, les architectes s'arrangent toujours pour rajouter une flèche, histoire de tricher un peu !) et ses 60 étages. Il accueille des faucons pèlerins qui viennent nicher dans des jardinières situées sur une terrasse du 50e étage.
On s'attarde devant quelques sculptures... c''est l'époque où mon association de danse recherchait un nouveau logo... j'ai proposé d'adopter ce "Ballet Olympia", mais non !
Celle-là non plus n'a pas été retenue ! Pourtant, elle s'appelle "Belle" ! (elle représente en effet "l'amour pour Atlanta" de l'architecte John Portman, prolifique constructeur de gratte-ciel tel que le SunTrust Plaza)
Nous entrons dans l'hôtel Hyatt Regency pour admirer le ballet continu des ascenseurs panoramiques dans l'immense lobby
et ses lustres façon Chihuihui.
L'hôtel est astucieusement relié aux 6 tours du Peachtree Center par une passerelle aérienne couverte...
Tout juste rénové et rebaptisé The Hub At Peachtree Center, c'est surtout un rassemblement de fast-food pour femmes/hommes d'affaires pressé(e)s et non un centre commercial comme son nom pourrait le suggérer... et tout ferme à 18h !
Mais la rénovation est sympa, avec une très jolie place agrémentée de bassins et fontaines
et une allée servant de terrasse de resto à midi et couverte "d'un auvent suspendu d'éléments d'éclairage linéaires, servant de signature accrocheuse", comme dit la pub du lieu...
Ici quand on regarde vers la verrière...
et là en se retournant vers la rue...
Une autre vue de la tour circulaire du Westin
Nous finissons par pousser la porte de la seule boutique ouverte à cette heure : le gift shop du Hard Rock Cafe !
Où l'on peut voir des guitares qui décorent le plafond
quelques effets personnels d'Elvis dont cette Harley
et ce petit trésor : un mot écrit par la main de John Lennon...
Visiblement, ici, c'est Noël... mais nous, on va se coucher !
Aquarium d'Atlanta, un vendredi matin du mois de mai... pour ceux qui prévoiraient de visiter les attractions de la ville un week-end en été !
Ce matin nous traversons rapidement le Centennial Olympic Park pour nous rendre dans le secteur des musées : on y trouve celui à la gloire de Coca Cola et celui des Droits Civiques mais nous, celui qu'on va visiter... c'est l'aquarium ! Bon, pas n'importe lequel... ouvert en 2005, le Georgia Aquarium a longtemps été le plus grand du monde avant d'être détrôné en2014 par un chinois... On fait la visite avec des dizaines d'écoles différenciées par la couleur de leurs t.shirts, ce ne sera pas le moment le plus calme de notre roadtrip !
Le Centennial Olympic Park a accueilli les Jeux olympiques d’été en 1996 comme nous le rappellent toutes les décorations du lieu... C'est ici que le 27 juillet 1996, pendant les JO, un attentat à la bombe a tué 2 personnes (dont une d’une crise cardiaque) et blessé 111 autres.
Le logo des Jeux étant squatté par des dizaines de touristes, impossible de prendre une photo sans personne dessus !
Comme nous savons que la visite de l'aquarium risque de nous prendre 3h, nous nous contentons de traverser le parc en projetant d'y revenir pour en profiter plus longtemps...
En plus, d'ici, on bénéficie de très belles vues sur la skyline du downtown.
Dans le secteur des musées au nord du parc, voici "World of Coca Cola", inauguré en 2007, qui rassemble sur deux étages des milliers d’objets racontant plus d’un siècle de success story de la boisson. La formule secrète de ce qui était au départ un élixir destiné à soulager les problèmes gastriques est conservée ici dans un coffre-fort. Le musée accueille chaque année 5 millions de visiteurs... mais pas nous, Norbert refusant de participer au financement de la campagne publicitaire de la marque !
Par contre, nous visiterons demain le Center for Civil and Human Rights.
Voici donc notre destination du matin : l'immense Aquarium de Géorgie (225 Baker St NW,40$ l'entrée), créé et financé par Bernard Marcus, cofondateur de la chaîne de magasins « Home Depot ». Cet aquarium de 32.000m³ de bassins, soit 32 millions de litres d’eau, abrite plus de 120.000 animaux marins de 500 espèces différentes !
Comme nous en avons déjà visité de très beaux (à Vancouver, Chicago et Lyon !) et que nous avons exploré en snorkelling les fonds marins de Polynésie et de la Mer Rouge, nous n'allons pas vraiment découvrir de nouvelles espèces de poissons lors de cette visite... mais c'est le seul aquarium en dehors de la Chine à accueillir des requins-baleines ! Il y a bien sûr une polémique liée à la détention de ces animaux géants en provenance de Taïwan, mais le staff vous répondra que si les requins n'avaient pas été achetés par l'Aquarium, ils auraient été tués et mangés...
L’aquarium se divise en 5 grandes parties : Georgia Explorer (une galerie interactive qui permet l’exploration de la faune et la flore sous-marine des côtes géorgiennes), Tropical Diver (milieux aquatiques tropicaux avec le spectacle coloré des poissons anges ou papillons, des coraux et des méduses), Ocean Voyager (les raies évoluent tranquillement au milieu de requins baleines et de milliers d’autres espèces, dans le plus grand espace aquatique d'Amérique du Nord), Cold-Water Quest (cette partie présente les eaux froides et profondes des océans au Japon, en Australie et en Afrique du Sud. On peut y croiser des baleines Bélugas, des araignées marines japonaises et même des pingouins d’Afrique) et River Scout (qui permet l’exploration des rivières et des bayous). A cela se rajoutent des animations, un théâtre 4D, un spectacle de dauphins... tout ça compris dans le ticket d'entrée.
