La photo du Jour
Comment ne pas aimer cette ville ?
Aujourd'hui, priorité à la visite du quartier historique puisque Philadelphie est considérée comme le berceau de la démocratie américaine.
Un des avantages de cette ville, pourtant la 5e des USA, est que son centre (entre la Schuylkill River à l'ouest, là où se trouve la gare- et la Delaware River à l'est où se trouvent les quais) est peu étendu, donc tout est faisable à pied. Par exemple, notre hôtel se situe à 800m du City Hall, à et à 2,5km du Musée des Beaux Arts...
Mais comme on décide de se perdre à nouveau dans les ruelles pavées, colorées et arborées, on rallonge considérablement notre promenade... tant pis, on aime trop !
Bon, les rues principales du quartier financier sont sympas aussi...
et puis, ça permet de vous montrer à nouveau la couleur que revêt le ciel quand on arrive quelque part...
A la recherche du nuage perdu...
Mais le William nous fait de la Penn (ha ha , je me surpasse !) car il nous tourne toujours le dos...
... alors on bifurque vers le sud où l'on peut voir sa tête de face sur une fresque !
Emprunter la Locust Street plutôt que la très fréquentée Market Street
nous permet en effet de repasser devant quelques murals (voir article précédent)
et de découvrir de nouvelles ruelles. Ces "row houses " construites au 18e siècle pour réduire les coûts grâce à leurs murs mitoyens et à la similitude des plans de construction, ont servi ensuite de modèles pour d'autres villes américaines.
Ici, Norbert a même dit à la jeune liseuse qu'elle était very lucky de vivre ici ! Cela, dit il vaut mieux bien s'entendre avec ses voisins...
On se croirait en Provence !
J'adore les portes des caves...
En plus, le mois d'avril sublime tout...
isn'it ?
On y trouve même des fleurs non identifiées...
Des maisons affichent leur âge... tout cela ne nous rajeunit pas !
On rejoint la Locust Street au niveau du quartier historique
Alors, pour qu'il n'y ait pas de malentendus, récapitulons : le Downtown, c'est beau, le quartier du City hall, c'est beau, Society Hill, c'est beau, et maintenant on arrive dans la vieille ville et c'est toujours beau !
Nous passons par la rue des bijoutiers où Norbert ne s'arrête pas alors qu'il n'y pas de taxe d'Etat en Pensylvannie ! Martine, où es-tu ? OK, ce n'est encore pas aujourd'hui que j'aurai mon diamant...
Nous récupérons Market Street aux abords de l'Independence Mall où sont regroupés les bâtiments historiques
Après un petit tour au Visitor Center, c'est parti pour la longue queue qui s'étire devant l'entrée (gratuite) du Liberty Bell Center (pas besoin de ticket ni de réservation)
Certaines sont très zen dans les pelouses avoisinantes...
...mais nous non, après avoir vu ce panneau ! En effet, comprenant que nous devrons passer un portique de sécurité, je demande à Norbert (qui est spécialiste du truc...) : "C'est bon, tu n'as aucun objet tranchant ?" Vous vous doutez forcément de la réponse... il a bien sûr son couteau suisse dans le sac à dos ! Il est prêt à abandonner la visite car d'autres panneaux interdisent explicitement les armes, lames y comprises... mais j'insiste : on va tenter, on est des touristes français alors forcément on ne comprend rien !
Finalement, pas de portique mais une fouille : la madame me fait tout vider, même la housse de l'appareil photo... Celle de Norbert lui fait ouvrir son sac-à-dos... mais pas les poches extérieures ! Ouf ! Cela dit, je me demande quel mal un canif pourrait à une cloche en bronze, déjà fendue de surcroît !
Le Liberty Bell Center est d'abord un musée qui récapitule les événements marquants de la fameuse cloche, symbole de l'Indépendance américaine mais plus encore de la Liberté et des Droits en général.
Le droit de vote des femmes par exemple
Ici, il est clairement émis des doutes sur la valeur de ce symbole pour les amérindiens...