Comme il n'y a pas de sens de circulation pour la visite (un immense hall d'entrée dessert toutes les salles sur 2 étages), nous décidons de commencer par le secteur des grosses bébettes tant qu'il n'y a pas trop de monde (nous sommes presque arrivés à l'ouverture !)
Nous bénéficions d'abord d'une petite conférence sur les squales et les raies (comme à Lyon... sauf que nous constatons qu'il y a moins de variétés de requins qu'à Lyon ! Non, pas chauvine... c'est vrai ! Bon il semblerait qu'en 2021, ils aient agrandi avec de " new sharks"...) Parmi les raies qu'on peut voir sur cette photo, ne loupez pas la très belle raie guitare en bas...
La queue des raies léopards comprend de 2 à 5 dards empoisonnés... même pas peur, j'ai caressé des raies pastenagues à Moorea, moi !
Et voilà la star du bassin, le requin baleine, plus gros poisson du monde (entre 6 et 10m)... lors de notre visite, l'aquarium en possédait 4 (on en aperçoit d'ailleurs un deuxième sur la photo à droite) mais cette femelle, qui a pour nom Trixie, est morte un an et demi après notre visite, après 14 ans de captivité, alors que ce géant des mers est susceptible de vivre jusqu'à 130 ans... Le plaisir de nos yeux a un coût énorme pour cette espèce en danger...
C'est la première fois que nous passons dans un tunnel sous bassin, c'est vraiment impressionnant...
Il faut dire que ce sont de véritables monstres qui nagent au-dessus de nos têtes !
Majestueuses raies mantas
On a vraiment l'impression qu'elles volent...
En tous cas, les visiteurs apprécient !
Coucou, toi !
Une grande roussette fainéante...
Puis nous filons dans le secteur de la faune tropicale avec son lot de poissons anges, papillons, chirurgiens... qui rivalisent de couleurs vives.
En haut, le poisson chirurgien nommé ainsi en raison de son épine caudale coupante comme un scalpel.
L'incontournable poisson clown dont les petits ont la particularité de changer de sexe en fonction des besoins du groupe...
Le très beau poisson lion, appelé aussi rascasse volante, aux piqûres venimeuses qui le protègent de quasiment tous les prédateurs...
Le poisson cardinal de Banggaï, que j'adore...
C'est quand même beau un aquarium !
Mumu la murène toujours bien planquée...
Maîtresses es camouflage !
Méduses "orties de mer"
Méduses rayées, très urticantes, communes sur nos plages atlantiques françaises...
Les adorables hippocampes, qui se sont assemblés pour nous créer une œuvre d'art...
et le très étonnant dragon des mers,
très similaire à une algue !
Tout ça parmi de très beaux coraux...
Dans le secteur des bassins d'eau douce, les plantes aquatiques sont identiques aux plantes terrestres !
Et la faune est aussi colorée que les poissons tropicaux ! Normal quand on s'appelle "poisson arc-en-ciel '!
Diaporama : poissons arc-en-ciel
Magnifiques piranhas carnivores...
Bon je sais que je marrerais moins si je tombais dans une rivière infestée mais en attendant, je les trouve super beaux !
Les Discus
vraiment très plats !
Un poisson qui se fait passer pour une anguille...
Poissons alligators...
et tortues alligators des bayous !
Nous allions poursuivre dans le secteur des mammifères marins mais nous parvenons, presque par hasard, à avoir deux places in extrémis pour le spectacle des dauphins (compris dans le prix d'entrée, ce qui n'était pas le cas à Vancouver et à Chicago)
On ne voulait pas faire la queue, vu la foule, mais on est passé devant quand tout le monde était rentré et la personne du staff nous a dit qu'il restait 2 places !
Une salle grande comme un zénith, un show spectaculaire avec des animaux intelligents... mais interdiction de prendre des photos... je me suis d'ailleurs fait gronder deux fois !
Avant le début de spectacle, ils nous informent que les 10 premiers rangs seront mouillés... on est au 11e !
Dans la partie Cold Water Quest, c'est le festival des animaux facétieux qui jouent avec les enfants derrière les vitres des bassins : otaries, loutres, bélugas, pingouins... sont visiblement très attirés par les tout-petits !
D'ailleurs, des minis tunnels ont été aménagés pour que les enfants et les adultes à 4 pattes puissent aller voir de plus près...
Otarie qui fait le show
Loutre des mers qui mange des glaçons
Trop mimi cet animal...
Baleine Beluga qui joue au ballon
tout en faisant des galipettes
et qui vient se faire applaudir ensuite !
En mai 2020, le Georgia Aquarium a fêté un heureux évènement : Whisper, une béluga de 20 ans a mis au monde un petit, pas si petit que ça ! À la naissance, le jeune béluga mesurait déjà 1,60 mètre de long pour 81 kilogrammes... à l'âge adulte, ces baleines blanches pèsent près d'une tonne !
Ah ben non... ceux-là n'ont pas envie de jouer ni même envie de nous voir !
Macareux cornus et guillemots à cou blanc
Miam ! Ou beurk... j'hésite !
Parce que la dimension de ces crabes araignées japonais, c'est ça !
On finit avec les récifs de l'Alaska... quelles couleurs incroyables !
Diaporama : Georgia Aquarium, les récifs d'Alaska
La visite nous a pris 2h30, sans aller à l'Imax ni aux expositions interactives ludiques... donc 3h, c'est effectivement le minimum si on veut tout voir !
Pour découvrir toutes les espèces d'animaux présentées dans cet aquarium, cliquez ici
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Sweet Auburn District et Martin Luther King National Historic Site