La Liberty Bell a voyagé dans tous les Etats-Unis où les gens l'accueillaient avec dévotion, comme une icone sacrée, cherchant à la toucher, l'embrasser...
Et voici la demoiselle... placée à contre-jour pour les photos, sinon ça serait moins rigolo !
Sur sa circonférence il est écrit : "je proclame la liberté à travers tout le pays, à tous ceux qui y vivent".
Commandée par le gouverneur William Penn, elle a été fondue en 1752 en Angleterre. Victime d'un accident au cours du voyage vers l'Amérique, elle s'est fendue dès les premières utilisations et toutes les tentatives de réparation n'ont fait qu'agrandir la fêlure.
La cloche devint célèbre en 1847 après la parution d'un article avançant qu'un carillonneur l'aurait fait sonner le 4 juillet 1776 après avoir appris la signature de la Déclaration d'Indépendance : même si cela n'est qu'une légende, cela a suffit à en faire un symbole cher au cœur des américains...
Lorsqu'on sort du musée, on arrive face à l'Independence Hall, ancienne State House en haut de laquelle était placée la cloche...
...et le Congress Hall, à sa droite, qui fut utilisé pour les réunions du Congrés avant que les institutions américaines ne soient transférées à Washington.
Independence Hall vu de l'Independence Square
Comme j'ai semé d'habiles indices précédemment, vous commencez sûrement à vous douter qu'il y a un certain rapport entre Philadelphie et la Déclaration d'Indépendance !
En effet, c'est dans ce bâtiment qu'elle a été signée en 1776 : on peut le visiter gratuitement mais il faut se lever tôt pour faire la queue au Visitor Center et réserver sa visite car les places sont limitées chaque jour... et pour ça, il ne faut pas errer le matin dans les ruelles pavées pendant des heures ! C'est aussi là qu'ont été adoptés la Constitution américaine (1787) et le design du drapeau américain (1777)... c'est dire la valeur historique de cet édifice pour les américains et les profs de collège !
Devant le bâtiment, il y a d'ailleurs des commémorations avec de vrais faux soldats de l'Union
Remarquez comme Norbert est raccord avec les 50 étoiles du drapeau américain...
Library Hall, la Bibliothèque de la Société des Philosophes américains...
...présente sur sa façade la statue de Benjamin Franklin, un des pères fondateurs ayant signé la Déclaration, et qui a négocié l'alliance de la France et de l'Amérique afin de bouter les anglais hors du pays : un vrai coup de tonnerre ! (je continue de me surpasser...)
Après avoir goûté le savoureux et diététique Philly Cheesesteack que voici, nous partons en direction de la Delaware River pour un petit tour du quartier historique, le "Constitutional Tour".
The Signer
Carpenter's Hall où a été rédigée en 1774 la Déclaration des Droits et des Doléances destinée au Parlement Britannique
C'est sûr qu'il y a ici pléthore de bâtiments historiques pour faire de jolis décors de photos de mariage ! (elle a juste paumé le mari...)
J'aime beaucoup la forme de ce bâtiment
Le voici vu d'en haut
The First Bank Of the USA (1791) : un des premiers exemples de construction "classique monumental" dont va fortement s'inspirer la ville de Washington.
Merchants' Exchange (le plus vieux bâtiment de commerce des USA)
Encore une banque...
Nous poussons jusqu'à Penn's Landing sur les rives de la rivière Delaware
Oui, ben, on ne sait jamais, vous pourriez ne pas me croire...
Ah ben effectivement, c'est un port... (ce qui explique le bâtiment des Douanes...)
Demi-tour en direction de la Christ Church
oui, je sais, aux USA, ils ont des "most quelque chose" un peu partout...
Un petit tour au Reading market pour nos courses du soir
et nous finissons dans une église... avec encore un mariage ! (mais on a l'habitude, on en a préparé deux en un an...)
Et bien vous savez quoi ? Ce soir après notre pique-nique dans la chambre, on ne ressort pas, nos pieds n'en peuvent plus !
Ci-joint un pdf en français sur la ville de Philadelphie et ses environs
et un autre sur le centre historique (Constitutional Walking Tour)